Ferme dite la métairie de Peigland, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Coulon

Dénommée par erreur "Peillon", la métairie de Peigland est située sur les cartes de la région par l'ingénieur Claude Masse en 1720. Elle fait partie de celles disséminées sur le plateau et en bordure des marais, sans doute dès la fin du Moyen Age. Le plan cadastral de 1833 place ici trois corps de bâtiments : l'un, sans doute le logis, au milieu de la cour actuelle, l'autre à l'est, le troisième enfin au sud, à l'emplacement exact de la grange-étable dont une partie pourrait ainsi être antérieure à la Révolution.

En 1234, Raoul, comte de lusignan confirme la donation faite de Peigland mais aussi de la métairie de Banzay par ses oncles Geoffroy et Pierre à l’abbaye des Châtelliers (Fomperron, Deux-Sèvres). Peigland est mentionné en 1594 lorsque, à l'issue d'un procès avec le seigneur de Benet, ses métayers obtiennent un droit de pacage dans les marais de Jumeau. La métairie de "Paiglane" est saisie comme bien national à la Révolution et estimée à 4500 livres le 17 décembre 1790. Elle comprend un grand nombre de bâtiments en mauvais état, ainsi qu'une clôture d'ouches, des jardins et un pâtis ou chaume d'environ 30 journaux de superficie, sans compter de nombreuses terres et marais. La propriété est adjugée le 4 avril 1791 (en même temps que la Cour de Glande), pour 100 000 francs, à Thomas-Jean Main (1745-1821), industriel, promoteur de la chamoiserie niortaise, qui cède Peigland (et la Cour de Glande) dès le 10 décembre suivant (acte passé devant Me Gibouin, à Niort) à son frère, Thomas-Venant Main (1749-1836), négociant à Niort et à Paris.

En 1833, Peigland appartient toujours (comme la Cour de Glande) à celui-ci, puis passe à son fils, Thomas-Hippolyte Main (1777-1860), riche propriétaire demeurant à Paris. Ce dernier va se distinguer en faisant un legs à la Ville de Niort pour construire les ponts qui franchissent la Sèvre Niortaise au cœur de la ville, appelés les ponts Main. Il fait aussi don de l'argent nécessaire au rachat en 1862 du pont de Coulon ; en remerciement, une des rues adjacentes, dans le bourg, porte son nom.

Selon le cadastre, l'ancien logis au milieu de la cour est démoli en 1874 par Louis Roy époux Bage (dont la demeure est occupée aujourd'hui par la mairie de Coulon). A la même période, il a fait construire une nouvelle habitation, sans doute le logis actuel. Un agrandissement est mentionné au cadastre en 1882, pour le compte d'Edmond Roy, avocat, demeurant à Coulon puis à La Caillère (Vendée). Jusqu'au milieu du 20e siècle, la ferme était vouée à une importante activité d'élevage. En témoignent ses dépendances mais aussi une plaque en métal, fixée sur l'une d'elles, commémorant un premier prix reçu au concours d'arrondissement du comice agricole de Melle, sans doute au début du 20e siècle.

Périodes

Principale : 18e siècle, 4e quart 19e siècle

Cette ancienne ferme comprend plusieurs corps de bâtiments répartis autour d'une grande cour. Le logis, en retrait par rapport à la voie, s'élève au nord, tandis que différentes dépendances (hangar, grange, toit à porcs...) prennent place à l'est. Le logis présente en façade cinq travées d'ouvertures et sept baies au rez-de-chaussée. Au sud se trouve une vaste grange-étable. Imposante, elle contient plusieurs nefs séparées par des murs et piliers en pierre, lesquels soutiennent la charpente. D'anciennes stalles en béton témoignent d'une importante activité d'élevage.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments séparés
  2. 5/7

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Coulon

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Peigland

Cadastre: 1833 C 53, 2024 C 595

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