Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Beylongue

Le mobilier ancien de l'église de Beylongue n'est connu qu'à la faveur de mentions imprécises dans des procès-verbaux de visites pastorales et, avec plus de détails, grâce à un registre tenu de 1864 à 1936 par les desservants successifs de la paroisse. Ce document signale la présence, avant la Révolution, de trois autels : un maître-autel du XVIIe ou du XVIIIe siècle en bois sculpté ; deux autels "extrêmement petits" dédiés à la Vierge et à saint Michel et attachés respectivement à la confrérie du Saint-Sacrement et à celle de saint Michel. Les deux derniers, chacun surmonté d'un tableau (une Mère de Dieu "fort antique" et un Saint Michel "sans rien de remarquable"), furent détruits à la Révolution et rétablis seulement entre 1824 et 1830 par le curé Larrieu (ces nouveaux meubles ont disparu avant 1905, seule est conservée une statue de Saint Michel exécutée à cette époque). Le maître-autel, restauré en 1858 par le doreur montois Jacques Micau ou Miquau (il n'en subsiste actuellement que deux vases à fleurs décoratifs), fut remplacé en 1888 par un grand autel néo-rocaille vendu par la paroisse de Pontonx-sur-l'Adour, qui renouvelait le mobilier de son église à l'occasion de sa reconstruction. D'autres achats et dons (en particulier du maire Édouard Naureils et des familles de Vidart et d'Aon) vinrent enrichir le mobilier dans la seconde moitié du XIXe siècle : deux nouvelles cloches en 1848 et 1869 (respectivement par le Dacquois François-Dominique Delestan et par le Montois Vincent Labenne) ; un chemin de croix de la maison Alcan et une copie des Pèlerins d'Emmaüs du Titien (dons de Napoléon III en 1868) ; plusieurs meubles de sacristie sous le curé Cazenave (1869-1881), qui fit également restaurer une ancienne statue de la Vierge à l'Enfant ; un confessionnal en 1890 et plusieurs statues de série en 1891 et 1896.

A l'exception d'un ciboire de l'orfèvre bayonnais Charles-François Mortet (1782-1789), les vases sacrés ont été remplacés par le curé Jotuston dans les années 1881-1886 auprès d'orfèvres parisiens (Antoine Jolivet, Hippolyte Puche) et lyonnais (Favier frères). Un riche ensemble d'ornements liturgiques est acquis au tournant des XIXe et XXe siècles auprès des maisons Argod de Crest, Candelon de Tarbes, Tinarrage d'Aire et Diharce de Bayonne grâce à des dons (familles d'Aon et Naureils) et à des achats de la fabrique.

Auteurs Auteur : Nogaro Brigitte

Brigitte Nogaro, maître-verrier née à Pau le 27 juillet 1959 ; fille du peintre et illustrateur dacquois Bernard Nogaro ; élève et collaboratrice de Jacques Dupuy, successeur de Dagrant à Bordeaux, puis d'Élizabeth Brenas, maître verrier à Carcassonne ; installe son atelier dans les Landes, à Pomarez en 1984 puis à Saint-Paul-lès-Dax en 1991 ; mariée en 1998 à Jean-Claude Guédrat, son collaborateur depuis 1995. Bibliographie : Le vitrail dans les églises des Landes (1850-2010), 2012, p. 174-175.

, verrier (attribution par source)
Auteur : Micau / Miquau Jacques

Jacques Micau ou Miquau, doreur d'origine bordelaise établi à Mont-de-Marsan sous la monarchie de Juillet (attesté doreur dans cette ville en 1847). Il travailla pour les églises de Beylongue en 1858, de Mugron en 1861 et de Saint-Loubouer en 1866. Né à Bordeaux le 19 août 1820 (AD Gironde, 4 E 985), mort à Mont-de-Marsan le 12 avril 1870 (AD Landes, 4 E 192/89-90) ; fils de Michel Micau, "charpentier de haute futaie" à Bordeaux, et de Guillemette Lacoste. Marié à Mont-de-Marsan le 22 septembre 1847 (AD Landes, 4 E 192/46-47) avec Jeanne Dugarry (Saint-Jean-d'Août et Nonères, Mont-de-Marsan, 6 mars 1826 - Mont-de-Marsan, 4 juillet 1901), fille de Bernard Dugarry, tonnelier à Saint-Loubouer (Landes), et de Marie Dussaut. L'un des témoins du mariage fut le peintre-doreur Pierre Dupeyron (1799-1858), peut-être l'employeur de Micau à cette date. Le couple eut un fils : Michel Camille Miquau (Mont-de-Marsan, 21 juillet 1848 - Bordeaux, avril 1923), doreur à son tour, qui épousa à Mont-de-Marsan, le 7 septembre 1881, Anne Jenny Tartas (Mont-de-Marsan, 13 février 1850 - ?), fille de Pierre Julien Tartas, employé des chemins de fer, et d'Anne Bédouret (dont deux filles mortes en bas âge et Julia Anne Marie, en 1908 Mme Antoine Sabaté).

Jacques avait son atelier au 19, rue Saint-Sever. Il est nommé "Micau" dans ses actes de naissance, de mariage (qu'il signe "Micau") et de décès, "Miquau" dans le contrat de Beylongue en 1858, dans celui de Saint-Loubouer en 1866, dans l'acte de mariage de son fils et dans l'acte de décès de sa veuve ; son fils Michel Camille est nommé "Miquau" en toutes circonstances.

, doreur (attribution par source)
Auteur : Navrat Bernard

Tailleur de pierre et sculpteur à Soustons (21, avenue Bel-Air).

, tailleur de pierre, sculpteur (attribution par source)

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