Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Présent ici sur les plans cadastraux de 1812 et 1867, le cimetière existait probablement à cet emplacement depuis le Moyen Âge, à proximité immédiate de l'église. Le plan de 1867 le montre délimité par une allée et desservi au nord et à l'ouest par une chemin qui contournait l'ancienne école alors située au sud-ouest (41 rue de l'Eglise). Ce chemin, surnommé le chemin des morts, se prolongeait au nord-ouest jusqu'à la rue des Mottes d'où on pouvait accéder à la route d'eau qui traverse le bourg et qui permettait d'amener les cercueils par bateau depuis les marais. Le cimetière était enfin clos de murs, reconstruits en 1868 suivant adjudication du 17 mai au profit de Pierre Peigné, maçon à La Ronde.

Dans les années 1904-1905, l'opposition entre anticléricaux et conservateurs se fixe sur la question du cimetière, de son agrandissement ou de son transfert. Lors de l'enquête publique menée en 1906, 200 pétitionnaires (membres du second camp) s'opposent au transfert, mais leurs arguments ne sont pas retenus et le déplacement du cimetière est déclaré d'utilité publique le 23 septembre. Par souci d'apaisement, le 8 novembre 1907, le conseil municipal accepte de prendre en charge les frais de transfert des restes des défunts et d'attribuer aux familles une superficie de concession égale à celle dont elles bénéficiaient dans l'ancien cimetière.

Celui-ci est aplani et nettoyé à l'automne 1927. Le 23 octobre, on procède à la vente aux enchères des 76 arbres qui s'y trouvaient.