Verrière figurée (baie 2) : la Crucifixion

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Saint-Cyr-la-Roche

L’église a conservé une verrière vraisemblablement exécutée aux alentours de 1530. Cette verrière, inconnue de l’abbé Texier, n’est plus à sa place d’origine : ses panneaux ont été transférés dans une des baies du flanc sud à une date indéterminée, sans doute sous l’Ancien Régime. On peut la supposer originaire de la baie axiale du chœur, bouchée mais dont les formes, encore perceptibles de l’extérieur, semblent correspondre. La composition se trouve amputée de son tiers inférieur ; n’en sont plus conservés que trois panneaux rectilignes surmontés de six panneaux d’amortissement. Du temps de sa création, la seigneurie de Saint-Cyr-La-Roche appartenait à Antoine de Pompadour, vicomte de Comborn, qui testa en 1521, ou à son fils François, marié en 1510 à Anne de La Rochefoucauld et plus tard à Isabeau Le Picard de Radeval, chambellan de François Ier. Le style rustique des représentations tend toutefois à écarter que ces puissants seigneurs aient pu jouer un rôle dans la commande.

Un devis de restauration de la verrière fut dressé en 1892 pour compléter la remise en valeur de l’édifice, mais, les fonds manquant, les travaux furent ajournés. L’état de l’œuvre étant jugé alarmant au cours des années suivantes, l’architecte des Monuments historiques la fit déposer en 1905 par Félix Gaudin, les caisses étant remisées à la mairie et la baie recevant une clôture provisoire. Suite au devis réédité par l’architecte Chaîne en 1914, la restauration fut enfin pratiquée en 1915 par le peintre verrier parisien, avec la contribution de son cartonnier Émile Delalande pour les compléments. Les principales restaurations consistent dans le buste du Christ, le tête d’une des saintes femmes, la figure de la Madeleine et de nombreuses pièces du même panneau situées à droite du pied de la croix.

Périodes

Principale : 2e quart 16e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Dates

1915, daté par source

Auteurs Auteur : Delalande Emile, cartonnier (attribution par source)
Auteur : Gaudin Félix

En août 1879, il achète l’atelier de peinture sur verre créé par Émile Thibault, qui devient vite la plus grosse maison de vitraux de Clermont-Ferrand. Il dirige l’ensemble avec un sens aigu des affaires et de l’innovation. Il participe à des expositions dans toute la France mais aussi à l’étranger, en Louisiane, à Chicago, Saint-Louis… obtenant de nombreuses médailles. L’atelier produit des œuvres pour des édifices religieux et des maisons particulières en Auvergne, en France (dans plus de vingt départements) et bien au-delà des frontières françaises (Etats-Unis, Amérique Centrale). En 1890, Félix Gaudin achète, à Paris, un autre atelier qui emploie six personnes. En 1892, il décide de vendre l’entreprise clermontoise pour se consacrer entièrement à son activité parisienne et s’installe définitivement dans la capitale. Ses productions acquièrent une plus grande qualité artistique grâce au talent de grands dessinateurs parisiens employés ponctuellement. En 1900, il participe à l’Exposition universelle de Paris où il obtient un grand prix ainsi que deux médailles d’or et d’argent.

, peintre-verrier (attribution par source)

L’église a conservé une verrière au titre fantaisiste - la « Descente de croix » selon Forot et les arrêtés de classement - qui n’est autre qu’une Crucifixion comprenant une foule de personnages. La composition se trouve amputée de son tiers inférieur ; n’en sont plus conservés que trois panneaux rectilignes surmontés de six panneaux d’amortissement. Cette œuvre montre certains raffinements d’exécution, dont témoignent les nuances des verres sur lesquels sont peintes les carnations et l’emploi de pièces gravées.

La partie supérieure de cette baie en plein-cintre est ornée d'une grande Crucifixion à nombreux personnages. Cette verrière fragmentaire a été réadaptée à cette fenêtre à une époque ancienne. Devant d’un paysage figurant au lointain les murailles de Jérusalem, des arbres et un lac, le Christ expire sur la croix surmontée de la lune et du soleil, entouré de trois anges recueillant le Saint Sang. Dans la foule des soldats et des cavaliers qui se pressent alentour, saint Longin perce de sa lance le flanc du supplicié. A l’avant-plan à gauche, le groupe des saintes femmes et de saint Jean entoure la Vierge pâmée, et au centre, près des ossements d’Adam, sainte Marie-Madeleine embrasse la croix. On note l'emploi de verre rouge gravé pour le chapeau et les galons. Les carnations sont peintes sur des verres de teintes variées, dont celle d’un Africain – de dos à droite - sur verre bleu clair. La partie inférieure est un complément de vitrerie losangée moderne.

Catégories

vitrail

Structures
  1. baie libre, en plein cintre
Matériaux
  1. Matériau principal : verre

    Techniques : peint, grisaille sur verre, gravé

  2. Matériau principal : plomb

    Mise en oeuvre : réseau

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 260

    Unité : cm

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 150

    Unité : cm

Iconographie
  1. Caractère général : Crucifixion

État de conservation
  • oeuvre complétée
  • oeuvre restaurée

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Saint-Cyr-la-Roche

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 B01 233

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