Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Préchacq-les-Bains

La paroisse est mentionnée vers 1170 dans le Liber rubeus (cartulaire) de la cathédrale de Dax sous le nom de Sanctus Johannes de Pressag. La fondation de l'église, selon Michèle Gaborit (1979), daterait du siècle précédent. Le même auteur avance l'hypothèse d'un plan primitif à abside flanquée de deux absidioles, ouvrant peut-être sur un transept. Si le mur sud actuel, en grande partie refait au XVIe siècle, ne permet pas de vérifier le bien-fondé de l'hypothèse, il est certain que l'absidiole nord, qui a perdu son plan cintré au profit d'un mur plat, est bien contemporaine de l'abside. Elle a été prolongée par la suite vers l'ouest en un collatéral de même longueur que le vaisseau principal ; cet agrandissement est sans doute intervenu entre la fin du XVe siècle et le milieu du XVIe, si l'on en juge par le seul élément datant encore visible sous les enduits, les congés sculptés à motif d'hermine qui ornent le bas des piliers rectangulaires de la nef. Quoi qu'il en soit, ces travaux sont certainement antérieurs à l'incendie de l'édifice supposément perpétré, en même temps que celui de l'abbaye toute proche de Divielle, par les troupes protestantes de Montgommery en 1569. Après le sinistre, l'église aurait subi une importante restauration, principalement sur son flanc sud, qui présente plusieurs étroites fenêtres rectangulaires (actuellement murées) possiblement de cette époque.

Les siècles suivants n'apportent que des modifications mineures, mais de nombreux remaniements interviennent au XIXe siècle : reconstruction (partielle ou totale ?) du clocher dans-œuvre en 1810-1813 (adjudication des travaux le 13 mai 1810) ; double reconstruction du porche par l'agent voyer Hector Lespès aîné et le charpentier Jean Parcabe en 1830 puis en 1841-1844 par Jean Feigna ; construction en 1850-1851 d'un nouveau clocher hors-œuvre par le charpentier Jean Vidau, de Cagnotte, sur un plan (24 avril 1847) de l'agent voyer dacquois Pierre Boubé ; percement de nouvelles fenêtres ; ajout en 1851 d'un décor de stuc d'ordre corinthien (partiellement conservé) dans le chœur et la chapelle de la Vierge par le plâtrier François Laloye, de Pomarez. En 1927, le peintre bordelais Achille Terral recouvre le sanctuaire d'un nouveau décor (ciel étoilé avec gloire et anges sur la voûte, frises de vigne, panneaux de faux marbre et pilastres sur les murs) qui sera supprimé à la fin du XXe siècle. L'église a été restaurée extérieurement à la fin des années 1990 (dégagement des fenêtres murées des flancs sud et nord, réfection totale des enduits).

Périodes

Principale : 11e siècle (incertitude)

Principale : 1ère moitié 16e siècle (incertitude)

Secondaire : 1er quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 19e siècle

Dates

1810, daté par source

1830, daté par source

1847, daté par source

Auteurs Auteur : Lespès Jacques Hector Félix

Jacques Hector Félix Lespès, dit Lespès aîné, géomètre à Hinx (Landes) et agent voyer cantonal de Montfort. Né le 23 novembre 1815 à Baigts et mort le 7 décembre 1883 à Gamarde ; fils de Jacques-Jean Lespès, négociant, et de Marie Théodore Virginie Condom ; marié à Gamarde, le 11 juillet 1843, Marie Sylvie Raphaëlle de Aldaz (Saint-Sébastien, Guipuzcoa, Espagne, 20 juin 1820 - San Vicente, Saint-Sébastien, 20 novembre 1904), fille de Vicente Maria Longino de Aldaz, notaire à Saint-Sébastien, et de Marguerite Bague, dont deux enfants : Louise Marie Émilie (1844-?), Mme François Paul Duran, et Jacques Gustave Hector (1849-1920), agent-voyer à son tour.

