Chalet ou Salon de thé de Mme Anglade

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Ce chalet, également connu sous le nom de Salon de thé de Mme Anglade, est le dernier exemple subsistant de la série de constructions en bois implantées entre l'hôtel des Princes et le casino au 19e siècle. Contribuant activement à l'animation de la station thermale, ces chalets ou "baraques" pittoresques accueillaient des échoppes et autres boutiques d'objets souvenirs ou de photographies. Le petit édifice, cependant plus grand que les constructions voisines, a semble-t-il toujours été destiné à une activité de débit de boissons.

Bâti en 1892 pour David Caseaux, il connut dans ses premières années d'exploitation de nombreux changements de propriétaire : brièvement Mme Barthélémy, originaire d'Eaux-Bonnes, puis Jean Anglade en 1900 (dont la mémoire locale a conservé le nom), Julien Casty, établi à Jurançon, en 1908, et Adrien Supervie, cafetier à Pau, en 1909.

Pour son charme pittoresque et sa proximité avec le prestigieux hôtel des Princes et le casino, le chalet a longtemps figuré sur les cartes postales d'Eaux-Bonnes, contribuant à l'image d'exotisme que souhaitait diffuser la station.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1892, daté par source

De taille modeste et inspiré de l'architecture alpine en vogue dans les villes de villégiature de la seconde moitié du 19e siècle, le chalet, fait d'une ossature en charpente de bois à essentage de planches, se compose d'un plan rectangulaire déployé sur deux niveaux, dont un étage de comble. La façade comprend quatre travées, celle du rez-de-chaussée accueillant alternativement deux portes-fenêtres et deux baies, celle de l'étage se composant de quatre baies dotées de balustrades en bois sculptées. Autrefois, la façade principale était équipée d'un auvent en tissu projeté sur une terrasse et accroissant artificiellement la surface de la bâtisse tandis que la façade postérieure, aveugle, est quasiment adossée à l'escarpement rocheux de la montagne.

La toiture couverte d'ardoises pyrénéennes crochetées, technique répandue depuis le 19e siècle, est agrémentée d'une cheminée en briques ainsi que d'une frise de motifs géométriques puisant manifestement dans les chalets suisses à la mode. Le contraste entre les planches de bois des élévations, de couleur blanc crème, et la teinte marron des menuiseries, offre un effet d'exotisme à l'édifice qui se distingue d'autant plus des constructions vernaculaires et de l'austère esthétique urbaine voulue pour la station thermale. Situé à l'orée de la Promenade Horizontale, le chalet, accueillant un salon de thé, constituait ainsi la porte d'entrée vers le pittoresque sauvage que venaient chercher les villégiateurs.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : bois

    Mise en oeuvre : pan de bois

    Revêtement : essentage de planches

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

État de conservation
  1. menacé

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 4 rue Castellane

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 174

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