Bac de la Repentie, puis ferme dite la Repentie, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Magné

Jusqu'au milieu du 19e siècle, aucun pont ne permet de traverser le fleuve au niveau de Coulon pour rejoindre Magné puis Niort. Son franchissement n'est permis que par des bacs et passages, dont celui qui relie Coulon à la Garette par le canal du même nom. Un autre, également au départ du port de Coulon, emprunte la Vieille Sèvre de la Repentie pour ensuite rallier le chemin qui se dirige vers Magné en passant par Monpensier. Ce passage est contrôlé par le seigneur de Coulon jusqu'à la Révolution. Appelé "la Paulée", il fait partie des biens seigneuriaux décrits lors d'une visite en 1726, avec une petite maison et une loge couverte de roseaux. A la Révolution, le bac est repris par l'Etat qui, comme le seigneur auparavant, en confie la gestion à un exploitant. L'exploitation du passage comme de celui de Coulon à la Garette, est ainsi attribuée pour l'année 1823 à Louise Jamois, veuve de l'aubergiste Louis Jourdain, qui vient de décéder, laquelle tient son auberge place de la Coutume. Dans les années 1840, Louis Grasset exploite à son tour les deux passages. Il en est le dernier exploitant.

En 1850 en effet, le bac de la Repentie comme celui de la Garette n'a plus d'utilité avec la construction de la route de Coulon à la Garette et des ponts qu'elle emprunte, dont le pont de la Repentie. Le 28 juin, un arrêté préfectoral supprime dès lors le bac de la Repentie, avant celui de la Garette en septembre.

Comme le montre le plan cadastral de Magné en 1833, le bac prenait prend pour point de départ une ferme appelée la Repentie, établie au bord de la Vieille Sèvrre et qui appartenait alors à Jacques Chasseriau. Capitaine de cavalerie à la retraite, Il officia dans l'armée de 1794 à 1813, participant à plusieurs campagnes (Italie, Pologne, Espagne, Russie...), et fut fait prisonnier de 1813 à 1814. Il reçut la Légion d'honneur en 1807. Célibataire, il est décédé à Magné, quartier de la Repentie, le 10 décembre 1844, à 71 ans. Son tombeau est toujours visible dans le cimetière de Coulon.

La ferme passe alors à sa nièce, Louis Chasseriau, épouse d'André Savariau pour le compte duquel le cadastre indique un agrandissement en 1850. La propriété échoit ensuite à la nièce de Louise Chasseriau, Marie Chasseriaux, épouse de Léon François Point. Un nouvel agrandissement a lieu en 1891. Le logis acquiert alors probablement son aspect actuel. La ferme passe en 1902 à Léon Philémon Point (1876-1959), cultivateur, époux d'Alice Bourdain, et fils des précédents.

Périodes

Principale : Moyen Age, 4e quart 19e siècle

Dates

1891, daté par source

Cette ancienne ferme est située en retrait par rapport à la voie, derrière un mur de clôture. Le logis est prolongé vers l'ouest par une probable ancienne dépendance, puis, en retour d'équerre à l'arrière, par d'autres dont un hangar à piliers en pierre et une étable surmontée d'un fenil. Double en profondeur, le logis est couvert d'un toit avec une croupe sur le côté gauche uniquement, le tout souligné par une corniche. On observe un étage et un surcroît, séparés par des bandeaux d'appui qui courent sur le mur pignon. La façade présente en façade trois travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte centrale. Chaque travée se termine par un oculus, de même que pour les deux travées du mur pignon. Les encadrements des baies sont saillants et les linteaux sont en arc segmentaire.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs, de plan en L
  2. 3

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Magné , 57 chemin de la Repentie

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Repentie

Cadastre: 1833 B 866, 2024 AV 24

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