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Parcabe Jean

Jean Parcabe aîné, charpentier à Poyartin (Landes). Né le 16 décembre 1793 à Poyartin et mort dans la commune commune le 5 janvier 1879 ; fils de Jacques Parcabe (1761-1822), charpentier, et de Jeanne Lacouture (1770-1841) ; marié le 22 janvier 1818, à Poyartin, avec Jeanne Laborde (Poyartin, 6 janvier 1798 - idem, 25 septembre 1871), fille de Bernard Laborde (1767-1836) et de  Jeanne Lanusse (1771-1836), cultivateurs. Le couple eut un fils, Jean François (1835-1913), laboureur. Source : Geneanet (Jean PARCABE : généalogie par David BARROUILLET (diabolo3164) - Geneanet).

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Feigna Jean-Noix

Jean-Noix Feigna, charpentier à Gamarde-les-Bains (Landes) au XIXe siècle. Né le 1er septembre 1794 à Gamarde-les-Bains et mort dans la même commune (à Pierry) le 7 décembre 1873 ; fils de Jean Feigna (1754-1811), charpentier, tonnelier et charron, et de Jeanne Tournous (1761-1829). Marié le 14 mars 1816, à Gamarde, avec Marguerite Guillaume (Sort-en-Chalosse, 30 juillet 1793 - Gamarde, 20 février 1860), tisserande, fille d'Arnaud Guillaume, tailleur d'habits, et d'Elisabeth Guilhemane. Le couple eut sept enfants : Arnaud (1818-1894), charpentier, Jacques (1821 - ?), charpentier et sabotier, Jean (1823-1825), Marie Louise (1826-1863), en 1851 Mme François Fargues, Marie Thérèse (1828-1891), en 1867 Mme Jean Degert, Jean (1830 - ?) et Jacques Baptiste (1833-1891), charpentier. Source : Geneanet. 

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Boubé Pierre

Pierre Boubé (ou "Boubée" selon son acte de naissance), architecte ou agent voyer et "arpenteur-géomètre" de la ville de Dax (succède au chevalier de Caupenne avant juillet 1832), expert géomètre et employé au Génie militaire. Né à Dax le 14 thermidor an V (31 juillet 1797) et mort dans la même ville le 27 décembre 1856 ; fils de l'hôtelier Pierre Boubé et de Marie André (morte en 1857) ; marié à Dax, le 12 octobre 1824, à Marguerite Augusta Bénesse (Dax, 26 décembre 1804 - Dax, 3 juillet 1869), fille de Jean-Baptiste Bénesse, négociant et maire de Saint-Vincent-de-Paul, et de Françoise Monique (fille du maître-maçon Jean Monique), dont il eut cinq enfants : Jean-Baptiste (1826-1896), capitaine de marine, officier de la garde impériale ; Jean-Baptiste Prosper Léopold (1833-1924), receveur des contributions indirectes ; Anne (1836-1879) ; Alida Françoise (1840-1888) ; Françoise Alida (1842-?).

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Vidau Pierre dit Jean

La famille Vidau, originaire de Gaas (Landes), installée dans la commune voisine de Cagnotte, compta aux XVIIIe et XIXe siècles au moins six charpentiers. Denis Vidau ou Videau, charpentier né à Gaas, y épousa le 9 février 1771 Marguerite Minvielle, de l'ancienne paroisse de Cazordite à Cagnotte. Le couple s'installa entre 1772 et 1778 à Cagnotte, dans le hameau d'Haudeguillon ; Marguerite Minvielle mourut avant 1808 et Denis Vid(e)au entre 1813 et 1820. De leur mariage naquirent trois fils, tous charpentiers, qui suivent.

