Tuilerie et briqueterie, dite Tuilerie coopérative française, puis Tuilerie briqueterie française (TBF), actuellement Terreal

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Roumazières-Loubert

Cette tuilerie industrielle est créée en 1907 par l'abbé Joseph Marcelin, curé de Roumazières, en tant que coopérative, sous le nom de Tuilerie coopérative française, pour fournir du travail à la jeunesse locale et rentabiliser les terres argileuses de certains cultivateurs. Il entend également lutter contre les conditions de travail quasiment inhumaines dans les deux autres tuileries-briqueteries de Roumazières. Les notables du secteur sont actionnaires de cette entreprise. L'usine est équipée, dès 1912, de trois fours Hoffmann.

L'usine est détruite en 1933 par un incendie et reconstruite en 1945 ; le fils, Michel, de l'actionnaire principal, Pierre Maury-Laribière, arrête alors ses études d'avocat à Paris pour en devenir le directeur. Après un an d'inactivité, l'usine devient la Tuilerie briqueterie française (TBF). A partir de 1961, les trois fours, jusque-là alimentés au charbon, le sont au fuel et, à partir de 1968, au gaz. Un premier four tunnel est installé cette année-là. Les employés sont intéressés aux résultats de l'entreprise, par un contrat de participation signé en 1969.

En 1972, Michel Maury-Laribière rachète les parts de tous les actionnaires et se lance dans une phase de modernisation et d'investissements ; c'est le début de l'expansion et l'automatisation de la production. L'une des particularités de la société est de se lancer dans la fabrication de tuiles émaillées. En 1978, une première unité entièrement automatisée est installée (presse, séchoir et four tunnel). Deux ans plus tard, une deuxième unité de production automatique est mise en route. La capacité de production passe ainsi de 30 000 tonnes de tuiles en 1972 à 200 000 tonnes en 1981. Jean-Luc Maury-Laribière, ingénieur-chimiste, prend progressivement la succession de son père au dans les années 1980. En 1987, une troisième unité est dévolue aux accessoires de toitures (tuiles de rives, faîtières...). De nouveaux produits en argile expansée sont alors fabriqués dans deux unités, l'une à Roumazières, l'autre à Chasseneuil-sur-Bonnieure. La vente à l'export dans une vingtaine de pays, dont les Etas-Unis, fait de l'entreprise l'un des leaders européens de la tuile. En 1994, une unité robotisée pilote est mise en route.

En 2000, l'entreprise devient une filiale du groupe Terreal. Elle se dote, un an plus tard, d'une nouvelle ligne entièrement automatisée. Vers 2015, la capacité de production est de 420 000 tonnes de produits par an.

L'effectif en 1970 est de 141 personnes, en 1985, de 425, et en 2015, de 500. Le climat social se caractérise, depuis 1945, par l'absence de grèves, l'absence de syndicats au comité d'entreprise et une participation du personnel.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle (détruit)

Principale : 2e quart 20e siècle

Principale : 3e quart 20e siècle

Dates

1907, daté par travaux historiques

1945, daté par travaux historiques

Le site industriel est desservi par un embranchement ferroviaire. L'entrepôt industriel pour l'argile expansé est en parpaing. La cité ouvrière est en moellon enduit et tuile creuse en couverture.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : brique

    Revêtement : essentage de tôle

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  3. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : parpaing de béton

Toits
  1. tuile creuse, tuile mécanique
Étages

en rez-de-chaussée

Couvrements
  1. charpente métallique apparente
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Énergies
  1. Nature : énergie électrique

    Origine : achetée

État de conservation
  1. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Roumazières-Loubert , R.N. 141

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1949 M 10, 1112, 1285, 1286

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