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Statue : Vierge à l'Enfant

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Beylongue

Comme l'indique la monographie de l'abbé Moncade (1888), la paroisse de Beylongue comptait sous l'Ancien Régime deux confréries. La première, dite du Saint-Sacrement, possédait dans l'église un autel "dédié à la Sainte Vierge". A la seconde, dite de saint Michel, était attaché un autel du même nom. Ces deux autels, détruits à la Révolution, furent rétablis sous la Restauration à l’initiative du curé Larrieu (1824-1830). La monographie précise que ces autels n'étaient ornés que de tableaux "fort antiques et sans rien de remarquable". Il est probable toutefois que la statue ici étudiée, qui date incontestablement de la fin du XVIIe ou du XVIIIe siècle, devait avoir un lien direct avec la confrérie et l'autel marial ante-révolutionnaires. Ainsi que le rapporte l'abbé Moncade, c'est son prédécesseur le curé Cazenave qui exhuma, entre 1869 et 1874, cette "statue de la Vierge qui, après avoir servi longtemps à la dévotion des fidèles, avait fini par être reléguée dans un coin comme dépourvue de beauté artistique (...)". "Considérant que ces madones séculaires, même sculptées sans art, sont chères au peuple, et que leur disparition laisse des regrets, [il] résolut de mettre celle-ci en honneur. Après un nettoyage minutieux, il la fit dresser sur un piédestal surmonté de gradins et enrichi de guirlandes." L'œuvre, mentionnée sous le n° 30 dans l'inventaire de février 1906 (avec une erreur sur le matériau), est aujourd'hui placée sur une simple console, en faux pendant face à la statue de saint Michel créée à la Restauration pour la seconde confrérie.

Périodes

Principale : 18e siècle

Statue en bois tendre (sans doute du tilleul), au revers ébauché, sans socle, peinte en polychromie (refaite vers 1870). Éléments rapportés : l'Enfant Jésus, ses deux bras, la main gauche de la Vierge, ses avant-bras et main droits, les attributs (disparus) des deux figures (sceptre et globe).

La statue est aujourd'hui présentée sur une console en plâtre de la fin du XIXe siècle, ornée d'acanthes ou de feuilles de chardon, fixée au mur.

Catégories

sculpture

Structures
  1. revers ébauché
Matériaux

  1. Matériau principal : tilleul

    Mise en oeuvre : en plusieurs éléments

    Techniques : peint, polychrome
Dimensions

  1. Type de mesure : h

    Valeur : 145

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 45
Iconographie

  1. Thèmes : Vierge à l'Enfant

Précision sur l'iconographie :

La Vierge, ses cheveux bruns coiffés en bandeaux à la romaine, la tête voilée de blanc, vêtue d'une robe rouge serrée à la taille par une ceinture et d'un manteau bleu drapé sur l'avant-bras gauche, tient de la main droite un attribut (actuellement disparu, sans doute un sceptre) et porte l'Enfant sur son bras gauche ; celui-ci, entièrement nu à l'exception d'un linge de pudeur autour des reins, tend les deux bras en avant, mains ouvertes ; la gauche tenait un globe (tenon fiché dans la paume).
État de conservation
  • manque

Il manque un sceptre dans la main droite de la Vierge et un globe (ou monde) dans la main gauche de l'Enfant. Longue fente de retrait verticale sur toute la hauteur du corps de la Vierge, du côté senestre ; trois fentes sur le visage de la Vierge, deux sur celui de l'Enfant à dextre. Polychromie lacunaire, en partie décapée (visage de la Vierge) ; traces de motifs d'étoiles dorées (ajout de la fin du XIXe siècle) sur la robe de la Vierge.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Beylongue

Milieu d'implantation: en village

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