Piscine, appelée stade nautique

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Pau

Premier stade nautique - 1964 

La première école de natation paloise voit le jour en 1904, dans le canal des Moulins, grâce à Louis et Madeleine Péguilhan, professeurs de natation et de gymnastique. La natation devient, à l'époque, une spécialisation et un sport où on cherche à se dépasser, notamment dans les sauts et les plongeons. La piscine Péguilhan est délocalisée en 1913 dans le quartier de la minoterie Marsan. L'entre-deux-guerres voit se développer la pratique de la natation ; pour les Jeux Olympiques de Paris organisés en 1924, la municipalité décide de faire construire la piscine des Tourelles. Le stade nautique parisien est ainsi doté de plusieurs équipements pouvant accueillir 10 000 personnes avec bassins, plongeoirs et tribunes. En 1939 pour rivaliser avec les installations Péguilhan, il est décidé de construire un nouvel équipement : la piscine du Coy, directement installée dans le gave, près de l’actuel stade d’eaux-vives. La demande est grandissante et la municipalité projette un complexe beaucoup plus grand pour accueillir nageurs, compétiteurs et familles. 

Dans les années d’après-guerre, le gouvernement français s’engage à construire de nombreuses piscines en France. À Pau, la projection d’un stade nautique construit sur le même principe que la piscine des tourelles se dessine. En 1955, sous le mandat de Louis Sallenave, il est décidé de construire ce dernier dans le quartier du Buisson. La ville veut un édifice en béton armé et le bureau d’études des techniques appliquées de construction adopte un projet en mars 1956. La ville rachète les terrains privés appartenant à Mme Canton.  

Le plan d'équipement national pour la jeunesse et les sports (1961-1965) porté par le ministère de Maurice Herzog va soutenir la concrétisation du projet palois. Le choix municipal se porte sur l'architecte André Lesgourgues qui tient son entreprise avec son fils Jean-Claude, également architecte. Le projet mûrit entre 1961 et 1963, date à laquelle est déposé le permis. La municipalité fait une mise en concours pour les lots suivants : chauffage, l’hydraulique et le sanitaire, le traitement des eaux et l’électricité. La piscine comprend les ouvrages suivants : bassins, vestiaires, gradins, solarium, bar, restaurant, terrains de jeux, parcs à voitures et logement du concierge.  

Le Haut-Commissaire à la jeunesse et aux sports subventionne les travaux au titre du plan d’équipement sportif socio-éducatif. D’autres institutions financent le projet ; la caisse des dépôts et consignations contracte à hauteur de 300 000 nouveaux francs. La même somme est contractée par la Caisse d’Épargne de Pau et de Bordeaux. Le coût total de l’équipement revient à 2.400.000 nouveaux francs.  Le stade nautique est inauguré en juillet 1964 (cf. annexe). Il rencontre tout de suite un immense succès et contraint la piscine du Coy à fermer ses portes.  

En 1969 le ministère de la jeunesse et des sports lance le plan "Mille piscines", l’opération vise à proposer des piscines économiques et multiplier l'implantation de ces équipements sur le territoire. Bernard Schoeller invente le modèle de la piscine Tournesol, le plus connu ; de forme circulaire elles permettent à moindre coût de doter toutes les villes de France d’un équipement nautique amovible. Pau accueille dans le cadre de ce plan une piscine de type Caneton et une piscine de type Plein Ciel, d'après les modèles retenus nationalement.

Nouveau stade nautique – 2011 

Les besoins évoluent et on veut doter les piscines d’équipements de bien-être : sauna, hammam et toboggans. De nouvelles pratiques se créent également comme les “bébés nageurs” ou l’aquagym poussant à repenser les équipements existants. Dans les années 1970, le stade nautique palois fait l’objet de nombreux travaux de réfection et d’aménagements divers.  

En 2011, la municipalité décide de détruire entièrement le stade nautique pour reconstruire des installations plus modernes et aux nouvelles normes. Le bâtiment d’origine était trop vétuste et de nombreux équipements étaient obsolètes. La démolition de l’ancien stade nautique est réalisée au cours de l’année 2012 et les travaux du nouveau stade nautique commencent au printemps 2013. Le nouveau stade nautique ouvre ses portes le 11 juillet 2014. L'agence d'architecture Brochet Lajus et Pueyo est retenue pour la réalisation de ces travaux.

