Villa Miro puis Villa Chokho Maitia

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Édifiée durant la seconde moitié du 19e siècle, cette maison a vraisemblablement pour commanditaire une figure locale, peut-être la famille Miro (un certain Miro est loueur de chevaux à cette époque, et son épouse blanchisseuse), dans le but d'en faire une pension de voyageurs, à l'instar des rares villas de villégiature construites à Eaux-Bonnes sous la Troisième République. La bâtisse est, quoi qu'il soit, connue sous le nom de Villa Miro en 1898, date à laquelle le docteur Portes, médecin très actif de la commune, décida de la transformer en sanatorium. Ce remaniement vise à répondre à la fois au déclin de la station thermale amorcé depuis les années 1890, et au développement grandissant des sanatoriums jusqu'à l'entre-deux-guerres, face à la recrudescence de la tuberculose.

Ce centre sanitaire ouvert, semble-t-il, toute l'année, se destinait au traitement des infections pulmonaires, notamment de l'influenza dont le docteur Portes était un spécialiste reconnu. La presse louait les hautes prestations de l'établissement, où officiait en particulier le maître d'hôtel renommé Hourdebaigt, qui tenait aussi l'Hôtel Continental, ainsi que les bonnes conditions d'hygiènes de l'édifice qui dépassaient le soin accordé aux malades et où l'on pratiquait, entre autres, la désinfection du linge et le lavage antiseptique du mobilier. L'annexe sur la gauche de la maison semble une adjonction de cette époque.

Fréquemment représentée sur les cartes postales du début du 20e siècle, elle apparaît alors sous le nom de Villa Chokho Maitia.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Située sur la rive droite du Valentin à proximité du pont d'Aas, en hauteur, la villa Chokho Maitia est implantée sur un terrain escarpé abrité du vent, au bas de la Montagne Verte. Elle se trouve à quelques centaines de mètres des Thermes d'Orteig, établissement que l'on pouvait apercevoir depuis son perron avant la construction de nouveaux immeubles. Au cœur d'une propriété circonscrite par un muret en pierres sèches caractéristique des constructions locales, la demeure se dévoile progressivement après un portail en fer forgé et une petite allée arborée, bien qu'elle soit visible depuis les routes de Gourette et d'Aas.

Adoptant la physionomie d'une maison de maître rurale pyrénéenne, elle se compose d'un plan rectangulaire étroit sur deux niveaux ainsi que d'un étage de combles aménagés. Sa façade longitudinale comprend cinq travées, dont une travée centrale surmontée d'un pignon et accueillant la porte d'entrée et son perron. L'édifice comporte une modeste annexe sur la gauche. La multiplication de ses espaces intérieurs témoigne de sa vocation d'accueil de voyageurs ou de malades.

Selon le mode constructif vernaculaire, les élévations en pierre sont recouvertes d'enduit tandis que la modénature en pierre de taille est laissée apparente. La toiture dotée de lucarnes en chien-assis est couverte d'ardoises pyrénéennes, relevant de l'architecture locale.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , route d' Aas

Cadastre: 2018 AN 252, 253

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