Ferme, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Persac

D'après le baron d'Huart, la ferme d'Orioux appartient à un fief qui est mentionné pour la première fois dans un partage de 1245 et semble dû au nom de la famille qui le possédait alors. Le fief dépend de la seigneurie de la Brulonnière à partir de 1346. Au 16e siècle, il est acheté par une famille d'avocats de Poitiers, les Bruneau. Un dénombrement de 1582 signale que Pierre Bruneau, avocat au siège présidial de Poitiers doit une paire de gants blancs à Jean de Nuchèze (seigneur de la Brulonnière) pour sa maison, métairie et fief noble d'Orioux.

Le lieu-dit figure sur la carte de Cassini, qui indique la présence d'un hameau. Cependant en 1811 lors de l'établissement du cadastre, une seule ferme comprenant un petit logis est indiquée dans les matrices, appartenant au comte de Mauvise de Villars et fait alors partie d'un ensemble dénommé la "Terre de Villedars" avec les fermes du Ruchy, de Vildars, des Brousses, ainsi que deux métairies situées à La Bouige, commune de Moulismes. Bien que cela ne soit pas mentionné sur les tables d'augmentations et diminutions de la commune, il modifie profondément le bâti, en faisant construire de nouveaux bâtiments au sud de la ferme initiale. En 1845, lors de l'échange avec Léon Ferdinand Ducloux, la propriété comprend "[...] une maison à l'usage du métayer composée de deux chambres avec grenier au-dessus; une grange avec étable ; une suite de bâtiments composée de cinq toits, bergerie, four et fournil, plus un cellier [...]". La propriété s'agrandit dans la seconde moitié du 19e siècle avec un agrandissement du logis et la construction d'une nouvelle grange avec écurie derrière la bergerie au sud.

La grange-étable au nord était restée en place jusque vers 1970 mais un incendie l'ayant détruite, elle a été reconstruite à neuf.

Périodes

Principale : 1ère moitié 19e siècle (incertitude)

Secondaire : 2e moitié 19e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

La ferme d'Orioux est située à l'est du bourg de Persac, sur la rive gauche de la Petite Blourde, en bordure d'un coteau très pentu. C'est une ferme à bâtiments dispersés, organisés en quadrilatère autour d'une cour largement ouverte à l'ouest. Les murs sont composés de moellons calcaire pour ce qu'il est possible d'en voir car ils sont enduits, et les toits sont majoritairement couverts de tuiles creuses.

Le logis se situe à l'est du quadrilatère et s'élève sur un rez-de-chaussée et un comble à surcroît en trois travées d'ouvertures. Les encadrements et chainages d'angle sont en pierre de taille harpée. La marée (ou pierre d'évier) est toujours en place à gauche de la porte d'entrée, surmontée d'un oculus. Au sud, formant un grand côté du quadrilatère s'élèvent en un même ensemble une bergerie, convertie en habitation, une porcherie avec une cour d'ébats et un fournil dans lequel on peut voir le four à pain en briques. Une grange-étable à façade en pignon et grenier à foin au-dessus est construite au sud de cet ensemble. Elle est couverte de tuiles plates mécaniques et la façade est percée d'une porte charretière, deux portes d'étables et une baie fenière. Des écuries se situaient autrefois au fond de la grange.

Le puits est situé un peu en retrait, au nord ouest, ce qui correspondait à la cour de la ferme telle qu'elle était édifiée avant le 19e siècle. Sa margelle circulaire est composée de deux éléments de diamètre différent. Le mécanisme à tambour est protégé par un toit métallique de forme arrondie.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Persac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Orioux

Cadastre: 1811 J 610, 2021 BC 79

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