 

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle (daté par source)

Principale : 1er quart 21e siècle (daté par source)

Dates

1964, daté par source

2011, daté par source

Auteurs Auteur : Lesgourgues André

Ingénieur de l'École centrale, père de Jean-Claude Lesgourgues.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Agence d'architecture Brochet Lajus Pueyo : BLP & Associés , agence d'architecture (attribution par source)
Auteur : Lesgourgues Jean-Claude

Jean-Claude Lesgourgues et C. Giraudel ont été architectes d'opération pour le lycée Les Iris à Lormont (1991-1992) et pour le château de Branda à Cadillac-en-Fronsadais (1996).

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Jean Claude Lesgourgues, né à Peyrehorade (Landes) le 4 juillet 1929, fils d'André Auguste Lesgourgues ingénieur diplômé de l'École centrale des Arts et manufactures promotion 1922, architecte à Biarritz et administrateur des Établissements industriels d'Azur (lièges agglomérés) [en 1938], et de Marie Magdeleine Simonne Darthouil, élève de Henri Larrieu (admis dans l’atelier le 6 novembre 1948, AJ/52/1353), Georges Gromort (admis dans l’atelier le 10 octobre 1949, AJ/52/1353) et Louis Arretche, admis en 2è classe le 20 juillet 1950 (avec 826 points), 1è Mention en projet rendu et Prix des Anciens en décembre 1952, 1è classe le 22 janvier 1953, diplômé le 19 juin 1958 (231è promotion, Un Musée Bonnat à Bayonne, mention très bien, Prix du Meilleur Diplôme 1958) (architecte à Biarritz, Pyrénées-Atlantiques [en 1967], associé à A. Lesgourgues; Archives nationales de France, AJ/52/1322, dossier d’élève; Cité de l'architecture et du patrimoine, fonds dossiers d'œuvres de la direction de l'Architecture et de l'Urbanisme (DAU), 133 ifa, DAU-0-LESJE). Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Bauhain Edouard

Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :

