Maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion
Historique
Le mur d'enceinte qui longe à l'ouest le domaine appartient à la phase initiale de construction de la clôture de ville, vers 1200. La portion concernée ici est celle qui est la plus proche de la Collégiale. Une couronne de mâchicoulis dont le parapet est percé d'embrasure pour tir à la couleuvrine semble être tardive, peut-être seulement établie au moment des guerres de Religion.
Ce vaste domaine de 2500 m2 qui s'étendait sur neuf parcelles cadastrales en 1845 fut vendu à la commune de Saint-Émilion le 7 août 1879, "pour l'établissement des écoles laïques".
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : limite 12e siècle 13e siècle Principale : limite 15e siècle 16e siècle Secondaire : 17e siècle, 18e siècle (incertitude) |
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Description
Cette portion d'enceinte était délimitée au nord par un large contrefort qui montait jusqu'au sommet du mur. Sa hauteur était à l'origine équivalente à la hauteur actuelle y compris la couronne de mâchicoulis ajoutée bien plu tard. Au sud, c'est une suture, visible sur les deux faces du mur, et qui comporte des aille d'adaptation sur les deux portions qu'elle raccorde, comme si cette jonction avait été opérée de concert, dans un mouvement de construction contemporain.
La maçonnerie comporte toutes les caractéristiques propres aux édifices de la période 1200 à Saint-Emilion : hauteur d'assises autour de 40 cm, joints très fins, pierre de taille de grande qualité; mortier de chaux. Cette section est en outre caractérisée par son implantation sur un banc rocheux dont la surface a été régularisée. Elle ne comporte qu'un seul contrefort plat, de part et d'autre duquel, sans soucis de symétrie, des fentes percent le mur. L'ouverture du côté de l'extérieur, de moins de 10 cm de large, simplement chanfreinée, est assimilable à des archères, bien que l'embrasure, très étroite, n'offre pas un poste de tir très fonctionnel. Mais l'absence de toute trace de plancher contemporain de la construction sur le parement intérieur, comme de tout aménagement domestique en partie haute, incitent à attribuer à cette portion de mur proche de l'église Collégiale un rôle de simple clôture de ville, sans habitation adjacente, du moins à l'époque de sa construction.
Le parement intérieur présente plusieurs anomalies. Son tiers inférieur droit a été reparementé, dissimulant tout à fait l'embrasure de la fente du côté nord, qui n'a été révélée qu'en 2017 lors des travaux de restauration. La coupe du mur visible depuis la place Meyrat montre bien la présence d'un parement en retrait, sans que l'on puisse expliquer à quoi il peut correspondre, d'autant que le parement d'origine en grand appareil est bien présent sur les huit assises comprises entre la reprise et le sommet du mur. La différence de nature de maçonnerie entre ces deux parties du mur est nette : le parement d'origine, en grand appareil à joints fins, tranche nettement avec la partie reprise, en moyen appareil de qualité médiocre, joints larges et garnis de morceaux de tuile en calage, assimilable, comme d'autres partie, aux techniques de construction du 14e siècle. A la septième assise depuis le sommet, un débord irrégulier, en sifflet du sud vers le nord, est probablement lié à un défaut du montage du mur, rattrapé en partie haute de manière à rétablir un bon aplomb.
Deux aménagements domestiques sont repérables sur ce parement intérieur. En rez-de-chaussée, il s'agit d'une petite niche couverte d'un arc brisé, simplement entaillée dans le parement remonté au 14e siècle. L'intrados était encore recouvert de peinture bleue avant restauration. Plus haut et plus au sud, une niche placard, comportant une feuillure périmétrique pour la fermeture par une huisserie et des encoches dans les tableaux pour des étagères, a de même été entaillée dans le parement. Un nombre important d'empochements, et de traces de solins témoignent des diverses constructions adossées au cours des siècles contre cette portion d'enceinte qui toutefois, ne semble pas avoir eu de vocation domestique au moment de son édification, ce qui peut s'expliquer par la proximité de l'église Collégiale.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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État de conservation |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33010212 |
Dossier réalisé par |
Marin Agnès
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Saint-Emilion (commune) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Communauté de communes du Grand Saint-Emilionnais, (c) Université Bordeaux Montaigne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison, Dossier réalisé par Marin Agnès, (c) Communauté de communes du Grand Saint-Emilionnais, (c) Université Bordeaux Montaigne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/9d0bcd80-2c04-4ef4-b578-d822ca10cd8f |
Titre courant |
Maison |
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Dénomination |
maison |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : secteur sauvegardé |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 3 rue des Anciennes-Ecoles
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Ville haute
Cadastre: 1845 C 420, 2010 AP 248