Tableau du retable de l'autel de sainte Catherine : Sainte Catherine d'Alexandrie

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Audignon

La composition est inspirée d'une estampe de Louis Simonneau (1654-1727) d'après un tableau d'Antoine Dieu (1662-1727) - la gravure servit aussi de modèle au peintre agenais Barbieri en 1821 pour un tableau conservé à l'église Sainte-Catherine de Villeneuve-sur-Lot (réf. IM47002286). La toile d'Audignon ne reproduit que la figure de la sainte, en éliminant les bourreaux terrassés et l'ange à la palme de l'estampe originale, transformant ainsi la scène du martyre en une image de dévotion intemporelle.

En 1726, le doreur saint-severin Jean Dutour fut chargé, en complément de ses travaux sur le grand autel de Chadel, de dorer "le cadre de l'autel de sainte Catherine". L’ambiguïté de la formulation ne permet pas de savoir s'il était question du cadre du tombeau d'autel ou de celui du tableau. Quoi qu'il en soit, il ne s'agit probablement pas de l'œuvre actuelle, qui ne semble pas antérieure à la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il est possible qu'elle revienne, comme le Saint Michel du retable nord, au peintre auscitain Jean-Baptiste Smets (1712-1783). A noter toutefois que la Sainte Catherine exécutée en 1755 par Smets pour l'église de Lavardac (réf. IM47000712) est inspirée d'un modèle différent.

Périodes

Principale : 2e moitié 18e siècle (incertitude)

Stade de création copie partielle d'estampe
Auteurs Afig : Dieu Antoine

Peintre et marchand d'art né à Paris vers 1662 et mort dans la même ville le 12 avril 1727 ; fils du graveur Étienne Dieu et de Marie Petit-Jean ; marié le 6 février 1698 à Marie Lefebvre, veuve du peintre et marchand de tableaux Jean de La Porte (mort en 1697). Élève de Charles Le Brun, il obtint le prix de Rome de peinture en 1686 (avec L'Entrée de Noé dans l'arche), séjourna à Rome de 1686 à 1691, fut reçu le 28 mars 1722 à l'Académie royale de peinture et de sculpture (avec Hercule délivrant Hésione) et fut nommé adjoint à professeur de l'Académie le 8 avril 1724.

, peintre
Afig : Simonneau Louis

Né à Orléans le 22 mai 1654, mort à Paris le 16 janvier 1727 ; frère cadet de Charles Simonneau l'Aîné ; reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture le 29 mai 1706.

, graveur
Auteur : Smets Jean-Baptiste

Jean-Baptiste Smets (Auch 1712-1783), fils du peintre d'origine brabançonne Jacob Smets (1680-1764) et de l'Auscitaine Marie Sentetz, travailla dans sa ville natale de 1746 à 1781. Sourd-muet de naissance (il signait "J.B. Smets, muet à Auch"), il brossa de nombreuses compositions religieuses pour les églises de son diocèse, mais également pour les actuels départements des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.

, peintre (attribution par analyse stylistique (incertitude))
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Édifice d'origine : (incertitude)

Localisation : Gers , Midi-Pyrénées , Auch

Toile constituée de deux lés, tendue sur un châssis à montant et traverse médians ; préparation brun-rouge (?). Cadre en bois mouluré, assemblé à coupes d'onglet, doré à la feuille sur apprêt crayeux et assiette rouge.

Catégories

peinture, menuiserie

Structures
  1. , rectangulaire vertical
Matériaux
  1. Matériau principal : toile

    Mise en oeuvre : support, en plusieurs lés

    Techniques : peinture à l'huile

  2. Matériau principal : bois

    Techniques : mouluré, doré à la feuille d'or

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 210

    Précision sur la mesure : hauteur avec le cadre

Iconographie
  1. Thèmes : sainte Catherine d'Alexandrie, épée, martyre, angelot


Précision sur l'iconographie :

Sainte Catherine, vêtue d'une robe brune, d'un corsage bleu et d'un manteau rose, est figurée les mains jointes, le regard tourné vers le ciel où paraissent deux angelots ; posée au sol, l'épée du martyre de la sainte.

Le drapé du manteau, dont le mouvement était justifié dans la gravure modèle par la position de la sainte, à demi-agenouillée sur la roue dentée de son martyre, a perdu sa cohérence avec la suppression de celle-ci.

État de conservation
  • mauvais état

Couche picturale très usée, réduite par endroits à un simple frottis ; fort encrassement ; traces des montant et traverse du châssis sur la face de la toile.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Audignon

Milieu d'implantation: en village

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