Hôtel Victoria

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la deuxième vague de construction de la station après les abords immédiats de l'établissement thermal, cet édifice, comptant parmi les plus anciens gîtes du bourg, endosse dès l'origine la fonction de pension pour voyageurs. Absent des représentations antérieures à 1837, mais déjà présent sur le plan géométrique de 1841, il est bâti à la fin des années 1830 pour la famille Fourcade qui possède une autre "maison garnie" - la future Maison Laugier ou Hôtel du Parc - à quelques mètres.

Entre 1863 et 1866, l'édifice alors baptisé Maison Fourcade est acquis par la famille Taverne qui en fait un agrandissement de l'Hôtel de France, imposante bâtisse contigüe mais détruite dans les années 1970. Il prend alors part à la notoriété d'un établissement prestigieux offrant toutes les prestations appréciées de la clientèle bourgeoise, avec notamment un service de diligence, qui le relie à l'hôtel de France de Pau, ainsi qu'un office de poste aux chevaux, un cabinet de lecture, un billard ou encore un loueur de voitures.

Durant l'entre-deux-guerres, il change probablement de propriétaire et devient l'hôtel-restaurant Victoria abondamment représenté sur les cartes postales. Il abrite de nos jours une résidence privée qui a hérité du dernier nom de l'hôtel.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Dates

1837, daté par source

Situé à proximité du jardin Darralde, l'ancien hôtel Victoria s'inscrit dans le contexte des constructions urbaines de la seconde moitié du 19e siècle, participant de ce fait au singulier ensemble architectural d'Eaux-Bonnes. A l'instar des autres édifices de la station, il associe les inspirations vernaculaires et académiques aux nécessités de l'urbanisme haussmannien naissant.

Dès l'origine, l'édifice se caractérise par son plan en équerre dont l'arrière ouvre sur une vaste cour intérieure à l'ombre du flanc du plateau de l'Espérance. Sa façade principale ornée d'un enduit blanc et de pierre de taille d'Arudy pour les encadrements de baie et le soubassement se compose de deux étages et huit travées, en faisant un édifice d'une exceptionnelle largeur pour la station. La porte d'entrée, surmontée d'un linteau finement sculpté, n'est pas centrée mais se trouve sur la cinquième travée. Les fenêtres en chien assis de style vernaculaire ossalois ornant l'étage de comble et participant à l'homogénéité urbanistique d'Eaux-Bonnes ont été supprimées pour laisser place à un toit à longs pans simple. Les baies rectangulaires, toutes identiques, sont dotées de garde-corps en fer forgé.

Les combles ont fait l'objet de transformations afin d'aménager des appartements en 1982. Comme pour les constructions urbaines haussmanniennes, on observe un contraste entre la façade principale, destinée à l'apparat, et la façade arrière, moins soignée.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan régulier en L

Étages

2 étages carrés, étage de comble, étage de soubassement

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 29 rue Louis-Barthou

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 268

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