Canal et écluse de la Baine

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Chaniers

L'île de la Baine est formée par le partage du fleuve en deux bras ; le bras droit alimente les moulins et le bras gauche, appelé étier, est réservé à la navigation. Les hauts fonds de cet étier constituent l'un des principaux obstacles à la navigation sur la Charente ; les gabares, qui doivent s'alléger de la moitié de leur chargement, y passent très difficilement lorsque les eaux s'approchent de l'étiage. L'ingénieur Dor envisage donc, dès 1834, la création d'une écluse à sas sur un canal de dérivation et la construction d'un barrage pour racheter la chute des moulins et soutenir les eaux pendant l'étiage. Les plans sont dressés par l'ingénieur Chalumeau. L'adjudication des travaux est faite, le 12 décembre 1838, à la faveur de l'entrepreneur Etienne Raoult. L'écluse et la maison éclusière sont terminés à la fin de l'année 1841, et le barrage en 1843.

Le canal de dérivation, de 338 mètres de longueur et de 12 mètres de largeur, est ouvert en ligne droite dans la prairie de l'île de la Baine, son axe longe le bras qui alimente les moulins. Il est bordé de part et d'autre par une banquette de 6,50 mètres de large plantée d'une allée de peupliers.

L'écluse a les mêmes dimensions que les celles établies à la même époque dans le département de la Charente. Fondée sur un massif de béton, elle est bâtie en pierre de Saint-Vaize avec des pierres de grand appareil en provenance de Crazannes. Elle est fermée, à l'origine, par des portes busquées composées de deux ventaux, de 4 mètres de largeur et de 4,40 mètres de hauteur chacun, ouvrant à l'aide d'une flèche et d'un cabestan.

La maison éclusière, sur la rive droite du canal, est conçue de manière à être protégée des plus hautes crues. Les autres dispositions de sa construction "sont conformes à celles adoptées pour les maisons éclusières du département de la Charente-Inférieure".

Dès 1853, l'écluse fait l'objet de travaux d'exhaussement de ses portes et de ses bajoyers par le sieur Claude Bellet fils. En 1882, elle est réparée, tandis que la maison éclusière est agrandie, par Joseph Marchat et Paul Bonniot, adjudicataires des travaux, le 25 janvier 1882. A cette même époque, le barrage de la Baine est reconstruit et une passerelle de halage est établie auprès de l'écluse.

De nos jours, le canal et l'écluse à sas sont utilisés par la navigation de plaisance.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Chalumeau Jules

Ingénieur, chargé de la navigation de la Charente, en Charente et Charente-Maritime, jusqu'en 1841 (chute du pont suspendu de Saintes).

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)
Auteur : Raoult Etienne, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Bellet Claude fils

Entrepreneur à Saintes, en 1856 : travaux du quai des Frères et de la Baine à Chaniers.

, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source)
Auteur : Bonniot Paul

Entrepreneur à Saintes, 1880.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Marchat Joseph

Entrepreneur de travaux publics à SaIntes, 1880.

, entrepreneur (attribution par source)

L'écluse est établie à l'extrémité aval du canal de dérivation, de 338 mètres de long pour une largeur de 12 mètres, aménagé au milieu de l'île. Elle mesure 48,80 mètres de long au total (soit 39 mètres entre les portes) et 6,50 mètres de large. En pierre de taille, elle est composée de deux bajoyers joignant les murs de retour en portion de cercle du côté amont à l'angle droit du côté aval. Les deux murs de sas s'élèvent avec un léger fruit. Des perrés d'assez faible inclinaison sont aménagés perpendiculairement aux murs de retour de deux côtés de l'écluse, sur une vingtaine de mètres.

Les manoeuvres s'effectuent actuellement grâce à une commande électrique.

La maison éclusière, orientée au sud-ouest parallèlement à l'écluse, est bâtie, sur un plan presque carré, en pierre de taille pour la façade et en moellon enduit pour les autres côtés. Couverte d'un toit en tuile creuse, elle est dotée d'un étage carré. Trois travées sont ménagées dans la façade antérieure ; l'accès à l'intérieur se fait par une porte centrale à imposte. A l'origine, un mur de refend longitudinal sépare la partie habitation proprement dite d'une partie arrière, couverte par un appentis, servant de cage d'escalier et de lieu de dépôt. Le rez-de-chaussée se partage en deux pièces, l'une servant de cuisine, l'autre de chambre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Chaniers

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Baine

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