Cimetière

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Aubusson

Le cimetière, initialement implanté autour de l'église Sainte-Croix, fut transféré près de l'église Saint-Nicolas, rue Jules-Sandeau, en 1655, jusqu'à son ouverture rue Vaveix, à son emplacement actuel, en 1835. La maison du gardien, de style néo-gothique, date de 1879 ; ses plans sont dus à l'architecte J. Mareaud. En 1923, le cimetière fut agrandi par l'entrepreneur Jean Mazet, sur les plans de l'architecte municipal Huguet. Le cimetière abrite un ossuaire et les tombes des grandes familles de lissiers d'Aubusson, ainsi que des édicules plus imposants pour les personnages significatifs de l'histoire de la ville, notamment le mausolée du Général Mathivet, héros des guerres napoléoniennes ou le monument au capitaine Taillant, qui s'était illustré lors de la guerre du Tonkin. Par son organisation spatiale, il constitue un exemple probant de ces cimetières bâtis au 19e siècle à la périphérie des bourgs pour plus d'hygiène. Il présente également un caractère laïque affirmé, et renforcé par la loi du 14 novembre 1881, qui supprima les quartiers réservés aux différentes croyances.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale :

Dates

1835, daté par source

Auteurs Auteur : Huguet, architecte (attribution par source)
Auteur : Mareaud, architecte (attribution par source)
Auteur : Mazet Jean, entrepreneur (attribution par source)

Le cimetière communal est implanté sur un site très pentu, qui se développe en terrasse entre la rue Vaveix, le long de la Beauze, et le chemin des Crouzettes qui dessert la zone d'habitation du même nom. Il est entouré d'un écrin de verdure et constitue un espace topographiquement hiérarchisé. Ses différents carrés sont reliés entre eux par des voies en degrés de pierre, entre lesquelles les concessions ne sont accessibles que par des cheminements difficiles. La maison du gardien, de style néo-gothique, est implantée en alignement de la rue Vaveix et signale l'entrée principale. De plan rectangulaire régulier, elle présente un étage carré et un étage de comble et comporte deux pavillons latéraux à pignon. Les baies en arc brisé sont encadrées de pierre ; les chaînages d'angle sont en pierre de taille. Devant la maison se trouve un portique de plan carré à arcs brisés, surmonté d'un fronton triangulaire sommé d'une croix et couvert en terrasse.

Ses sépultures prestigieuses témoignent de l'amélioration des conditions de vie générales et de la volonté des familles d'affirmer à travers elles leur statut social. Il fait une large place aux chapelles funéraires et aux mausolées taillés dans du granite, parfois remplacé par la pierre grise de Volvic ou andésite, matériau de provenance auvergnate toute proche. Les tombeaux adoptent pour la plupart la forme d'une simple dalle, surmontée d'une stèle. Mais certains présentent un couvercle en bâtière (tombe de la famille Croc-Leblond-Mandet) ou en forme de sarcophage (caveau de la famille Barraband). Quelques concessions sont entourées de grilles de clôture présentant des éléments décoratifs exécutés en ferronnerie. Concernant l'iconographie des tombes, l'urne funéraire drapée reste l'un des motifs les plus couramment employés pour évoquer la douleur (caveau de la famille Roby-Rihl). Mais d'autres symboles peuvent apparaître, comme le sablier ailé, rappel de la fragilité de la vie terrestre et de l'inéluctabilité de la Mort. Il est parfois associé à d'autres motifs, comme les hiboux veilleurs ou les torches au fût bagué renversées, signes qu'une vie s'est éteinte (tombeau de la famille Rousselle-Roseleur). Pour accompagner ce discours, le vocabulaire ornemental des tombes s'agrémente de fleurs, de demi-acrotères disposés en frise ou encore de couronnes mortuaires tressées. Parfois, la décoration du tombeau permet d'affirmer le statut de son propriétaire : ainsi sur la sépulture de la famille Bourasson et Montagnon, dont le fronton triangulaire présente une palette de peintre et des pinceaux, en hommage à l'un des membres de la famille qui était dessinateur. Quelques stèles sont ornées de plaques de porcelaine peintes et plus rarement émaillées, témoignages d'un art populaire limousin vivace.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 110 C rue Vaveix

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2007 AE 185, 186

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