Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > La Roche-Posay

La maison a très probablement était construite au début du 16e siècle. La partie la plus ancienne a subi des ajouts de part et d'autre de la tour carrée, aux 17e et 18e siècles. Si le nom du commanditaire reste inconnu, elle appartient au seigneur de La Roche-Posay au 18e siècle.

Avec la Révolution française, la maison est confisquée au seigneur et revendue aux enchères. Le 14 janvier 1794, l'habitation et son jardin sont vendus à la citoyenne Marie Anne Saulpic. Elle fait partie d'une famille connue dans la petite ville: pendant l'Ancien Régime, son grand-père fut greffier auprès du bailly, son père fut chirurgien, et son frère était huissier royal et notaire. Elle meurt célibataire à La Roche-Posay en 1813 et la propriété de la maison échoit à son frère aîné, le notaire Gabriel René Saulpic. Il réside dans cette maison avec son épouse Geneviève Bruère, jusqu'à son décès en 1840, à l'âge de 95 ans. Sa femme décédera un an plus tard.

En 1921, la maison appartient en indivision à trois personnes différentes, dont le docteur Benjamin Bord, directeur de la Société Hydrominérale. Un an plus tard, ce dernier rachète la part d'un autre propriétaire. C'est probablement à cette époque que la maison fut transformé en hôtel pour l'accueil des curistes et des voyageurs. Elle fut alors baptisée « hostellerie du prieuré », bien qu'il soit peu probable que l'ancien prieuré de la ville fut situé à cet emplacement. En 1939, le docteur Bord rachète l'intégralité du bâtiment et devient seul propriétaire. Le bâtiment a ensuite retrouvé sa vocation de maison, probablement dans les années 1950, destination qu'il conserve aujourd'hui.

Périodes

Principale : limite 15e siècle 16e siècle (incertitude)

Principale : 17e siècle, 18e siècle (incertitude)

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

La maison est bâtie en pierre calcaire et couverte de tuiles plates. Elle s’élève sur quatre niveaux, dont un niveau de sous-sol et un étage sous combles. Le bâtiment a subi plusieurs ajouts et modifications depuis sa construction à la fin du 15e siècle. Ces transformations rendent parfois difficile l'interprétation des différentes évolutions architecturales qu'a connu la maison.

La partie la plus ancienne de l'édifice forme un plan en « T » auquel s'est ajoutée une extension vers le 17e siècle au nord-ouest. L'élévation sud-ouest est située le long de la rue Notre-Dame. Il s'agit de l'élévation principale, où se situe la porte d'entrée. Elle débouche sur un long vestibule qui traverse entièrement la maison et débouche sur le jardin. Le vestibule est flanqué par deux pièces, une à droite et l'autre à gauche. Celle de droite présente une cheminée datant probablement du 18e siècle. Des corbeaux en pierre sur le mur sud-est semblent indiquer que cette partie de l'édifice était autrefois située à l'extérieur. Ces corbeaux devaient supporter un hourd ou une galerie en pierre ou en bois. Le mur nord-est de la pièce présente encore des cavités, qui pourraient être des niches ou des placards muraux.La pièce située à gauche du vestibule présente d'ancienne ouvertures bouchées donnant sur la rue Notre-Dame. Un ancien placard mural a aussi été aménagé sur le mur nord-est. Le vestibule débouche sur la partie la plus ancienne de la maison : l'escalier tournant rampe sur rampe. Celui-ci présente un premier repos au sommet de la première volée du rez-de-chaussée. Il est ouvert vers le jardin par une porte haute et une fenêtre à coussiège. Le premier étage comporte plusieurs portes dont les linteaux et les piédroits sont chanfreinés, ce qui permet de les dater de la toute fin du 15e ou du début du 16e siècle. Le second repos est aussi éclairé par deux ouvertures. Ici, il s'agit de deux fenêtres à coussiège. La dernière volée de l'escalier droit conduit à l'étage de comble. Celui-ci est cloisonné en trois espaces distinct et devait servir d'espace de stockage. La charpente en bois a gardé sa morphologie d'origine puisqu'il s'agit d'un assemblage de chevrons formant fermes. Le pignon découvert orientée vers le nord-est est comprend un pigeonnier de 17 rangées de boulins. Un autre pigeonnier, plus réduit, se trouve aussi au dernier niveau de l'édifice. Comme l'autre, il est situé sur l'avancée formée par l'escalier droit mais il est orienté vers le sud-est.

Le sous-sol est accessible par une porte couverte d'un arc segmentaire, située sur l'élévation nord-est. Elle conduit à un escalier droit en pierre qui débouche sur une cave voûtée en berceau. L'espace est réparti en trois travées séparées par des arcs doubleaux en plein cintre. Le mur occidental de la cave comprend deux placards muraux qui ont probablement servi à stocker des denrées.

Le jardin de la maison est composé d'une partie haute et d'une partie basse accessible à l'aide d'un escalier droit. Cet escalier permet aussi de déservir le rez-de-chaussée de la grange, qui accueillait une buanderie. Celle-ci est toujours identifiable par la présence d'une grande cuve en pierre où étaient faites les buées.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile plate
Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours sans jour

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , La Roche-Posay , 1 rue Notre-Dame

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1833 B 975, 976, 2017 AM 302

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