Hôtel Rogier, actuellement sous-préfecture

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Aubusson

L'hôtel abritant la sous-préfecture a été construit par Armand Rogier, garde du corps de Louis XVIII, fils du fabricant de tapisseries Guillaume Rogier, entre 1814 et 1824. Comme en témoigne un plan daté de 1860 environ (soit après le percement de la route départementale n° 1 de Tulle à La Châtre, actuelle rue Saint-Jean), conservé aux Archives Nationales, il comportait à l'origine un corps de logis bâti entre cour et jardin et des parties constituantes (remise, écurie), aujourd'hui profondément remaniées, formant deux ailes en retour perpendiculairement à la rue Saint-Jean. Armand Rogier avait pour unique héritière Marie-Angeline Rogier, épouse de Joseph Courtin, juge de paix à Marcillat. De leur union étaient nés deux enfants, dont Marie Julie Gabrielle Courtin, épouse Duché. C'est cette dernière qui vendit en 1904 l'hôtel au préfet de la Creuse, M. Dossaris, afin d'y faire établir la sous-préfecture d'Aubusson. Les aménagements intérieurs furent confiés à l'architecte départemental Germain Sauvanet, qui avait déjà travaillé, à Aubusson, sur le projet de reconstruction de l'hospice-hôpital. Pour créer une vaste salle de commission, il fit démolir l'escalier tournant du corps de logis principal et relia ce dernier à l'aile ouest par une galerie couverte, prolongée, côté nord, par un bow-window permettant la communication avec le cabinet du sous-préfet. Cette galerie couverte, qui était à l'origine en bois et briques, a sans doute été rebâtie dans les années 1950. Par ailleurs, l'aile ouest a subi quelques remaniements : ses ouvertures ont été modifiées et sa façade a été devancée d'une marquise. Quant à l'aile est, elle a été détruite.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Dates

1814, daté par source

Auteurs Auteur : Sauvanet Germain, architecte
Personnalite : Rogier Armand, commanditaire (attribution par source)

Cet hôtel, occupant une parcelle traversante descendant en pente douce vers la Creuse, entre cour et jardin, comporte deux bâtiments disposés perpendiculairement : un corps de logis principal, de plan rectangulaire régulier, et un bâtiment formant aile en retour et fermant le côté ouest de la cour, cette dernière étant accessible par un portail. Les deux élévations du corps de logis, à la fois sur cour et sur jardin, présentent cinq travées et offrent la même modénature : baies à appui mouluré et plate-bande appareillée, crépi total (sauf aux angles, marqués par des chaînages harpés en pierre de taille), bandeau en pierre courant entre les niveaux et corniche moulurée. L'hôtel se développe sur un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble, sous un toit à croupes couvert d'ardoises, avec épis de faîtage en plomb. La différence de niveau entre le jardin et la cour est rattrapée par un escalier droit maçonné à une seule volée. L'aile ouest présente une façade antérieure de quatre travées, sous une croupe brisée recouverte d'ardoise. L'ensemble des linteaux des baies de l'étage est traité en segment d'arc, avec des clefs pendantes en gros bossage.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Partie de toit : croupe

  2. Partie de toit : croupe brisée

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en maçonnerie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 5 rue Saint-Jean

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2007 AK 173, 349

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