Église paroissiale Saint-Germain

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Arsac

Le portail roman au sud indiquerait une construction des 12e et 13e siècles, ce que confirme la seule baie romane conservée. Aux 15e et 17e siècles, des litres funéraires blasonnées appartenant aux familles de Durfort-Duras et de Gères sont apposées. Ces deux familles possèdent des liens avec Arsac, toutefois fort éloignés.

En 1624, le seigneur d'Arsac Jean d'Arrérac, trésorier et conseiller du roi au Parlement de Guyenne, est parrain de la nouvelle cloche. Aux 17e et 18e siècles, aucune information ne signale des travaux ou modifications sur l'église qui, jusqu'au 19e siècle, doit conserver sa structure romane. Le plan cadastral de 1827 laisse apparaître plusieurs ressauts sur la partie latérale nord ainsi qu'une avancée au sud correspondant de manière disproportionnée au portail d'entrée médiéval.

Le 19e siècle marque des temps forts de reconstruction. En effet, l'église est jugée insalubre et dangereuse, le clocher menaçant de s'écrouler. La première campagne de travaux consiste en la réalisation de la chapelle des fonts baptismaux en 1843, correspondant au volume semi-circulaire au nord.

À la fin des années 1850, la commune fait appel à l'association Gustave Alaux, architecte, et Laurent Dejean, entrepreneur à Pauillac, pour la reconstruction de l'église. Les travaux se concentrent sur le clocher, le rehaussement des maçonneries médiévales nord et sud, un nouveau sanctuaire et une sacristie. La fin du chantier est datée de 1861, comme le montre la clef de voûte du porche d'entrée. Le modèle de l'église se rapproche de celui entreprit dès 1859 à Saint-Étienne de Mortagne-sur-Gironde (Charente-Maritime) et où les deux associés ont opéré.

S'en suivent la pose des vitraux (issus des dons de l'archevêché, de la commune et de particuliers) et la réfection de l'enduit sous la conduite de l'architecte Gustave Bouluguet.

Entre 1872 et 1878, les deux chapelles sont construites et viennent parachever l'édifice tel qu'il se trouve actuellement.

La charpente de la nef a été remplacée au cours du 4e quart du 20e siècle. Des vestiges d'une litre funéraire et quelques traces de décor peint ont été restaurées dans les années 1980.

Périodes

Principale : 12e siècle, 13e siècle (incertitude)

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1861, porte la date

Auteurs Auteur : Alaux Gustave

Jean-Paul Louis Gustave Alaux, né à Bordeaux le 29 novembre 1816 à Bordeaux, mort dans la même ville le 23 mars 1882 ; fils du peintre Jean-Paul, dit Gentil-Alaux.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Dejean Laurent

Entrepreneur à Pauillac au milieu du 19e siècle.

, entrepreneur (attribution par travaux historiques)
Auteur : Bouluguet Pierre-Augustin-Gustave, architecte (attribution par source)

L'église est située au cœur du village, à côté de la mairie et du siège de la Communauté de communes. Elle se compose à l'ouest d'un clocher-porche surmonté d'une flèche polygonale. L'entrée ouvre sur une nef unique avec transept formé par deux chapelles, et terminée par un chevet à cinq pans. Deux sacristies flanquent à l'est les bras du transept. Au nord, une petite chapelle abritant les fonts baptismaux fait une saillie semi-circulaire. À l'écart du portail, une vierge monumentale posée sur un socle avec inscriptions gothiques est en mauvais état (seconde moitié du 19e siècle).

De l'église médiévale subsiste quelques maçonneries anciennes, notamment la base de certains murs ou contreforts dans les sacristies, les vestiges d'anciennes baies au-dessus des arcs brisés des bras du transept, enfin l'escalier en vis, arasé au niveau de la tribune en bois peint. L'élément remarquable demeure le portail roman dans le mur sud, composé d'une voussure à cinq rouleaux sculptées dont seule la première possède des claveaux à motifs historiés (bien représentés sur le dessin de Léo Drouyn).

Le clocher-porche, les contreforts ainsi que les chaînages d'angle sont en pierre de taille, le reste en moellon enduit.

L'intérieur est voûté d'ogives tout comme le porche d'entrée. Chaque clé est sculptée et dédicacée (à l'architecte, au cardinal Donnet, au curé, au président de la fabrique, au coadjuteur). Au niveau de la croisée du transept, les voûtes d'ogives conservent leur décor peint du 19e siècle.

Un monument commémoratifs aux morts offert par l'abbé Frémont en 1924 et représentant un poilu couronné par une Victoire est conservé au-dessus du portail.

L'église conserve en outre sa cloche dédicacée et datée de 1624 (?).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan en croix latine

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : flèche polygonale

  3. Forme de la couverture : appentis

  4. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

Escaliers
  1. Emplacement : escalier demi-hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis avec jour

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement végétal


Précision sur la représentation :

Les chapiteaux et clés de voûte sont sculptés d'un décor végétal naturaliste et de têtes d'hommes.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Arsac

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1827 B2 274, 2012 AB 136

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...