Canal dit le grand fossé d'évacuation, portes éclusières de la Grange d'Allouet et village de pêcheurs

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Thomas-de-Conac

La Grange d'Allouet apparaît sur le plan cadastral de 1818. Elle s'étend alors jusqu'aux rives de l'estuaire, au-delà de la digue qui n'existe pas encore. Lorsque les marais de Saint-Thomas-de-Cônac ont été desséchés et remembrés, à partir de 1951, un canal d'évacuation a été creusé au milieu pour recueillir l'eau des marais et l'évacuer vers la mer. Des portes ont été construites à l'embouchure du canal. Elles comprenaient trois vannes verticales juxtaposées. Par la suite, un village de pêcheurs s'est constitué près de l'embouchure du canal. Détruites par la tempête de 1999, les portes ont été reconstruites en 2001, un peu plus en amont, avec cette fois deux vantaux, par l'Association foncière de Saint-Thomas-de-Cônac et l'Union des Marais du département de la Charente-Maritime (UNIMA).

Périodes

Principale : 2e moitié 20e siècle

Principale : 1er quart 21e siècle

Dates

1951, daté par source

2002, daté par source

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Long de 8 kilomètres, le canal prend naissance à Saint-Dizant-du-Gua, près du hameau de la Daugatrie, puis traverse tous les marais desséchés de Saint-Thomas-de-Cônac, du nord au sud. De part et d'autre, il recueille l'eau acheminée par les canaux et fossés secondaires. Des vannes placées sur le canal permettent de gérer le niveau d'eau. Vers le lieu-dit "la Prise de la Grassière", le grand fossé d'évacuation oblique vers le sud-ouest puis vers l'ouest. Peu après, il croise le grand fossé de ceinture et reçoit ses eaux, tout en passant sous un pont.

Le grand fossé d'évacuation aboutit à des portes au lieu-dit "la Grange d'Allouet". Maçonnées en béton, les portes comprennent en amont deux vannes métalliques actionnées verticalement, et en aval deux vantaux en bois. Ces derniers s'ouvrent à marée basse pour laisser s'écouler vers la mer l'eau acheminée par le canal, et se ferment à marée haute pour empêcher l'eau de mer d'entrer dans le canal. Les vannes en amont renforcent l'hermétisme du système et permettent une gestion précise du niveau d'eau et de son évacuation. Juste en aval des portes, les berges sont renforcées par des blocs de pierres.

L'eau évacuée par les portes s'écoule dans un chenal qui débouche sur l'estuaire de la Gironde. Dans le chenal, juste en aval des portes, on remarque la maçonnerie des anciennes portes détruites en 1999, puis cinq carrelets, une douzaine de pontons et quelques bateaux de pêche ou yoles. L'occupation temporaire des berges pour cette activité de pêche est gérée par l'Association foncière de Saint-Thomas-de-Cônac. Les dimensions des carrelets et des pontons sont strictement encadrées. De part et d'autre du chenal, au-delà des digues, s'étendent les prés salés encore voués en partie à l'élevage.

Sur la rive droite du chenal s'est établi un village de pêcheurs. Il comprend plusieurs petites cabanes en rez-de-chaussée, construites en bois ou en béton. L'une d'elles est un ancien wagon de marchandises.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Thomas-de-Conac

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 2009 ZK 50, 130

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