Maison dite Sainte-Marie

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Georges-de-Didonne

Aucune construction ne figure à cet endroit sur le plan cadastral de 1837. Il s'agissait d'un terrain de sable, donnant directement sur la plage. La villa porte la date 1872, inscrite à la fois sur le portail, côté bourg, et sur la façade côté front de mer. Cela fait de cette villa l'une des plus anciennes encore visibles aujourd'hui à Saint-Georges-de-Didonne. Elle témoigne des débuts de la villégiature et des bains de mer dans la commune au 19e siècle. Le cadastre précise que la villa a été édifiée pour le compte de Xavier Boyer, notaire à Poitiers, puis achetée en 1893 par Yvan Hedde (1847-1924), directeur de la Compagnie du gaz à Angoulême (et dont le tombeau se trouve dans le cimetière des Bois).

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1872, porte la date

Située en retrait par rapport à la voie et sur le front de mer, la villa dispose d'une cour côté bourg et d'un jardin côté mer. Côté bourg, la cour est délimitée par un portail à piliers maçonnés et avec couvrement en métal, orné des initiales entrelacées M et H. Côté, mer, le muret qui ferme la propriété sur le boulevard, est interrompu par un petit portail qui donnait à l'origine directement sur la plage. Ce portail est encadré par deux inscriptions : "Sainte-Marie" (l'appellation de la maison) à droite, et "Angulus ridet" à gauche (pour "il me sourit, ce petit coin de terre", extrait de l'Ode d'Horace, poète romain).

Les deux façades, côté cour et côté mer, sont organisées de la même façon : sur un mur pignon couronné par un débordement de toit, à la manière d'un chalet montagnard, chacune des deux façades présente trois travées d'ouvertures, réparties de manière symétrique autour de la porte centrale. Les deux travées latérales se terminent par une petite baie en plein cintre. La différence entre les deux façades réside dans la présence d'un balcon en bois côté mer, pour bénéficier du panorama. Par ailleurs, une niche avec une statuette de la Vierge Marie couronne la même façade.

Un petit corps de bâtiment accolé sur le côté ouest de la maison, à une seule travée, présente, sur le plein de travée, cette inscription : "Parva sed apta quies belli magnaotiosa cagibi siste domusdonec fluctus formica marinos ebibat et totum testudo perambulat orbem" ; on peut la traduire ainsi : "Tu es petit mais comme il faut, tu es mon repos de la guerre, mais tu es assez grand pour mes loisirs, mon cagibi. Reste là debout, ma petite maison, jusqu'à ce que la fourmi ait bu toute l'eau de la mer, Jusqu'à ce que la tortue ait parcouru le monde entier" (en référence à plusieurs fables de La Fontaine comme la cigale et la fourmi et La tortue et les deux canards).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

étage de soubassement, 1 étage carré, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon

Typologie
  1. Maison indépendante
  2. Villa de type chalet

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Georges-de-Didonne , 1 boulevard Michelet

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 1837 D 2185, 2009 BD 132

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