Cimetière

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Courcoury

L'ancien cimetière, au sud de l'église de Courcoury, s'avérant trop petit et mal situé, la municipalité décide, en 1893, de le transférer dans un autre lieu. A cette fin, des plans et devis descriptifs sont réalisés par l'architecte Massiou en octobre 1893. il prévoit un mur de clôture et un abri à l'entrée.

Le 24 janvier 1894, la municipalité achète à plusieurs propriétaires des terrains situés à 400 m du bourg et à 100 m de toute habitation, et propres à accueillir des tombes. En février, l'adjudication des travaux est passée en faveur de Mathieu Joubert, entrepreneur à Saint-Sever. Les frais d'achat et de construction amènent la commune à emprunter sur 30 ans la somme de 11 270 francs. Les travaux sont terminés en février 1895. La réalisation ne correspond pas totalement au projet dessiné par l'architecte Massiou, avec une entrée notamment plus monumentale.

Un règlement et un tarif sont adoptés pour qu'une partie du cimetière soit réservée à trois types de concessions de terrain pour sépultures privées : concessions perpétuelles, trentenaires ou temporaires. Toute construction doit se conformer à un alignement fournit par le maire, qui doit aussi donner son approbation pour tout inscription et emblème.

La croix de l'ancien cimetière, jugée fragile, est laissée à son emplacement et une nouvelle est érigée. Cette dernière est transformée en 1920 en monument aux morts.

L'appropriation de l'ancien cimetière en place publique est réalisée, en 1905, par l'entrepreneur saintais Fénit fils.

L'abri constituant l'entrée a été transformé puisque, doté initialement de colonnes, il est désormais fermé sur ses deux côtés latéraux.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1894, porte la date

Le cimetière se situe à l'écart du bourg, au sud du hameau de Chez Deschamps, en retrait de 30 m par rapport à la route. Il s'agit d'un rectangle de 54 ares, orienté nord-est sud-ouest et clos d'un mur de 2 m de haut. L'entrée se signale par un grand portail derrière lequel s'élève un abri.

Les murs sont en pierre de taille de Saint-Même et les fondations en moellon de Saint-Vaize. La couverture d'ardoise d'origine de l'abri est désormais remplacée par du fibrociment.

La porte à arc segmentaire est encadrée par deux pilastres à chapiteaux doriques à denticules qui supportent le fronton triangulaire sommé d'une croix. Ces pilastres sont accostés par deux ailerons à volutes prenant appui sur le mur de clôture. La date 1894 est gravé au centre du fronton. Le portail en fer forgé est celui d'origine ; en arc segmentaire, il a été réalisé par l'entrepreneur d'après le dessin de l'architecte. Il est surmonté d'une croix.

Le cimetière contient un certain nombre de tombeaux portant la signature de Philippe Mouledoux, sculpteur saintais, qui a réalisé le monument aux morts, en 1921. Sur certaines tombes, il est indiqué qu'il est le successeur de Gagnaire.

D'autres tombes, des années 1940-1950, forment un ensemble assez cohérent par leur forme et leur décor ; l'une d'elles porte la signature de R. Chauvin (Sainte-Foy, Pérignac), une autre celle de Méchin à Saintes.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. matériau synthétique en couverture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Courcoury , route du Terrier de la Fade

Milieu d'implantation: en écart

Cadastre: 2015 ZL 107

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