Orgue de tribune

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Tartas

La construction du grand orgue de Saint-Jacques est mal documentée dans les archives de l'église. La date de 1852 parfois proposée pour ces travaux est probablement trop précoce : la réalisation, sinon la commande, dut plutôt intervenir après l'achèvement du nouvel édifice, vers 1856-1858, voire un peu plus tard. De même, l'attribution de l'ouvrage aux facteurs associés bordelais Georges Wenner (1819-1885) et Jean Jacob Götty (1811-1873) repose pour l'essentiel sur un passage des Souvenirs du congrès scientifique tenu à Pau le 31 mars 1873 (publication du baron de Cauna), dans lequel l'instrument est mentionné comme une production de l'atelier bordelais - assertion étayée par des rapprochements faits par Robert Chauvin avec d'autres œuvres attestées de cette fabrique, en particulier les orgues de Saint-Paul à Bordeaux (1850), de la cathédrale de Lescar en Béarn (1869) ou de l'église de Saint-Jean-de-Luz (1874).

Toutefois, une liste, rédigée en 1867, d'instruments neufs produits par la maison parisienne Stoltz cite également l'orgue de Tartas, jetant ainsi le doute sur l'attribution traditionnelle à Wenner et Götty. Du reste, Georges Wenner et Jean-Baptiste Stoltz (1813-1874) ont mené des carrières en tout point parallèles : nés tous deux à Bouzonville (Moselle), ils ont été formés chez John Abbey à Paris avant d'entrer au service de la maison parisienne Daublaine & Callinet, puis de fonder leurs propres entreprises, respectivement en 1845 (Stoltz) et 1848 (Wenner). L'hypothèse d'une collaboration ponctuelle des deux ateliers, bien qu'improbable, n'est pas à écarter absolument.

La partie instrumentale de l'orgue tarusate a été restaurée à l'identique en 1998-2001 par les facteurs associés Pellerin & Uys (Didier Pellerin et François Uys), installés à Montfort-en-Chalosse (Landes).

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1852, daté par tradition orale

1856, daté par travaux historiques

Auteurs Auteur : Wenner Georges

Facteur d'orgues d'origine allemande, né à à Bouzonville (Moselle) le 17 juin 1819, mort à Bordeaux le 28 janvier 1885. Formé en Alsace, ouvrier chez John Abbey à Paris puis chez Daublaine et Callinet de 1839 à 1845, où il côtoie son futur associé Jean-Jacob Götty (mort en 1873). De retour chez Abbey de 1845 à 1847, il fonde en 1848, à Bordeaux, la maison Georges Wenner & J. Götty. Le 1er janvier 1882, Wenner cède l'entreprise à son contremaître depuis 1870, le Bordelais Gaston Maille (1855-1926).

, facteur d'orgues (attribution par source (incertitude))
Auteur : Götty Jean Jacob dit Jacques

Né en 1811 à Wildhaus (Suisse) d'un père facteur d'orgues, dont il poursuit l'activité avec son frère pendant dix ans, avant d'entrer comme contremaître chez Daublaine & Callinet à Paris en 1839. Il y rencontre Georges Wenner (1819-1885), avec lequel il fonde à Bordeaux en 1848 la maison Georges Wenner & J. Götty. Götty se retire de l'association vers 1870 et meurt à Bordeaux (5, rue Puységur, 3e section) le 23 mars 1873, veuf de Julie Sauer (AD Gironde, 4 E 1528).

, facteur d'orgues (attribution par source (incertitude))
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Le buffet en chêne, de style néogothique, est composé de deux plates-faces de sept tuyaux, jumelées au centre et encadrées par deux tourelles plates de trois tuyaux. Les tuyaux sont en alliage d'étain à 80% à l'exception des bourdons, qui ne sont en étain que pour moitié. Tous les tuyaux ouverts du grand-orgue sont coupés au ton, les tuyaux bouchés sont à calotte soudée et les corps des jeux d’anches dépourvus d’entaille. La console en fenêtre, au centre du buffet, possède deux claviers manuels (un grand orgue de 54 notes et un récit de 42 notes) et un pédalier en tirasses de 25 notes. Transmissions mécaniques. Composition du grand-orgue : Bourdon 16, Bourdon 8, Gambe 8, Montre 8, Salicional 8, Prestant 4, Doublette 2, Cornet III rgs, Trompette 8, Clairon 4. Composition du récit expressif : Bourdon 8, Flûte 8, Flûte octaviante 4, Violoncelle 8, Voix angélique 8, Hautbois (36 notes) 8, Voix humaine 8, Cor anglais 8. Combinaisons : accouplement récit / grand orgue ; accouplement d'octave grave du grand orgue sur lui-même ; tirasse grand orgue, appel d'anche grand orgue, renvoi d'anche grand orgue [description d'après la notice du site de l'ADORA].

Catégories

facture d'orgue, menuiserie, sculpture, tabletterie

Structures
  1. de tribune
Matériaux
  1. Matériau principal : chêne

    Techniques : mouluré, décor en bas relief, décor dans la masse, décor en ronde bosse, décor rapporté, ajouré, teint, faux bois, peint faux or

  2. Matériau principal : étain

  3. Matériau principal : alliage spécial

  4. Matériau principal : ivoire

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 500

    Précision sur la mesure : hauteur approximative du buffet

Iconographie
  1. Caractère général : ornementation

    Thèmes : ornement à forme architecturale, gable, remplage, pinacle, fleuron, arc brisé, colonnette, ange, vigne, calice


Précision sur l'iconographie :

Décor sculpté du buffet : fausses baies en arc brisé à remplages aveugles de part et d'autre du soubassement ; panneaux rectangulaires horizontaux à frises d'orbevoies au sommet du soubassement ; plates-faces encadrées de colonnettes à chapiteau feuillagé doré portant des arcs brisés à intrados fleuronné, couronnés par de hauts gâbles aigus à crochets et gros fleuron sommital, au tympan orné d'orbevoies à soufflets ; dans les écoinçons des arcs, des anges-termes au corps phytomorphe (sur les côtés) et un sarment de vigne avec grappes et feuilles surmontant un grand calice en ronde bosse (au centre), le tout doré ; entre les deux gâbles, un haut pinacle à fleuron sommital en pomme de pin, orné à la base d'un ange doré aux ailes déployées assis sur une console ; tourelles latérales amorties d'un grand pinacle pyramidal à orbevoies en réserve, crochets feuillagés sur les rampants et fleuron sommital.

Inscriptions et marques
  • inscription, peint

Noms des registres indiqués sur chaque tirette de la console par des boutons en porcelaine blanche : voir description ci-dessus.

État de conservation
  • oeuvre restaurée

L'orgue a subi une première restauration par le facteur dacquois Robert Chauvin en 1985, au moment de son classement au titre des Monuments historiques. La partie instrumentale a été restaurée à nouveau entre mars 1998 et 2001 par les facteurs Pellerin et Uys, qui ont notamment remplacé le grand soufflet, dont les cuirs étaient rompus. Le buffet, attaqué par des insectes xylophages, a été restauré à la même occasion.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Tartas , place Saint-Martin

Milieu d'implantation: en ville

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