Enclos funéraire et tombeaux du docteur Quoy et de sa famille

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Jean-de-Liversay

Près du mur nord du cimetière sont regroupés huit tombeaux de membres de la famille Quoy, dont cinq rassemblés dans un enclos. Le plus ancien, surmonté d'une colonne, est probablement (inscriptions en partie dégradées) celui "d'un homme de bien", Jean Quoy, décédé à Maillé (Vendée) en 1817, à 59 ans, chirurgien, époux de Louise Arsonneau. A ses pieds, entre le mur du cimetière et lui, les deux cénotaphes sont ceux de : Charlotte Hippolyte Mangou, décédée le 2 juin 1847 à 82 ans, veuve en premières noces de René Marie Quoy, chirurgien (frère de Jean Quoy, ci-dessus), et en secondes noces de Jean Arsonneau (propriétaire du Logis de Luché) ; et sa belle-fille, Virginie Guillon, née à Champagné (Vendée) le 24 octobre 1811, décédée le 25 avril 1877 à Saint-Jean-de-Liversay, veuve de Volcy Quoy, médecin.

Parmi les cinq tombeaux rassemblés dans un enclos, le deuxième à partir du mur du cimetière est celui, comme l'indique l'inscription, de "J R C Quoy / docteur inspecteur général de la Marine / commandeur... / compagnon de D'Urville et de Freycinet / né à Maillé le 10 novembre 1790, décédé le 4 juillet 1869." Jean René Constant Quoy, chirurgien de marine, anatomiste, ornithologiste et zoologiste, est né le 10 novembre 1790 à Maillé (Vendée), près de Saint-Jean-de-Liversay. Issu d'une famille de médecins, il est envoyé, enfant, dans cette commune pour se mettre à l'abri des troubles révolutionnaires chez une tante (sans doute Charlotte Mangou veuve Quoy, qui demeure au 6 rue du Docteur Quoy ; ou bien une tante Arsonneau, demeurant avec son grand-père, Jean Arsonneau, au Logis de Luché). Pensionnaire à Marans, il retrouve toute sa famille à Saint-Jean-de-Liversay en 1799 (elle demeure sans doute au 10-12 rue du Docteur Quoy, maison qu'il occupera lui-même). Son père l'initie alors à la médecine et à la botanique. Admis à l'école de médecine navale de Rochefort en 1806, il entre dans le corps des chirurgiens de marine en 1813 et soutient sa thèse de docteur en médecine à Montpellier en 1814, avant de revenir à l'hôpital maritime de Rochefort en 1815.

De 1817 à 1820, il sert comme naturaliste aux côtés du zoologue Joseph Paul Gaimard et du botaniste Charles Gaudichaud-Beaupré, au cours d'une expédition à bord de L'Uranie, commandée par Louis Claude de Saulses de Freycinet, puis de La Physicienne. De nouveau nommé à Rochefort, il devient professeur d'anatomie à l'école de médecine navale en 1824, tout en étant membre correspondant de l'Académie de Médecine et fait chevalier de la légion d'honneur en 1825.

De 1826 à 1829, il participe à une nouvelle expédition autour du monde, cette fois avec Jules Dumont d'Urville, sur L'Astrolabe. Membre correspondant de l'Académie des Sciences en 1830, premier médecin en chef de l'hôpital maritime de Rochefort, transféré à Brest en 1838, inspecteur en chef de santé de la Marine en 1848, officier puis commandeur de la légion d'honneur en 1852, il se retire en sa demeure de Saint-Jean-de-Liversay en 1858. Décédé à Rochefort le 4 juillet 1869, il est inhumé dans l'enclos familial au cimetière de Saint-Jean-de-Liversay.

Celui-ci comprend un autre tombeau identique à celui du docteur Quoy. Ce tombeau est celui de son frère, Amédée Constant Louis Quoy, chef de bataillon, chevalier de la légion d'honneur, né à Saint-Jean-de-Liversay le 15 août 1805, fils de Jean Quoy et de Louise Arsonneau, décédé à La Rochelle le 29 juillet 1884 ; ainsi que son épouse, Sophie Moron, décédée à La Rochelle le 20 janvier 1905 à 95 ans.

Périodes

Principale : 1ère moitié 19e siècle, 2e moitié 19e siècle

Cet ensemble comprend huit tombeaux dont cinq sont rassemblés dans un enclos délimité par des bornes en pierre de taille, que devaient relier des chaînes en métal. Parmi ces cinq tombeaux, trois sont en forme de sarcophage posé sur deux pieds. Les deux autres affectent la forme d'un sarcophage parallélépipédique, recouvert d'un couvercle à quatre pans, et marqué aux angles par des colonnettes engagées. Parmi ces deux tombeaux, le plus proche du mur de clôture du cimetière est celui du docteur Quoy. Sur le côté nord du couvercle, il est orné d'un disque orné d'un globe et de cette devise : "PRO SCIENTIA BIS CIRCUM" ("Pour la science, deux tours du monde", en référence aux expéditions auxquelles le docteur Quoy a participé).

Sur les trois tombeaux placés en dehors de l'enclos, deux sont des sarcophages posés sur pieds. Le troisième est une stèle parallélépipédique surmontée d'une haute colonne cannelée, sans chapiteau, avec une urne funéraire à son sommet.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Jean-de-Liversay , rue du Vanneau

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 2019 ZL 96

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