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Établissement de bains ordinaires, puis école primaire
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes
Historique
Parmi les six résurgences localisées dans la station thermale d'Eaux-Bonnes, la commune décide d'exploiter la source d'Orteig au début des années 1850 et entreprend la construction des thermes éponymes entre 1861 et 1870. Parallèlement, on décide la construction d'un second établissement de bains dans le voisinage immédiat, sur la rive droite du Valentin. Dès 1861, le projet de cette petite bâtisse apparaît dans le plan dressé par l'agent-voyer Abadie dans le cadre de l'aménagement d'une place publique.
En 1864, l'architecte départemental Gustave Lévy conçoit un premier projet, puis un second, accompagné d'un devis estimatif en 1866, pour cet "établissement des bains de santé", validé par le préfet quelques mois plus tard. Sur demande de la commune, le 9 mai 1867, l'entrepreneur Charles Courrèges renonce à l'exécution des travaux d'un logement pour les futurs employés des Thermes d'Orteig afin d'exécuter, pour la même somme de 26.000 francs, les plans de cet établissement de "bains d'eaux naturelles".
Les Bains ordinaires, également connus comme bains de santé, d'hydrothérapie ou d'eaux naturelles, semblent avoir eu une existence éphémère en raison de leur implantation à la fois privilégiée mais dangereusement exposée. Le bâtiment aisément identifiable en raison de sa situation à cheval sur le Valentin apparaît sur de nombreuses cartes postales et il est mentionné dans le Guide Joanne de 1870. L'édifice est en effet construit sur l'ancien pont d'Aas, lui-même remplacé par une nouvelle infrastructure routière située à quelques dizaines de mètres.
Sa localisation exposée aux caprices naturels du cours d'eau nécessite des travaux de terrassement et de soutènement dès l'achèvement de sa construction en 1870. A plusieurs reprises, l'établissement est menacé voire détérioré par les eaux et les inondations au moment des crues, notamment en février 1885 où Charles Courrèges réussit à sauvegarder sa partie principale et à combler un grand trou. Plusieurs mois plus tard, en décembre 1885, deux mètres cubes de maçonnerie s'effondrent à l'intérieur de l'édifice fragilisé par quelques lézardes et de fortes gelées. Courrèges exécute alors des contre-fondations en urgence avec l'accord de la commune, compte tenu du péril imminent et du cas de force majeure. Malgré ces efforts, la matrice cadastrale indique qu'il est partiellement démoli en 1904.
Cependant, l'édifice résiste aux assauts du Valentin. A la demande de la commune, il est transformé en école en 1926 par l'architecte palois Jules Noutary, qui le nomme - de façon inexacte - "Bains de Secours" et lui offre sa physionomie actuelle d'un bâtiment à étage, remaniement permettant cependant de percevoir encore l'édifice originel. L'école, qui connaît une forte fréquentation jusqu'au milieu du 20e siècle, est désaffectée dans les années 2000.
Détail de l'historique
Description
Les bains de santé occupaient une position aisément identifiable, sur l'ancien pont enjambant le Valentin, remplacé par une nouvelle infrastructure à quelques dizaines de mètres. Dans un cadre sauvage plaisant aux villégiateurs, ils se trouvaient ainsi entre le jardin public de la place d'Orteig et le flanc de la montagne menant vers le village d'Aas.
Le premier projet proposé par l'agent-voyer Abadie évoque un édifice aux proportions modestes relevant du style pittoresque du chalet suisse. Cependant, les cartes postales anciennes et l'état des lieux effectué par Noutary en 1926 mettent en scène un bâtiment plus académique. Implanté dans la longueur du Valentin, cet édifice de plain-pied ordonnancé, de style néo-classique, se composait d'un pavillon central de chaque côté duquel se déployaient deux ailes symétriques. Chaque aile constituée de quatre travées était percée de baies en plein-cintre se référant au néoclassicisme du premier établissement thermal. L'avant-corps central était quant à lui percé d'une porte monumentale en verrière surmonté d'un tympan en plein-cintre exploitant la surface de ce pignon. L'unique niveau de l'édifice était composé de pierres de taille, vraisemblablement d'Arudy, jusqu'à l'arc des fenêtres. Le reste des élévations était recouvert d'enduit et la toiture était habillée d'ardoises pyrénéennes, obéissant ainsi au mode constructif observable dans le reste de la station. Les pignons latéraux comprenaient aussi une baie en plein-cintre d'inspiration néoclassique.
L'édifice actuel correspond au remaniement du bâtiment en école primaire. Au-dessus du rez-de-chaussée originel, il comporte un étage percé de baies rectangulaires dotées d'encadrements en pierre de taille au-dessus de chaque aile, et un oculus sous le pignon de l'avant-corps destiné à recevoir une horloge.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA64002652 |
Dossier réalisé par |
Delpech Viviane
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Pyrénées-Atlantiques |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour |
Citer ce contenu |
Établissement de bains ordinaires, puis école primaire, Dossier réalisé par Delpech Viviane, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/bb488b29-2fc0-489b-9d62-4d63d8dad091 |
Titre courant |
Établissement de bains ordinaires, puis école primaire |
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Dénomination |
établissement thermal école primaire |
Appellation |
Etablissement de bains ordinaires Etablissement d'hydrothérapie Bains naturels Néo-thermes d'Orteig Bains de Secours |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , place d' Orteig
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2018 AN 48