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Quartier des mégisseries

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Saint-Junien

Le bord de Vienne en aval du pont Notre-Dame a d'abord été occupé par les tanneries. Au début du 19e siècle, le cadastre napoléonien figure une douzaine d'entre-elles et le secteur est désigné sous le nom "Les Tanneries". Vers le milieu du 19e siècle, des mégisseries sont édifiées par des gantiers à la place des tanneries : ainsi, en 1859, les fabricants de gants Berthet et Puibaraud édifient une mégisserie au lieu-dit des tanneries à Saint-Junien, près le chemin qui conduit de Notre-Dame aux Seilles. Le comité d’hygiène signale que cet établissement, à l’endroit où il doit être construit, n’offre aucun danger, et qu’il existe déjà d’autres mégisseries autorisées sur le même rayon. En 1863 Dussoubs demande à convertir en mégisserie une grange qu’il possède dans le faubourg Notre-Dame, en arrière des mégisseries Reix, Ripet et Rigaud neveu. Deux ans après, il édifie un second bâtiment de mégisserie.

L'espace public du quai et de la rive en avant des mégisseries est occupé par certaines étapes du "travail de rivière" : trempage, séchage....

Concurrencées par les mégisseries industrielles qui s'élèvent à partir des années 1875, les mégisseries artisanales périclitent. En 1910, subsistent encore les établissements Rigaud et Praneuf et Ripet.

Des fouilles archéologiques ont mis au jour des pelains de mégissier. A mesure de l'urbanisation du quartier, les maisons de mégissier ont été détruites, laissant place à un lotissement, à l'exception possible d'une mégisserie, très modifiée mais qui comporte encore les balcons filants caractéristiques du séchage des peaux.

Périodes

Principale : 19e siècle (détruit)

Le quartier des Mégisseries s'étendait en bord de Vienne entre l'aval du pont Notre-Dame et l'îlot des Seilles. Les tanneries et les mégisseries ont laissé place à un lotissement et à des aires de jeu et de promenade. Il subsiste quelque traces archéologiques (fosses) des tanneries originelles, et des vestiges de maisons de mégissiers (dans un mur de clôture), ainsi qu'une maison encore en place (mais fortement remaniée). Celle-ci, au n°16, présente côté rivière deux balcons filants similaires à ceux qui servaient à l'origine à étendre les peaux à sécher, protégées des intempéries par l'avancée du toit.

Murs

  1. Revêtement : enduit
Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Saint-Junien , 16 quai Mégisseries

Milieu d'implantation: bâti lâche

Lieu-dit/quartier: Les Seilles

Cadastre: 2013 AN 57, 1812 E1 331-359

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