Église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Beylongue

Beylongue était au Moyen Âge une paroisse dépendant de Tartas et une halte sur une voie secondaire des chemins de Compostelle. L'église Sanctus Petrus de Baielonke est mentionnée dans le Liber rubeus de la cathédrale de Dax à la fin du XIIe siècle. Construit sur une nécropole de l'Âge du fer (des fouilles ont exhumé de nombreuses urnes funéraires), l'édifice actuel conserve un chevet roman datable du début du XIIe siècle grâce à son décor de métopes sculptées et à ses contreforts plats. Au XIVe siècle, les troubles de la Guerre de Cent Ans occasionnent l'aménagement d'importantes défenses fortifiées, incluant un chemin de ronde en partie haute des murs et la construction d'un corps arrondi à l'extrémité occidentale du vaisseau (les restes d'une bretèche sont toujours visibles sur le mur sud). La massive tour carrée qui surmonte la dernière travée orientale de la nef date probablement de la même époque. Ces nouvelles dispositions ont entraîné, à l'époque moderne, une occidentation de l'église, avec déplacement du maître-autel à l'ouest et construction d'une sacristie attenante. La voûte en pierre du vaisseau a été détruite à une date indéterminée.

L'édifice a connu plusieurs campagnes de restauration à l'époque contemporaine : réparations au clocher par l'architecte Michel Destenave de Saint-Sever en 1850 ; travaux en 1868 par l'architecte départemental Alexandre Ozanne à l'initiative du curé Sarrauton, consistant en la réfection de la voûte et la régularisation des fenêtres de la nef ; restauration générale (consolidation des murs, réfection de la charpente du clocher et des murs de la sacristie "prêts à s'écrouler") par l'architecte Louis Cottin, de Mont-de-Marsan (qui ajoute une pièce à l'ouest de la sacristie, non visible sur le plan dressé le 30 juillet 1902).

En 1990, l'arcature de l'abside orientale, récemment redécouverte (1988), a été restaurée à l’initiative de l'abbé Jean Lartigolle par le maçon rionnais Philippe Maque et dotée par le sculpteur Gérard Charlot (de Talence) de fûts de colonne en pierre du Gard et de chapiteaux en calcaire de Tercé, ces derniers inspirés du seul chapiteau roman encore en place (archives de l'abbé Lartigolle). De nouvelles verrières ont été commandées au même moment à Brigitte Nogaro, de Saint-Paul-lès-Dax. Le coût total de la restauration s'est élevé à 91.357,37 francs.

Périodes

Principale : 1er quart 12e siècle

Principale : 14e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Dates

1850, daté par source

1868, daté par source

1902, daté par source

Auteurs Auteur : Destenave Michel Théagène

Michel Théagène Destenave, architecte né à Saint-Sever le 19 juin 1811 et mort à Saint-Cricq-Villeneuve le 26 septembre 1859 ; fils de Jean-Baptiste Destenave (1783-1839), d'une famille de négociants, et de Jeanne Laurence Saint-Genès (1787-1822), fille d'un marchand drapier de Saint-Sever ; marié à Larrivière-Saint-Savin, le 17 mai 1848, à Catherine Elisabeth Ducournau (Saint-Cricq, 30 octobre 1829-?), fille de Jean-Jacques Ducournau et d'Elisabeth Borrit ; dont un fils, Georges Mathieu Destenave (1854-1928), général de brigade en 1916 (source : Geneanet ; AD Landes, 4 E 145/10-14). Michel Destenave, installé à Saint-Cricq-Villeneuve ("au Moulin") après son mariage, construisit la halle aux grains de Tartas dans les années 1830, un bas-côté à l'église d'Amou en 1839, un clocher à celle de Meilhan en 1846, remania l'église de Cauna en 1846 (travaux exécutés en 1856) et celle de Bahus-Juzan en 1847, reconstruisit celle de Montgaillard en 1847-1852, répara le clocher de Beylongue en 1850 et travailla à l'église de Grenade et à la cathédrale d'Aire. Son projet pour le clocher d'Aurice (1845), en revanche, ne fut pas exécuté.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Cottin Louis

