Villa dite La Maisonnette

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Palais-sur-Mer

Le cadastre indique que la villa a été construite en 1907 pour le compte de Suzanne Boffinet, de Poitiers. Elle porte les signatures de l'architecte Edouard d'Espelosin et de l'entrepreneur Gaston Guintard, tous deux actifs à Saint-Palais-sur-Mer à cette époque. Caractéristique de l'oeuvre de d'Espelosin, la villa a même été portée en modèle et fait l'objet, au moment de sa construction, d'une publication de ses plans (sous l'appellation "Ma Maisonnette") dans la revue d'architecture Monographies de bâtiments modernes, n° 226.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1907, daté par source

Auteurs Auteur : d'Espelosin Edouard

Architecte originaire de Tours, établi à Saint-Palais-sur-Mer vers 1900. Sa production est reconnaissable à son style néo-régionaliste (utilisation de parement en moellons taillés, faux pans de bois en béton) et à la forme en écusson des cartouches dans lesquels sont inscrits les noms des villas qu'il a produites. Il est décédé peu après 1939.

, architecte (signature)
Auteur : Guintard Gaston

Entrepreneur à Saint-Palais-sur-Mer, il a surtout travaillé avec l'architecte Edouard d'Espelosin. Son fils, Pierre a pris la suite de l'entreprise.

, entrepreneur (signature)

Située en retrait par rapport à la voie, la villa présente tous les caractères principaux de l'oeuvre d'Edouard d'Espelosin. Celui-ci promouvait en effet un modèle inspiré du type cottage traditionnel de l'architecture de villégiature, avec notamment un avant-corps latéral en façade, modèle adapté à un goût néo-régionaliste faisant la part belle aux formes et aux matériaux locaux. Ainsi, le toit, couvert en tuile, est ici à faible pente, et la façade est recouverte d'un parement de moellons tantôt taillés pour le rez-de-chaussée, tantôt équarris pour l'étage.

On retrouve tout de même un certain nombre d'éléments habituels dans l'architecture de villégiature : large débordement de toit soutenu par des aisseliers, balcon en bois, recours à la brique en alternance avec la pierre de taille pour les chaînes d'angles et les linteaux des ouvertures. Par ailleurs, ici, d'Espelosin n'a pas encore poussé son principe de l'avant-corps latéral jusqu'à réduire au maximum le reste de la façade, en retrait, comme on peut le voir sur d'autres villas un peu plus récentes (par exemple "Mon Cottage", 50 avenue de la République). La partie droite de la façade se distingue aussi par l'arcade aveugle au-dessus d'un banc et au-dessous du cartouche en forme d'écusson sur lequel d'Espelosin a pris l'habitude d'inscrire l'appellation de ses villas.

Cette partie de la façade masque l'entrée et une cage d'escalier qui occupent tout l'angle de la maison. Salle-à-manger et chambres occupaient, à l'origine au moins, les parties les plus exposées et les plus agréables de la maison, les pièces de service (cuisines, débarras) étant rejetées sur le côté ou à l'arrière, en appentis.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Palais-sur-Mer , 11 rue de la Garenne

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2009 AC 67

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