Casino

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau

Composante fondamentale de la station thermale, le casino est édifié par la famille de Barraute sous le Second Empire (il est mentionné dans la matrice cadastrale de 1882), puis remanié en 1903 à l'initiative de M. et Mme Henri Presle du Plessis, peu après leur entrée en possession du domaine. Les guides touristiques de la Belle Époque le présentent comme un "coquet" établissement. De proportions modestes, il comprend alors, entre autres, une salle de jeux et un salon d'attente au rez-de-chaussée, des locaux techniques au sous-sol et cinq chambres à l'étage.

Le casino est réquisitionné une première fois au cours de la Première Guerre mondiale afin d'accueillir les blessés au sein d'une structure nommée "hôpital complémentaire de Saint-Christau". L'état des lieux élaboré par l'architecte Jules Noutary en 1915, renseigne sur son type de décors, qui se composait notamment de tapisseries habituelles des constructions du tournant du 20e siècle.

En 1939, le casino compte de nouveau parmi les équipements de Saint-Christau réquisitionnés afin d'héberger, cette fois, les réfugiés de la Guerre civile espagnole, en particulier ceux recueillis par le Comité de Secours aux Basques qui le remanie pour accroître la capacité d'accueil et atteindre ainsi 700 réfugiés sur l'ensemble de la station. Mais c'est surtout l'occupation allemande de la station, entre 1943 et 1944, qui entraîne des dégâts considérables. Comme pour toute réquisition due à des conflits militaires, un état des lieux est réalisé au moment de la prise de possession du site.

Le 15 septembre 1949, le récapitulatif des dégâts immobiliers subis par les immeubles réquisitionnés, dressé par l'architecte Fernand Noutary, constate que les équipements de Saint-Christau ont subi d'importantes dégradations. Troisième bâtiment le plus touché, le casino atteint 317.000 francs de dégâts sur les presque 5 millions estimés pour l'ensemble de la station. Aussi de nombreux travaux sont-ils effectués entre 1949 et 1953 par des entrepreneurs locaux sous le contrôle de Fernand Noutary.

En 1958, le casino est toujours en exploitation, associé aux équipements du domaine thermal. Son directeur, M. Perrault, dépose cette année-là une demande d'ouverture d'un jeu de boule auprès du conseil municipal, qui lui donne un avis favorable considérant que cette nouvelle prestation "constituera un élément attractif pour la station".

Suite au rachat du domaine par la Société Thermale de Saint-Christau en 1951 puis à l'exploitation et son rachat par la famille Barthélémy à partir de 1964 (sous l'enseigne de la future Chaîne Thermale du Soleil), le casino a fait l'objet de remaniements durant les Trente Glorieuses mais, depuis la fermeture de la station au début des années 2000, il n'est plus en activité.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Auteurs Auteur : Noutary Jules-Antoine

Architecte à Pau (14, rue Valéry-Meunier), ancien élève de l'école des Beaux-Arts. Père de l'architecte départemental Fernand Noutary.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Noutary Fernand

Fils de l'architecte Jules-Antoine Noutary. Architecte à Pau et architecte départemental à la fin de sa carrière.

, architecte (attribution par source)

Implanté au bord du plan d'eau près des étendues gazonnées du parc, le casino se compose d'un plan asymétrique, comprenant un carré complété d'un avant-corps à cinq pans, ainsi que d'une seconde extension dans le soubassement supportant une terrasse du côté du lac au nord. Ce plan asymétrique participant au caractère pittoresque de l'édifice n'est pas sans rappeler les projections horizontales plébiscitées dans l'architecture britannique et les ruptures avec les théories académiques au 19e siècle. Il permet en outre un complexe jeu de toitures, associant tantôt la forme pyramidale, tantôt des formes mansardées.

Malgré ses originalités, le mode constructif relève de pratiques vernaculaires avec le moellon recouvert d'enduit et le recours à l'ardoise pyrénéenne, et ses fenêtres rampantes dont les parties supérieures et leurs frontons triangulaires sont manifestement inspirées des lucarnes de l'architecture rurale béarnaise. Les ouvertures donnant sur la terrasse adoptent, quant à elles, les formes caractéristiques du modernisme avec des encadrements en ciment en saillie.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit polygonal

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours

  2. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route de Saint-Christau

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Saint-Christau

Cadastre: 2019 OA 14

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