Ferme, actuellement maisons

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Persac

La ferme appartient à la fin du 18e siècle à la famille Bastide qui prend le nom d'Aubière dans la seconde moitié de ce siècle. C'est une branche des Vezien, seigneurs d'Aubières et propriétaires du manoir et ses dépendances situés sur la rive gauche du ruisseau des Ages. Jean Hilaire Bastide d'Aubières est également le propriétaire de la Pilatière, qu'il achète en 1779. Lors de l'expertise dressée en avril-mai 1808, suite au partage entre les héritiers de Jean Hilaire Bastide, la ferme se compose :

- d'une maison de maître de trois chambres basse avec une écurie à côté, un grenier par-dessus, couverte de tuiles creuses, un jardin clos de murs, un petit toit et des latrines à côté du jardin, un corps de bâtiment servant de cuvier et de cellier, avec une chambre à côté et un grenier sur l"ensemble.

- une maison pour le colon (une grande chambre basse avec grenier), un four, un puits, une écurie, une étable à bœufs, une vaste grange, des toits à cochons et à volailles.

- une maison de bordier composée d'une seule chambre avec un grenier prolongée d'un toit à porcs, un four, un second toit, une bergerie, un petit cellier, une grange avec étable à bœufs.

Certains bâtiments sont en mauvais état tandis que d'autres ont été restaurés ou construits plus récemment. La date portée de 1811 sur un des logis pourrait correspondre à une reconstruction de cette période, bien que le style de toiture (toit à pans brisés) appartienne à une période plus ancienne.

En 1832, elle devient la propriété d'une famille de Moussac, puis de Jean-Baptiste Pouret vers 1881-1882, et dont le fils, notaire à Chauvigny, hérite vers 1888. Les agrandissements et améliorations se poursuivent, bien que les modifications n'apparaissent pas dans les tables d'augmentation et de diminution de la commune.

Périodes

Principale : limite 18e siècle 19e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle (incertitude)

Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Dates

1811, porte la date

La ferme est située sur le coteau est du ruisseau des Ages. Les bâtiments s'ordonnent autour d'une cour dans laquelle se trouvent un puits avec abreuvoir. Ils sont composés de moellons calcaires mélangés à du silex et couverts de tuiles creuses.

A l'ouest du quadrilatère, un premier corps de bâtiment s'élève sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage de combles, ses façades orientées est-ouest. C'est le seul bâtiment composé d'un toit à pans brisés, et dont les brisis sont couverts de tuiles plates et percés de lucarnes. Deux souches de cheminées sont visibles sur chaque pignon. Le rez-de-chaussée est éclairé par trois ouvertures sur chacune des façades. Une pierre d'évier et un anneau d'attache sont en saillie sur la façade est. Le linteau situé au dessus de la porte d'entrée porte la date de 1811. Le jour du pignon nord et la porte d'entrée de la façade ouest ont des encadrements chanfreinés, peut-être des remplois. Lors du repérage de 1977, une croix blanche peinte à la chaux était visible sur la façade est.

Le côté nord du quadrilatère est occupé par une ancienne grange et écurie à façade en gouttereau, partiellement ouverte en hangar et d'anciens toits à porcs transformés en gîtes. Le muret de fermeture de cour d'ébats est encore en place.

Une bergerie vient s'appuyer à l'extrémité nord-est de la grange, en retour d'équerre. elle est munie d'ouvertures à barreaux métalliques, protégeant le bétail des prédateurs. Dans le prolongement s'élève un garage et un logis sur deux niveaux apparents dont un comble à surcroît éclairé par des jours. Le toit, à longs pans à croupe est orné d'une souche de cheminée. On accède au rez-de-chaussée par une terrasse légèrement surélevée, permettant de rattraper le niveau du terrain situé à l'arrière du logis. Une pierre d'évier saillante est visible à droite de la porte d'entrée.

Enfin, sur le côté est du quadrilatère, s'élève un dernier logis prolongé d'une étable ou écurie. Le fenil est éclairé de trois jours et une lucarne à fronton triangulaire, servant de baie fenière. Lors du repérage de 1977, ce bâtiment s'étendait davantage vers le sud-ouest, comportant au moins 4 portes supplémentaires en rez-de-chaussée.

Un puits à margelle circulaire en pierre est visible dans la cour. La structure métallique est encore en place mais le toit qui recouvrait le mécanisme et le tambour en bois ont disparus. Il est encastré dans un abreuvoir recouvert de ciment.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : silex

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse, tuile plate
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

rez-de-chaussée, étage de comble, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  3. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

    Partie de toit : pignon couvert

Typologie
  1. grange à façade en gouttereau
  2. ferme de plan concerté
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : chronogramme


Précision sur la représentation :

Date portée sur le linteau de la porte d'entrée d'un logis : 1811

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Persac , 9

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: les Aubières

Cadastre: 1811 E 77, 2021 AP 25-26

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