Usine d'engrais de la Cie Angibaud, puis Jodet-Angibaud

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Aytré

L'usine d'engrais de poisson de la Compagnie Angibaud est fondée à cet endroit vers 1890, suite au brevet accordé le 16 décembre 1889 à Louis-André Angibaud pour la fabrication du guano de poisson. Son procédé transforme les déchets et détritus de poissons en un engrais organique de haute valeur fertilisante. En 1928, la société possède 18 usines ou dépôts sur le littoral français et dans quelques villes de l'intérieur. A Aytré, l'atelier initial, racheté à Jean Brousse, équarisseur, est agrandi à six reprises jusqu'en 1912. Un quai et des voies ferrées sont installés en 1903 et augmentés en 1911. Un hangar abritant un bac à acide est édifié en 1922. Edgar Jodet, le gendre du fondateur, lui succède en 1913, et assure la direction de l'usine, devenue SARL en 1927, jusqu'à son décès en 1939. André, son fils, prend ensuite la gérance de cette affaire familiale, devenue SA en 1958. En 1965, M. de La Tullaye, industriel spécialisé dans la farine de poisson, rachète l'entreprise, qui entre en 1985 dans le groupe de la Compagnie générale des eaux. Le guano de poisson est vendu en l'état, ou complété par des engrais chimiques pour l'obtention de formules organo-minérales. La production, environ 70000 tonnes de guano de poisson par an, est vendue essentiellement aux viticulteurs bordelais. Actuellement, la Compagnie Angibaud regroupe deux autres usines à Sète et Boulogne-sur-Mer. A Aytré, la plupart des bâtiments sont postérieurs à 1962 ; subsistent cependant l'ancienne salle des machines, un atelier mécanique et l'atelier de broyage du poisson des années 1920. Le bâtiment d'administration date de 1989. L'énergie électrique a succédé à l'énergie thermique dans les années 1940. En 1911, les 70 ouvriers sont répartis en deux équipes travaillant de 6 h à 19 h, et de 11 h 30 à 23 h, pour un salaire de 0, 40 F de l'heure. En 1988 : 102 personnes, en 1996 : 77 personnes.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Principale : 2e moitié 20e siècle

Le site industriel est desservi par un embranchement ferroviaire.

L'ancienne salle des machines, en moellon de calcaire enduit, est couverte d'un toit en tuile creuse. Le bureau et le laboratoire sont en parpaing de béton, à un étage carré, couverts d'un toit en terrasse pour le premier et d'un toit à longs pans en ciment amiante pour le second. L'atelier de fabrication, l'atelier de conditionnement et le magasin sont en pan de métal et essentage de tôle, à charpente métallique et toit en ciment amianté. L'entrepôt des matières minérales à extrados de voûte est en ciment amiante.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : parpaing de béton

  3. Matériau du gros oeuvre : métal

    Mise en oeuvre : pan de métal

    Revêtement : essentage de tôle

Toits
  1. tuile creuse, béton en couverture, ciment amiante en couverture
Étages

1 étage carré

Couvrements
  1. charpente métallique apparente
Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

    Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

  2. Type de couverture : extrados de voûte

Énergies
  1. Nature : énergie thermique

    Origine : produite sur place

  2. Nature : énergie électrique

    Origine : achetée

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Aytré , rue de Roux

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Moulin-Rompu

Cadastre: 1982 AN 365

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