Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Les bains Saint-Pierre sont les plus anciens thermes dacquois encore en activité, gérés par la même famille depuis leur création. On ne sait pas précisément depuis quand les sources Saint-Pierre sont exploitées. D'après Eugène Dufourcet (l'Aquitaine monumentale) la source du fossé est déjà indiquée sur le plan retrouvé au château daté entre 1654 et 1671. Appartenant à L’État, elle est cédée à l'hospice de Mont-de-Marsan en 1805, au même titre que de nombreuses parcelles des fossés de Dax. L'hospice est autorisé à exploiter la source par ordonnance du 18 juin 1823, les bains ne sont alors que des baraques en planches formant plusieurs cabines abritées.

En 1830, l'hospice laisse la gestion de l'établissement en fermage au charpentier Pierre Lauquet (ou Lauqué). Avec sa femme Magdeleine, ils rachètent l'ensemble en 1854 et leurs héritiers prendront la suite jusqu'à aujourd'hui. L'entreprise de bains d'eau et de boues thermales devient florissante, si bien que la source devient insuffisante. Un raccordement est alors créé avec la Fontaine Chaude en 1856. A la fin du 19e siècle, les bains se composent de plusieurs bâtiments en bois : un bâtiment rectangulaire, toit à longs pans dissymétriques, trois travées, un niveau de comble, toit à longs pans dissyémétriques ; un corps en appentis adossé au sud ; un local technique à l'ouest.

En partie détruits par un incendie en 1922, les bains sont reconstruits en 1924 sous la direction d'Albert Pomade. Une piscine est construite au nord en 1967. L'année 1991 voit le réaménagement complet de l'intérieur des thermes avec de nouvelles installations pour les soins (cabines de phlébologie, piscine de marche, local technique). De la construction d'Albert Pomade, seuls demeurent donc les murs extérieurs restaurés en 2014.