Porte du canal de Vix, maison de garde

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Dès son creusement au début des années 1660, le canal de Vix est équipé d'une porte à son embouchure, destinée, comme toutes les portes des autres canaux de dessèchement, d'une part à évacuer l'eau des marais desséchés de Vix-Maillezais à marée basse ; d'autre part, à empêcher le reflux de la marée dans le canal et dans les marais desséchés, à marée haute. L'ouvrage est emporté à plusieurs reprises, et plus ou moins partiellement, lors des grandes inondations qui frappent le Marais poitevin aux 17e et 18e siècles. La porte actuelle peut remonter au 18e siècle, tout en ayant connu des reprises et reconstructions partielles par la suite. A cette époque remontent probablement les bajoyers de l'ouvrage et son arcade derrière les portes. Le portique au-dessus de la vanne a sans doute été reconstruit dans la seconde moitié du 20e siècle. Les actuelles portes et vanne arrière, en bois, sont le fruit d'une reconstruction à la suite de la tempête Xynthia de 2010.

La maison à côté de la porte était destinée à loger le garde engagé par la société des marais pour surveiller et actionner la porte. C'est en 1697 que la Société des marais de Vix-Maillezais décide d'établir un garde à la porte de son principal canal évacuateur. La maison apparaît avec la porte sur la carte des environs de Marans par Claude Masse vers 1703, puis sur le plan cadastral de Marans en 1820. Elle appartient alors toujours à la Société des marais de Vix-Maillezais. Sans doute reconstruite au 19e siècle, elle est aujourd'hui une propriété privée, plus aucun garde n'étant désormais chargé de la surveillance quotidienne de la porte.

Périodes

Principale : 18e siècle

La porte est située à l'embouchure du canal de Vix qui draine les eaux des marais desséchés de Maillé, Maillezais, Vix, L'Ile-d'Elle (en Vendée) et une partie de ceux de Marans. La porte est un ouvrage en maçonnerie qui enjambe le canal par une arcade. Ce passage couvert ou pertuis supporte un pont. Les abords de la porte, en amont comme en aval, sont renforcés par des bajoyers en pierre de taille.

Côté aval, la porte à flot est équipée de deux vantaux en bois busqués, pointés vers le chenal. Fixés à la maçonnerie par des pièces en métal, ils s'ouvrent à marée basse pour laisser s'écouler l'eau des marais desséchés acheminée par le canal, et se ferment à marée haute, sous la poussée de l'eau de la Sèvre, pour empêcher l'inondation des marais. En position fermée, les poteaux busqués se bloquent l'un contre l'autre de manière à maintenir les vantaux pointés vers l'aval (s'ils étaient alignés, les vantaux seraient plus vulnérables à la pression de l'eau).

En arrière, côté amont, le système est renforcé par une vanne verticale en bois, actionnée par deux crémaillères à crics. Cette vanne permet d'assurer l'étanchéité de la porte à marée haute, en cas de forte inondation ; mais encore à marée basse, même lorsque les vantaux sont ouverts, notamment pour retenir de l'eau dans le canal à la saison sèche.

L'ancienne maison de garde est un bâtiment à un étage, encadré par d'anciennes dépendances. Un cadran solaire (peut-être un remploi) se trouve sur la façade. Parmi les dépendances se trouve, accolée au nord-est de la maison, une ancienne grange-étable à façade sur le mur pignon, avec un hangar en appentis sur son côté est.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : métal

  3. Matériau du gros oeuvre : bois

Toits
Typologie
  1. Grange à façade en pignon

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Portes de Vix

Cadastre: 1820 F 120, 2016 OF 236

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