Logis seigneurial (détruit), actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Avant la Révolution, l'endroit (englobant le jardin à gauche de la maison, la grande parcelle à l'arrière, et l'autre maison à droite) était occupé par le logis seigneurial de Marans, siège de l'autorité des comtes de Marans puis marquis d'Aligre. Cette maison avait été achetée le 20 septembre 1656, devant Me Cherbonnier, notaire à La Rochelle, par Jean de Bueil, comte de Marans, auprès de Pierre Franchard, conseiller et procureur du roi en l'élection de La Rochelle. Depuis la destruction du château de Marans en 1638, le comte de Marans ne disposait plus en effet de logis seigneurial.

Cette "maison seigneuriale" est mentionnée sur le plan de Marans par Claude Masse en 1716. Sa façade alignée sur le quai apparaît ensuite, mais de manière partielle, sur l'élévation du vieux pont de Marans, annexée vers 1750 à l'Atlas de Trudaine. On y voit un long bâtiment d'un étage avec, parmi les ouvertures, une grande porte encadrée de colonnes ou de piliers soutenant un fronton triangulaire. Le logis sert d'habitation aux intendants et régisseurs seigneuriaux : le comte de Marans puis marquis d'Aligre, Etienne Claude d'Aligre (1694-1752), président à mortier au Parlement de Paris, puis son fils, Etienne François d'Aligre (1727-1798), premier président du Parlement de Paris, ne demeurent plus en effet sur place et gèrent leurs affaires à distance. Un inventaire des biens du marquis d'Aligre situés dans son logis de Marans, est réalisé à l'occasion de son décès, du 4 au 20 septembre 1752. Il mentionne les pièces suivantes : une chambre haute qui a vue sur la rivière, avec alcôve et cabinet de travail ; une grande chambre à côté en forme de salle, qui a vue sur la rivière ; une chambre à l’arrière, qui a vue sur la cour ; une cuisine à côté, qui a vue sur la cour ; une petite chambre au-dessus de la cuisine, qui a vue sur la cour ; un petit grenier au-dessus de la chambre arrière ; un grand grenier qui a vue sur la rivière ; une salle basse à manger ; une antichambre ; une cuisine basse ; un grand grenier bas et un haut qui ont vue sur la cour et le jardin.

Saisi comme bien national après l'émigration d'Etienne François d'Aligre, le logis seigneurial est démantelé à la Révolution. En 1806 et 1820, un plan des quais de Marans puis le plan cadastral mentionnent à sa place trois maisons différentes, dont cette maison-ci (propriété de M. Rondeau en 1806, de René Nourigeon, négociant, en 1820), celle située à sa droite et une autre, à gauche, aujourd'hui disparue. L'ensemble est racheté au 19e siècle par le fils du marquis d'Aligre, Etienne Jean François (1770-1847), ou par son gendre, le marquis Michel Marie de Pomereu (1779-1863). C'est ce dernier qui fait construire la maison actuelle, en 1862. Ses descendants en resteront propriétaires jusqu'au début du 20e siècle.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1862, daté par source

La maison est située en alignement sur la voie, entre le quai de la rive droite du port, au sud, et un jardin à l'arrière. Un autre jardin se trouve sur le côté gauche de la maison, fermé par un mur de clôture et un portail à piliers maçonnés. La façade de la maison est organisée symétriquement en cinq travées d'ouvertures, autour de la porte centrale. Elle est sobrement marquée par une corniche, deux bandeaux d'appui moulurés et un solin. L'encadrement de la porte, à imposte, est mouluré.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Maison attenante

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , 24 et 26 quai du Maréchal Foch

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1820 E 1466, 1467, 1468, 1469, 2016 AB 27 et 28

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...