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Les maisons et les fermes de la commune du Lardin-Saint-Lazare
France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Le Lardin-Saint-Lazare
Historique
Aucun édifice médiéval ne subsiste en élévation. Les maisons et les fermes les plus anciennes datent probablement des XVIe et XVIIe siècles, soit la période de reconstruction après les ravages de la guerre de Cent Ans, et ne représentent qu'une faible proportion du corpus des édifices repérés (moins de 2 % pour les datations avérées). Elles se rencontrent essentiellement dans les écarts épargnés par la pression immobilière (Ladouch, la Combe Ségéral).
Les édifices du XVIIIe siècle, bien que mieux représentés (moins de 5 %) restent largement minoritaires. A cette époque, le bâti est en place comme le figure la carte de Belleyme (1765). Il se concentre aux chefs-lieux des anciennes paroisses de Bersac et de Saint-Lazare autour desquels s'est développée une nébuleuse de hameaux. Certains, implantés à flanc de coteau et souvent voués à la vigne, ont été favorisés par les voies de communication (Lage), d'autres sont nés sur des sites de plaine occupés dès l'Antiquité (la Boissière).
Le XIXe siècle, et plus particulièrement sa seconde moitié, est la période où on a fortement construit, derrière le XXe siècle pour lequel un grand nombre de pavillons regroupés en lotissements (Beaulieu, les Maleties) n'ont pas été repérés. Au XIXe siècle, les habitations ont été bâties ex-nihilo ou témoignent d'aménagement voire d'agrandissement de l'existant. Cette tendance est reflétée par l'étude des dates portées : plus de 60 % des millésimes concernent la seconde moitié du siècle, soit entre 1851 et 1900 (et plus de 78 % pour l'ensemble du siècle). Une certaine défiance envers ces chiffres s'impose puisque 23 dates seulement ont été relevées sur le territoire communal. De plus, l'habitude d'inscrire une date sur un édifice est une pratique marquée au cours de ce siècle pour l'aire d'étude. D'ailleurs, la croissance démographique, tout comme le tissu bâti, s'intensifient au cours du XXe siècle, alors que la mode du millésime porté régresse jusqu'à disparaître à la fin des années 1920. La multiplication des constructions le long de la départementale D 6089 au milieu du XIXe siècle et qui se poursuit de nos jours est intimement liée à l'essor industriel de la commune avec l'installation des mines de charbon, de la verrerie de Brardville, de l'usine Progil à partir de 1907, puis de la papeterie de Condat.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 16e siècle, 17e siècle (incertitude) Principale : 18e siècle Principale : 19e siècle Principale : 20e siècle |
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Description
Les murs des maisons et des fermes de la majorité du corpus sont construits en moellon de calcaire lié avec de la terre maçonne. La pierre de taille est réservée aux parties vives, chaînages d'angle et encadrement des baies. Ces murs sont enduits à la chaux ou crépis, voire décrépis afin de laisser la pierre apparente selon une mode récente, notamment sur certaines façades de maisons bourgeoises bordant la route D 6089. Seuls deux édifices bâtis en pierre de taille ont été repérés. Il s'agit d'habitations cossues de la seconde moitié du XIXe siècle. Il est à noter la présence de grès sous forme de blocs irréguliers dans la maçonnerie des pavillons de l'entre-deux guerres. Ce type d'appareil représente plus de 10 % des édifices repérés. Bien qu'anecdotique, on remarque l'usage de la brique ornementale, en arc de décharge au-dessus des linteaux des baies, en bandeaux décoratifs ou en alternance dans les chaînages d'angle. L'égout formé par la tête des chevrons ou des coyaux domine largement en façade (plus de 80 %). Les corniches plus ou moins moulurées représentent le reste des mises en œuvre. Un seul égout constitué de deux rangs de génoise a été repéré sur la commune. L'ardoise règne sur les toits (plus de 57 %), bien que la tuile mécanique soit assez représentée (36 %). La tuile plate, utilisée seule, est un matériau rare (6 %) et récent. La topographie, au relief très marqué dans certains hameaux, impose la présence d'un étage de soubassement (plus de 24 % des édifices repérés). Le recours à un niveau complet (près de 19 %) concerne essentiellement les pavillons de la période 1920-1960. Les caves identifiées sont plutôt rares (autour de 16 %). Habitations en rez-de-chaussée ou équipées d'un étage se rencontrent dans des proportions voisines. Les combles, parfois en surcroît (24 %), abritent souvent un étage (53 %). Représentant un peu plus d'un tiers du corpus, les fermes relèvent surtout du type où logis et dépendances sont des constructions distinctes. Un seul modèle de type " bloc " a été rencontré, au côté des fermes à balet (près de 7 %) liées à la viticulture et des fermes de type " dissocié " où logis et grange-étable sont mitoyens. Les dépendances agricoles, diverses, reflètent une polyculture vivrière. Le système de la grange-étable domine les équipements classiques : four à pain, puits, porcherie-poulailler, remise, hangar.
Détail de la description
Murs |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier collectif, communal |
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Référence du dossier |
IA24001404 |
Dossier réalisé par |
Marabout Vincent
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Cadre d'étude |
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Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Conseil départemental de la Dordogne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Les maisons et les fermes de la commune du Lardin-Saint-Lazare, Dossier réalisé par Marabout Vincent, (c) Conseil départemental de la Dordogne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/af03e991-57ca-4705-af52-0af9d0686bbc |
Titre courant |
Les maisons et les fermes de la commune du Lardin-Saint-Lazare |
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Dénomination |
maison ferme |