Jean Pierre Édouard Bauhain, né à Bordeaux (Gironde) le 22 juin 1864, fils de Jules Charles Bauhain, et de Marie Brousset Pierris, élève de Gustave Lemarchand architecte à Bordeaux (à l'atelier le 4 mars 1884), puis de Louis Jules André (à l'atelier le 4 avril 1885) et Victor Laloux à l'École des Beaux-arts, admis en 2è classe le 1er avril 1885, obtient 23 récompenses dont 1 3è Médaille en exercices d'histoire de l'architecture le 22 juin 1885, logiste au Concours Chaudesaigues le 7 novembre 1885, admis au 2è essai du Concours de Rome en 1887, 1889 et 1890, Prix Achille Leclère de l'Académie des Beaux-arts le 19 mars 1887, 1è classe le 9 janvier 1890, obtient un total de 16 ½ valeurs dont le Prix de reconnaissance des architectes américains le 26 mars 1890 (Une tour d'observation sur les récifs de l'île Thomson Floride), 1 Seconde Médaille en projet rendu, 1 Première Médaille au Concours Rougevin le 26 février 1891, 1 Seconde Médaille au Concours Godebœuf le 24 décembre 1891, 1 Seconde Médaille au Concours Rougevin le 25 février 1892, 1è mention en histoire de l'architecture et dernière mention le 2 novembre 1893 (architecte à Paris 14è [entre 1891 et 1895], Paris 4è [entre 1897 et 1910], et Paris 7è [entre 1911 et 1914], agence active de 1896 à 1928 au moins, associé à Raymond Barbaud (1860-1927) [fils d'Alexis Clodomir Barbaud substitut du Procureur impérial de Tarascon, qui a un dossier d'élève à l'École des Beaux-arts, mais n'a jamais passé le concours d'admission, élève de Léon Ginain et Louis Dumoulin (architecte à Saint-Germain-en-Laye), de 1894 à c. 1910, architectures de petits châteaux, et quelques grands hôtels, dont l'hôtel du Palais à Poitiers de 1908 à 1928]; crée un cabinet à Cognac, Charente, et Bordeaux, Gironde, avec R. Barbaud; primé en concours publics, 1er Prix au concours pour la caisse d'épargne de Flers (Orne), pour une fontaine à Toul (Meurthe-et-Moselle) et une salle de fêtes à Suresnes (Hauts-de-Seine); constructions particulières ; actifs en Algérie ou Tunisie, construisent une maison à Fedj-el-Adoum El-Fedj, Algérie ?] en 1906-07; expose au Salon des artistes français à Paris en 1890, Fontaine pour la terrasse du jardin public, à Bordeaux, 1891, Une salle de billard, 1892, Cloître de l'église Saint Trophime d'Arles, 1893, Château de la Rochefoucauld, état actuel et restauration renaissance, en coll. avec Jules Godefroy (1863-1928), Médaille de 2è classe et Bourse de voyage, 1894, Projet d'Hôtel de Ville; Fontaine monumentale à Toul, M. Schnegg sculpteur, 1895, Exposition des Beaux-Arts, musée d'armes et de médailles, 1896, Projet pour le monument de Carnot, à Angoulême, 1897, Serre, propriété de M. Briand, de la maison Boutillier-Briand, à Cognac, en coll. avec R. Barbaud; Propriété de M. Pelletant, à Genté, Charente, motif central de la façade, en coll. avec R. Barbaud, 1898, Fontaine, place Amédée-Larrieu, à Bordeaux, en coll. avec R. Barbaud, 1899, Château de Bellebranche, restauration, en coll. avec R. Barbaud, 1900, Concours international pour l'Université de Berkeley, Californie, en coll. avec R. Barbaud, 1902, Tombeau de M. Hunebelle à Clamart, en coll. avec R. Barbaud, et 1903, Projet de fontaine monumentale [à Reims], en coll. avec R. Barbaud, et à l'Exposition universelle à Paris en 1900, Palais pour l'Exposition des Beaux-Arts, Musée des Médailles, Ville de Bordeaux, et Saint-Louis en 1904, Fontaine monumentale pour la ville de Reims; 1è mention au Prix Duc le 6 avril 1895 pour Un projet d'Exposition des Beaux-Arts et de Musée des armes et médailles; primé au Concours pour l'University of California à Berkeley, États-Unis, avec R. Barbaud, en 1898-99; expose au T Square Club de Philadelphie en 1899 et au Chicago Architectural Club en 1900, University of California, designs submitted in the Phoebe Hearts Architectural Competition, avec Barbaud; expert près la Cour d'appel de Paris; membre de la Société centrale des architectes en 1917; 1è mention au Prix Duc de l'Académie des Beaux-arts le 6 avril 1895 (Un projet d'Exposition des Beaux-Arts et de Musée des armes et médailles); mort en janvier 1930; Archives nationales de France, AJ/52/354, dossier d'élève; A.N.F., 526 AP, plans; Centre d'archives d'architecture du XXe siècle, 234 Ifa; Delaire; annonce de décès dans le Bulletin de la Grande Masse, février 1931, p. 220; Dugast et Parizet)

http://www.purl.org/inha/agorha/002/79798

https://gtc.hypotheses.org/1529

,

Le nouveau stade nautique a une plus grande surface que le premier, s’étendant vers l’ouest avec la construction d’un nouveau parking. Une entrée principale est située à l’est, dans le bâtiment d'accueil. Une deuxième entrée se fait par un chemin traversant l’avenue Nitot vers l’espace de promenade.  

Le stade nautique est composé d’un bâtiment principal qui comporte l’accueil, les vestiaires et un bassin intérieur, un bassin d’apprentissage et un espace de détente avec spa et hammam. Les vestiaires comptent 8 vestiaires collectifs et 45 vestiaires individuels avec 1000 casiers. Le toit est en inox doté de larges verrières, système permettant des jeux de reflet et l'imitation des sommets pyrénéens. 

L’extérieur est constitué d’un bassin quasiment identique à l’ancien : 50m sur 21 avec 8 lignes d’eau, chauffé, avec une profondeur variant de 1,40 à 1,80m et entièrement en inox. Une tribune pour les compétitions est installée au même emplacement que l’ancien solarium. La fosse à plongeons a disparu.

Un petit espace de restauration avec une buvette et une sandwicherie est installé au sud en plus d’un espace pique-nique. 

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Pau , 3 Avenue Nitot

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2004 BT 10

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