Château Talbot

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Julien-Beychevelle

Au milieu du 18e siècle, le château Talbot est connu sous le nom "Delage", nom de Jean-François Delage qui en est alors propriétaire et à qui l'on doit certainement la construction de la chartreuse initiale.

A sa mort en 1775, ce sont ses soeurs qui en héritent : Thérèse-Eléonore Delage, épouse de Jean de Chillaud des Fieux, président au parlement de Bordeaux et Angélique-Pétronille Delage, épouse de Jean-François de Chavailles de Fougeras, conseiller au parlement.

C'est l'une des filles de ces derniers, Marie-Angélique Bernardine de Chavailles, épouse de Jean-Jacques d'Aux de Lescout qui hérite du domaine. Pendant la Révolution, il n'émigre pas et est emprisonné quelques mois à Lesparre. Il meurt en 1813 et son fils Henry-Raymond d'Aux de Lescout, devenu marquis d'Aux-Lally, s'occupe du domaine. C'est lui qui procède à l'agrandissement du château en 1821-1822 avec l'architecte Gabriel-Joseph Durand. Les travaux restent inachevés et le pavillon nord n'est pas réalisé. Un tableau (conservé au château et signé "Ach. de Valmont fecit") montre le projet initial avec les deux pavillons. La photographie publiée dans l'ouvrage d'Alfred Danflou vers 1867 permet de mesurer les modifications apportées par Durand : l'ajout du pavillon sud mais également d'une balustrade d'attique sur le corps de logis principal. La toiture est encore à cette époque à croupes et en tuiles creuses ; la toiture brisée en ardoise est donc une modification postérieure. En 1899, le domaine est vendu à un notaire, Me Albert Claverie et appartient depuis 1918 à la famille Cordier. Les intérieurs du château conservent la distribution d'origine ; toutefois, une chapelle a été aménagée dans un petit salon. Le décor de lambris avec la représentation d'armoiries familiales date probablement de la fin du 19e siècle, en tout cas après 1863 date du mariage entre Armand-Gérard d´Aux de Lescout et Yseult de Bouillé, dont on trouve les armoiries. Les bâtiments de dépendance en retour d'équerre à l'ouest forment une cour en U, déjà visibles sur le plan cadastral de 1825. Ils ont toutefois été remaniés au cours du 20e siècle : l'aile sud abrite aujourd'hui le cuvier inox et des logements secondaires et l'aile nord dédiée aux chais a été agrandie. Un vaste cuvier avec des cuves en bois a été construit dans les années 1970, et parallèlement à ce dernier, le bâtiment avec accueil, bureaux et espaces de conditionnement et expédition a été ajouté en 1992-1994. Enfin, en 2011, un nouveau chai a été construit par les architectes Paul Nairac et Gérard Vacheyrout.

Le château d'eau a dû être construit au cours du 20e siècle.

Périodes

Principale : 2e moitié 18e siècle

Principale : 4e quart 20e siècle

Principale : 1er quart 21e siècle

Secondaire : 1er quart 19e siècle

Dates

1820, daté par source

Auteurs Auteur : Durand Gabriel-Joseph

Père de Pierre Charles Durand, dit Durand fils, architecte départemental.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Nairac Paul, architecte (attribution par source)
Auteur : Vacheyrout Gérard, architecte (attribution par source)

Les bâtiments sont disposés autour d'une cour fermée, la demeure formant le côté oriental et les ailes de dépendance en retour d'équerre, au nord et au sud, abritant chais, cuvier et logements secondaires.

Le corps de logis est en rez-de-chaussée et étage de comble, flanqué au sud d'un pavillon à étage de plan carré. La façade sur jardin du logis présente 7 ouvertures, réparties selon 3 fenêtres en arcs segmentaires de part et d'autre d'une porte en plein-cintre. La toiture brisée en ardoise est dotée de lucarnes cintrées en zinc et d'une balustrade d'attique. Le pavillon présente en revanche des fenêtres à plates-bandes au rez-de-chaussée et surmontées d'une corniche à l'étage. A l'intérieur, le salon principal est doté de cheminées et de lambris en bois, avec des solives et des consoles ornées d'armoiries peintes. Le jardin potager est situé au sud des bâtiments, avec une orangerie et une pièce d'eau rectangulaire.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise, tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée, étage de comble, 1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

  3. Partie de toit : croupe brisée

  4. Partie de toit : croupe

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. peinture
Décors/Représentation
  1. Representations : balustre

  2. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

Armoiries d'Elisa de Lally-Tolendal, femme d´Henry-Raymond d´Aux de Lescout : d'argent à trois aigles de gueules les têtes contournées portant chacune au bec un rameau d'olivier de sinople et accosté de trois croissants figurés tournés mal-ordonnés d'azur. Cimier une aigle de l'écu. Devises : 1- JUST AND VALIANT ; 2- INTAMINATIS FULGET HONORIBUS. Armoiries de la famille d´Aux de Lescout : D´or à trois rocs d´échiquiers de gueules, parti aussi d´or à trois fasces de gueules.

La famille d´Aux de Lescout porte d´or à trois rocs d´échiquiers de gueules, et les armes d´or à trois fasces de gueules sont celles de la famille de Goth : au 13e siècle, Pierre d´Aux aurait épousé Jeanne de Goth, tante de Clément V (Bertrand de Goth). Armoiries d'Yseult de Bouillé, femme d´Armand-Gérard d´Aux de Lescout, fils des précédents : De gueules à la croix ancrée d'argent.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Julien-Beychevelle

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Talbot

Cadastre: 1825 B1 34 à 41, 2011 B2 134 à 137, 140

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