Maison, magasin de commerce

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Il existait à cet emplacement, jusqu'à la fin du 18e siècle, une maison qui avançait sur le quai jusqu'au bord de la rivière. Propriété de M. Garnier, elle apparaît sur un plan de la traversée de Marans par la route de Nantes à La Rochelle vers 1790-1800. Ce plan montre que, à la suite de la construction du pont de pierre en 1782, la maison va être remplacée par une autre en retrait du quai ; du côté de la nouvelle rue d'Aligre, au contraire, les constructions vont être avancées vers l'ouest, en alignement de la nouvelle voie.

La partie ouest de la maison actuelle, donnant sur la rue d'Aligre, a dû être construite en cette fin du 18e siècle ou au début du 19e. Elle apparaît sur le plan cadastral de 1820, puis sur un plan et élévation des maisons du quai Joffre en 1830. Ce dernier montre d'une part l'élévation côté rue d'Aligre, avec trois travées d'ouvertures, sous une croupe de toit, comme aujourd'hui ; d'autre part, l'élévation sur le quai où l'on reconnaît l'oculus à l'étage et la travée d'ouvertures à droite (la seule encore en place de nos jours, une seconde travée ayant été murée). Quant à la partie est de la maison, elle aussi reconstruite à la toute fin du 18e siècle ou au début du 19e, elle apparaît déjà sur le plan 1830 avec trois travées d'ouvertures et des ouvertures en soubassement, en contrebas du pont, mais son toit est plus bas qu'aujourd'hui.

Un plan du port en 1806 indique que l'ensemble appartient à cette date à Jacques Raoult (1746-1805), marchand, charpentier et moulangeur (charpentier spécialisé dans la construction de moulins), ou plutôt à sa veuve, née Catherine Durivaud (1757-1816). La maison passe ensuite à son gendre, André Aymon (1783-1866), épicier, auquel elle appartient sur le cadastre de 1820. Le cadastre précise enfin qu'une reconstruction a lieu en 1857 pour le petit-fils d'André Aymon, André Auguste Aymon. Cette reconstruction correspond probablement aux niveaux supérieurs de la partie est de la maison, son rez-de-chaussée surélevé et son soubassement, de la fin du 18e siècle ou du début du 19e, ayant alors sans doute été conservés.

Vers 1900 déjà, la maison abritait un café au rez-de-chaussée.

Périodes

Principale : 4e quart 18e siècle, 3e quart 19e siècle

Dates

1857, daté par source

La maison est située en alignement sur la voie et à l'angle de deux voies, juste à côté du pont de pierre, à l'entrée du quai Joffre d'une part, de la rue d'Aligre d'autre part. La maison est couverte d'un toit en appentis souligné par une corniche, avec une croupe sur le côté droit uniquement. La façade sur le quai Joffre présentait à l'origine cinq travées d'ouvertures ; on en compte trois sur la rue d'Aligre, où se trouve une devanture de commerce. Parmi les ouvertures sur le quai Joffre, se trouvent des portes en soubassement et, à l'étage, un oculus.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , 30 rue d'Aligre

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1820 E 1299 et 1300, 2016 AC 1

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