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Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Cette unité cadastrale dont l'emprise est restée équivalente à celle de 1845, comprend trois unités architecturales bien distinctes, qui sont donc traitées dans trois fiches.

Sur le plan de 1845, la distinction entre les deux édifices occupant cette parcelle se lit par un décrochement sur la façade arrière, la maison nord étant plus large que l'unité contigüe au sud, ce qui aujourd'hui est l'inverse, la maison cad. AP370-2 ayant manifestement été entièrement reconstruite dans la 2e moitié du 19e siècle. Sur le plan de 1810, deux constructions sont figurées à cet emplacement, qui semblent libres de toute mitoyenneté, une ruelle séparant leur mur arrière de l'édifice qui s'élevait encore contre le pignon de l'actuelle maison cad. AP0371 (AP0370-3), occupant l'ensemble de l'emprise du jardin actuel de la maison cad. AP0370-1. Au sud, un passage permettait de faire communiquer la rue des Grands Bancs (rue Guadet aujourd'hui) avec la cour située à l'arrière de la maison cad. AP0370-2, et plus à l'ouest, le jardin de l'actuelle propriété cad. AP0368 ; en 1845, ce passage, possible trace résiduelle d'une ancienne ruelle, avait été gagné par une extension vers le sud de la maison cad. AP0370-2, tandis que l'unité d'habitation située dans le jardin actuel avait été abattue, à l'exception d'une construction étroite mitoyenne avec la maison cad. AP0370.

Sur les plans du 19e siècle, la maison s'avançait davantage côté est ; elle a été reculée à la fin des années 1890, lors de l’élargissement de la rue Guadet (mention de diminution en 1897), ce qui permet de dater la façade actuelle de ces années.

Le mur arrière de la maison, côté jardin, remonte au moins à la fin du Moyen Âge, comme l'atteste les deux demi-croisées bouchées encore apparentes. Au 20e siècle, une extension en briques apparentes a été ajoutée côté ouest, au-rez-de-chaussée uniquement, alignant en partie la façade arrière à celle de l'unité voisine cad. AP0370-2 qui est intégré à un autre immeuble.

Périodes

Principale : Moyen Age

Principale : limite 15e siècle 16e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 2e moitié 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Côté ouest, le mur sur jardin, construit en moellon partiellement sous enduit, présente de nombreuses traces de remaniement. Deux demi-croisées bouchées attestent que l'unité d'habitation de cette parcelle remonte au moins à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle. Leur disposition témoigne aussi d'un changement complet des niveaux de plancher depuis cette période. Les autres baies en usage semblent dater du 19e et du 20e siècle. Sur la rue Guadet, l'édifice présente aujourd'hui une façade en pierre de taille, ordonnancée en travées régulières. Le décor est limité aux organes de division horizontale, sobrement décorés de moulures ; bandeaux séparant les niveaux et corniche. Cette façade est prolongée à l'angle de la place Marcadieu par un pan coupé encadré de pilastres à bossage en table. A l'étage, une porte fenêtre ouvre sur un balcon à garde-corps en fer forgé soutenu par trois consoles en pierre. De la même phase de réhabilitation doit dater la surélévation pour créer un niveau supplémentaire sous comble dans la moitié sud de la demeure, côté ouest.

La façade sur la place Marcadieu ne comporte pas les mêmes dispositions décoratives que la façade sur rue, indice qu'elle ait pu être conservée de la bâtisse antérieure ; les fenêtres disposées en deux travées, sont datables du 19e siècle, mais elles ont pu être percées dans un mur plus ancien, aujourd'hui sous enduit.

Il n'est plus possible de statuer sur l'ancienneté de la cave voûtée située en partie sous la rue Guadet, bouchée pour des raisons de sécurité dans les années 1980. Une autre cave, accessible depuis une trappe sur la place, permet d'’observer un mur en grand appareil de pierre de taille incontestablement datable des années 1200, disposé est-ouest, et qui est vraisemblablement sous le mur mitoyen entre les deux unités cad. AP0370-1 et AP370-2. Ce mur est limité à l'ouest par un empâtement maçonné de la même manière, qui comportait une ouverture à sa base (bouchée), avec feuillure : il s'agit très certainement d’'un conduit d'évacuation de latrines débouchant dans une fosse creusée à son aplomb. L'espace de la cave est voûté en tout-venant, par une voûte en berceau dans la partie sud, et par deux voûtes parallèles dans la moitié nord, reposant au milieu sur le mur d'échiffre de l’'escalier. A l'ouest, et sur toute l'emprise de la cave, la voûte s'appuie sur le rocher très soigneusement taillé dans le prolongement de la courbe du couvrement maçonné.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 9 bis rue Guadet

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 294, 295, 2010 AP 370 ([1])

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