Château Malleret

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Le Pian-Médoc

Le château de Malleret semble être un simple bourdieu au début du 18e siècle, propriété de la famille Février. Par le truchement d'une dot, le domaine passe aux mains de Jean-Baptiste de Basterot (branche de Listran), président de la cour des aides au Parlement de Bordeaux, qui aurait construit une demeure, vers 1770. De cette époque, et d'après les deux cadastres des années 1820 et 1843, des deux rangées de servitudes qui venaient en retour et portaient les armes de la famille, seules subsistent les deux extrémités nord avec tour circulaire, le reste ayant été abattu dans les années 1870. Suite à d'importantes dettes, Malleret est vendu en deux fois : une partie en 1782, l'autre à la Révolution après mise en séquestre ; le négociant Jean-Jacques Barthez en fait l'acquisition pour 140 000 livres, et le conserve jusqu'aux années 1830.

Au 19e siècle, le château est modifié à deux reprises : vers 1842 tout d'abord, par le négociant Sicard (le nouveau corps de logis est visible sur le cadastre de 1843), qui semble également établir l'écurie au nord-est avant 1846 ; puis après sa mort en 1859, par le nouvel acquéreur et autre négociant en vin, d'origine anglaise, Paul Closmann. Ce dernier semble y réaliser quelques transformations. La bâtisse s'inscrit dans la mode de l'époque : variation de quelques motifs décoratifs, pavillons légèrement saillants avec des jeux de volumes en façades et de grands toits ardoisés, caractéristiques à rapprocher de celles du château d'Arsac.

Les décennies 1870-1880 sont une phase de réaménagement du domaine par Closmann. Il fait édifier de nouveaux bâtiments vinicoles (chais, cuvier) au nord du château et de son parc, en lieu et place de parcelles de vigne. Il créé un haras en 1875 dont le bâtiment est réalisé selon les plans de l'architecte Louis-Michel Garros, puis agrandi quelques années plus tard au nord (23 box en tout). S'ajoute à ce complexe chevalin une piste d'entraînement dont l'emplacement est encore visible au-delà de la route, au nord.

Lors du passage de Guillon en 1867, l'auteur des Châteaux vinicoles de la Gironde note que "devant la façade sud, se déroule un tapis de verdure". Il mentionne le parc, qui est aménagé "à l'anglaise", disposition bien visible à la fois sur le cadastre de 1843 comme sur les gravures de la fin du 19e siècle (Cocks et Féret 1874, 1898). En 1873, Closmann fait appel au célèbre architecte paysager Eugène Bühler qui dresse un plan du jardin et des bâtiments. Le projet n'est pas réalisé même si quelques idées sont conservées, dont une pièce d'eau. Sont semées à cette époque de nombreuses graines d'essences rares au nord et sud de la bâtisse : cyprès chauves de Louisiane, séquoias gigantea, chênes lièges, chênes rouges d'Amérique, ginkos, etc.

Le domaine comporte quelques dépendances et métairies : Andride, une maison de résinier à l'est du château qui porte la date de 1895, ainsi qu'une maison de garde à l'entrée du domaine à l'est datant de la même époque.

Dans les années 1970, un vestibule d'entrée couvert en terrasse vient remplacer l'ancienne véranda sur la façade nord du logis.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 2e moitié 18e siècle

Le château Malleret se situe au centre d'une grande parcelle avec parc et jardin, à l'est de l'église. On y accède depuis la route par une grille.

Le logis se présente comme un grand corps de logis quadrangulaire dans lequel s'articule plusieurs pavillons.

Au nord, quatre volumes se distinguent, avec notamment un corps central en retrait et flanqué de deux pavillons, eux-mêmes prolongés d'un pavillon plus bas. L'ensemble forme treize travées qui respectent une parfaite symétrie ; les pavillons et le corps central ayant chacun une lucarne à fronton triangulaire. La travée centrale est accessible depuis la cour par un vestibule couvert en terrasse.

Au sud, le corps central fait saillie et les pavillons sont accolés d'un bâtiment polygonal couvert en terrasse avec balustres. Le comble est éclairé par les mêmes lucarnes qu'au nord. Le rez-de-chaussée surélevé est percé au centre d'une porte-fenêtre avec chambranle à crossettes surmontée d'une agrafe et d'un fronton en arc segmentaire, le tout donnant sur une terrasse qui permet l'accès au jardin, puis au parc.

Une variation du décor se note pour les corniches : ornées de simples moulures pour les pavillons extérieurs, à denticules pour les pavillons et à modillons pour le corps central.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

  2. Revêtement : bossage

Toits
  1. ardoise
Étages

en rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit en pavillon

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Énergies
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Le Pian-Médoc , 1 chemin de Malleret

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Malleret

Cadastre: 1820 A1 417, 1843 A2 et A3 960 , 962 , 963, 2012 AV 12

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