Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La présence d’un vestige (piédroit droit) d'une ancienne porte (en arc brisé ?) à chanfrein droit murée laisse supposer une date de construction de l'époque médiévale, de même que la présence à l’intérieur de cheminée et d’évier anciens. Hors l'église et le château, ce serait le seul vestige en place d'un édifice de cette époque sur la territoire communal. Ce premier bâtiment semble avoir été presque entièrement reconstruit après la guerre de Cent ans : maçonnerie en moellon pour les murs, parties vives en pierre de taille, toit à forte pente pour recevoir une couverture en lauze et fenêtre à chanfrein droit en sont les principaux indices.

Un étage semble avoir été ajouté au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et le bâtiment préexistant remodelé, comme l’indiquent les linteaux délardés en arc segmentaire des portes et fenêtres et d'importantes traces de reprises, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Le bâtiment actuel résulte de l’unification de bâtiments anciennement dissociés ; le plan cadastral dressé en 1817 montre en effet le plan-masse de ces édifices. Le bâtiment au nord était alors la propriété de Léonard Bezenger ou Bezanger, qui possédait également sur la parcelle limitrophe à l’ouest un grand jardin. Celui au sud appartenait quant à lui au marquis de Campagne.

Après 1817, ces bâtiments ont été réunis et modifiés. Une arcade dans le soubassement marque encore la délimitation entre les deux anciens édifices. En témoignent plusieurs portes et fenêtres murées, des raccords visibles dans la maçonnerie et la souche de cheminée présentant une orientation différente du toit actuel. Le bâtiment principal, autrefois plus long (état figuré par le plan cadastral de 1817), a été en partie réduit au sud-est afin de permettre le passage de la route départementale nouvellement créée. Une avancée vers l’ouest a également été construite après 1817 et sert actuellement de salle de restaurant.