Architecte à Mont-de-Marsan au tournant des XIXe et XXe siècles. Il fut candidat au poste d'inspecteur des travaux diocésains d'Aire en décembre 1893, mais on lui préféra Henri Dépruneaux. Un "G. Cottin", architecte à Mont-de-Marsan, travaille en 1933-1936 à l'église de Montaut ; il pourrait s'agir d'un parent (fils ?) de Louis Cottin.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Ozanne Alexandre

Né à Bonneboscq (Calvados) le 21 novembre 1828, mort à Dax le 18 novembre 1888 et inhumé au cimetière Saint-Pierre de cette ville. Ingénieur civil, architecte départemental des Landes de 1859 à 1879. Fils de Célestin Ozanne (1797-1870) et de Florentine Prévost (1805-1881) ; marié en premières noces, le 28 avril 1857 à Bordeaux, avec Jeanne Mathilde Brousse († Bordeaux, 17 juillet 1858) ; marié en secondes noces, le 25 février 1862 à Dax, avec Anne Clary Mène (Dax, 12 avril 1831 - Dax, 11 mars 1924), fille de Pierre Paul Mène (1792-1866), notaire, et de Marie Amélie Bonnecaze (1797-1877). Il eut du premier lit une fille, Mathilde Isabelle Jeanne (1858-1929), Mme Eugène Levassor, du second lit deux autres filles, Marie Amélie Célestine (1863-1942), épouse en 1890 d'Eugène Louis Joseph Deschamps, sous-commissaire de la Marine, et Joséphine Anne Marguerite (1864-1954).

, architecte départemental (attribution par source)
Auteur : Maque Philippe

Maçon à Rion-de-Landes, travaille à l'église de Beylongue en 1988-1990.

, maçon (attribution par source)
Auteur : Charlot Gérard

Sculpteur à Talence, Société Roquamat (57, rue Médoquine en 2018).

, sculpteur (attribution par source)

L'église, autrefois implantée au milieu du cimetière (déplacé en 1853), est bâtie en moyen appareil régulier de grès coquillier (Miocène moyen, Helvétien) pour ses parties romanes (chevet oriental) et en pierre de taille irrégulière mêlée de moellon de calcaire et d'alios pour les parties fortifiées gothiques. La couverture est en tuiles creuses, à l'exception du toit en pavillon du clocher, en tuiles plates. L'édifice est composé d'une nef unique de trois travées, aux murs très élevés épaulés par des contreforts à larmier et surmontés d'un chemin de ronde régnant sur l'ensemble de l'édifice. Elle est prolongée à l'est, par l'intermédiaire d'un étroit arc plein cintre, par l'abside primitive en hémicycle, aux murs en bel appareil régulier, raidie par quatre contreforts plats ; sous la corniche extérieure, une série presque complète de modillons et de métopes sculptés de figures géométriques, de personnages et d'animaux, séparés par des étoiles à six rais. Après l'occidentation du chœur et la transformation du chevet en massif d'entrée, une porte a été percée à l'angle sud-est, précédée d'un petit portique à colonnes. Une tour-clocher massive, de plan carré et coiffée d'un toit en pavillon, surmonte la travée orientale du vaisseau ; on y accède par une tourelle d'escalier ronde accolée à son flanc nord. Le massif occidental (nouveau chœur à l'époque moderne) présente un plan droit à l'intérieur, arrondi à l'extérieur.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  3. Matériau du gros oeuvre : alios

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile plate, tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte en berceau en anse-de-panier
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Forme de la couverture : appentis

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail
Décors/Représentation
  1. Representations : personnage profane


Précision sur la représentation :

Le chevet du XIIe siècle (à l'est) est orné de modillons à personnages et animaux (non identifiables en raison de l'état de dégradation de la pierre) alternant avec des métopes sculptées d'étoiles à six rais. Les colonnettes de l'arcature intérieure de l'abside sont couronnées de chapiteaux à feuilles, crosses en volute et boules (copies contemporaines des chapiteaux originaux déposés).

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Beylongue

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2017 E 354

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