A) Jean Vidau (Gaas, 24 avril 1772 - Cagnotte, 9 novembre 1837), maître charpentier, dit "architecte" en 1816, maire de Cagnotte d'août 1817 à sa mort ; marié à Cagnotte, le 20 mai 1808, avec Sourinne dite Claire Darricau (Bélus, 13 mars 1773 - Cagnotte, 8 mars 1851), fille de Dominique Darricau et de Jeanne Castagnet, dont trois enfants : a) Jean (Cagnotte, 7 fructidor an XII / 25 août 1804) ; b) Jean dit "Nauno" Vidau (Cagnotte, 26 avril 1808 - Cagnotte, 15 mai 1834), charpentier (célibataire) ; c) Pierre dit Jean Vidau (Cagnotte, 12 juin 1816 - Cagnotte, 28 décembre 1896), marchand de bois et charpentier, marié à Cagnotte, le 27 août 1875, avec Anne Cantalor (Dax, 16 janvier 1825 - Cagnotte, 6 février 1907), fille de parents inconnus (dont une fille née avant mariage, Marie Louise Cantalor [Cagnotte, 18 novembre 1862]).

B) Charles Vidau (Cagnotte, 22 septembre 1778 - Cagnotte, 26 août 1835), charpentier ; marié à Cagnotte, le 13 octobre 1820, avec Catherine Pons (Cagnotte, 14 frimaire an III / 4 décembre 1795 - Cagnotte, 23 janvier 1856), fille de Jean Pons et de Jeanne Desteban, laboureurs, dont deux enfants : a) Marie (Cagnotte, 29 août 1821) ; Jean (Cagnotte, 19 février 1834 - ?), sabotier, marié à Cagnotte, le 19 juin 1856, avec Quitterie Duhau (Bénesse-lès-Dax, 5 juillet 1835 - Cagnotte, 18 mai 1858), fille de Louis Duhau, potier de terre et de Marguerite Aymon (dont un fils, Jean [Cagnotte, 7 décembre 1857 - id., 21 août 1859]).

C) Jean Vidau (Cagnotte, 11 janvier 1781 - Cagnotte, Flouret, maison Cazaraille, 12 mars 1834), charpentier ; marié à Cagnotte, le 1er octobre 1813, avec Marguerite Sensacq (Heugas, 27 avril 1793 - Cagnotte, 30 janvier 1857), fille de Jean Sensacq et de Marthe Jeanne Dubis, laboureurs, dont trois enfants : a) Jeanne (Cagnotte, 10 mars 1815 - ?) ; Jean (Cagnotte, 10 avril 1820 - ?) ; 3) Charles (Cagnotte, 26 février 1823 - Cagnotte, Flouret, 30 octobre 1856), laboureur.

Sources : AD Landes, E dépôt 59 / GG 5, 4 E 59/1, 4 E 59/1, 4 E 59/3, 4 E 59/4, 4 E 59/5, 4 E 59/6, 4 E 59/7, 4 E 59/8, 4 E 59/12 (Cagnotte) ; E dépôt 101 / GG 1-76 (Gaas).

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Laloye François

François Laloye, menuisier, plâtrier et stucateur à Pomarez (Landes) au milieu du XIXe siècle. Né à Baigts (Landes) le 4 juillet 1812 ; quatrième fils de Joseph Laloye (1764-1834), vigneron à Montfort-en-Chalosse, et de Marthe Lalanne (1768-1854). Marié à Montfort, le 25 novembre 1835, à Jeanne Campet, couturière, fille d'Étienne Campet, maçon, et de Jeanne Darracq. Le couple eut deux fils : Étienne (Monfort, 11 août 1836 - Pomarez, 28 septembre 1855), apprenti plâtrier auprès de son père ; et Vincent (Montfort, 4 septembre 1838). François Laloye est qualifié de "menuisier" et domicilié à Montfort dans l'acte de son mariage (1835), mais de "plâtrier domicilié à Pomarez" comme témoin du mariage d'Étienne Farthouat et de Marie Batby à Nousse en janvier 1847 et dans le devis qu'il donne pour les travaux de l'église de Préchacq-les-Bains en avril 1851.

, stucateur (attribution par source)
Auteur : Sarraille Paul Auguste

Entrepreneur de zinguerie à Dax (ateliers place des Tilleuls et domicile au 24, rue Saint-Vincent). Décédé avant 1920 ; marié avec Jeanne Augusta Alix Lafosse (morte après 1920), dont trois enfants : Catherine Mathilde Henriette (1890-1980), Marcel et George Sarraille.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Lacomme Nestor Jean-Baptiste Arsène

Nestor (prénom usuel) Jean-Baptiste Arsène Lacomme, menuisier-ébéniste à Préchacq-les-Bains (Landes). Né le 25 février 1882 à Préchacq-les-Bains et mort à Gousse le 28 octobre 1951 ; fils de  Pierre Lacomme, ébéniste, et de  Marie Laborde. Marié à Préchacq, le 30 novembre 1919, avec Maria Cadillon (Goos, 14 janvier 1900 - Pontonx-sur-l'Adour, 31 mai 2002), fille de Joseph Cadillon, agriculteur, et de Catherine Julie Moumique. Le couple, qui possédait le château Pigeon à Gousse (où l'ébéniste avait installé son atelier), eut deux enfants : Danielle (1921-2008), en 1945 Mme Henri Julien Larroque, et Gaston Lacomme. Source : Geneanet.

, menuisier (attribution par source)
Auteur : Terral Achille

Achille Terral "fils aîné", peintre-décorateur actif à Bordeaux (47, rue de Landiras) à la fin du XXe et dans la première moitié du XXe siècle ; fils et collaborateur, puis successeur, d'un autre peintre-décorateur au prénom inconnu. Plusieurs églises de Gironde conservent des décors ou des tableaux des Terral père et/ou fils : Lormont (1877 et 1890), Saint-Paul-Saint-François-Xavier à Bordeaux (1894), Saint-Ciers-sur-Gironde (1895), Puisseguin (1896), Ambarès (1897), Sainte-Marie de La Bastide à Bordeaux (1898), Saint-Christoly-Médoc (1900), Macau (1903), Blaye (1911), Saint-Seurin-de-Cadourne (1912), Saint-Loubès (restauration, 1923), Saint-Joseph à Bordeaux (1929). Un autre décor exécuté pour les Landes (Préchacq-les-Bains, 1927) a été détruit à la fin du XXe siècle.

, peintre, décorateur (attribution par source)

L'église, implantée au milieu du cimetière, est bâtie en moellon enduit et couverte de tuiles creuses (nef, chevet, sacristie) et d'ardoises (clocher). Le vaisseau originel est une salle rectangulaire prolongée par un chœur en abside semi-circulaire. Le vaisseau est doublé au nord par un collatéral de même longueur, dont la travée orientale est constituée par une absidiole romane, terminée à l'origine en un hémicycle dont l'extrémité est aujourd'hui englobée dans la sacristie qui prolonge le bas-côté. Les deux vaisseaux ouvrent par deux arcades brisées, chanfreinées, sur piliers de section rectangulaire aux angles ornés de congés sculptés. L'intérieur est couvert de plafonds de plâtre à doucine. Un clocher-porche carré couvert d'un toit à l'impériale à flèche sommitale est adossé à l'extrémité occidentale du vaisseau.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse mécanique, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. lambris de couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit à l'impériale

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement


Précision sur la représentation :

Ornements sculptés des congés des piliers de la nef en forme d'hermine.

Décor d'architecture en plâtre dans l'hémicycle du chœur (par François Laloye, 1851), au-dessus du lambris (supprimé) : six pilastres corinthiens reposant sur des culots et supportant un entablement classique à modillons (feuilles d'acanthe), frise d'oves et denticules.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Préchacq-les-Bains

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: L'Église

Cadastre: 2014 A 247

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