Chalet Bleu

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau

Absent du cadastre de 1846 et figurant sur une lithographie de Brugasse en 1853, le chalet Bleu est édifié à l'initiative de la famille de Barraute vers 1849-1850 dans le but de développer le site thermal de Saint-Christau. Figurant sur les lithographies publicitaires du Second Empire à la Belle Époque, notamment dans un dépliant destiné à la clientèle russe en 1899, il est conçu sur le même modèle que le chalet Rose dont il est le jumeau et constitue ainsi l'un des trois chalets de location (Bleu, Rose, Marguerite) que compte la station dans un cadre pittoresque plaisant pour la société urbaine de la seconde moitié du 19e siècle.

Comme les trois hôtels du domaine thermal (Mogol, Poste, Grand Turc), le chalet Bleu est réquisitionné durant la Première Guerre mondiale, à l'issue de laquelle l'architecte Jules Noutary dresse un état des lieux et un devis de travaux, puis lors de la Guerre civile espagnole pour accueillir les blessés et les réfugiés basques. Il est ensuite largement investi par l'occupant allemand entre 1943 et 1944. Le chalet, qui fut probablement affecté au logement d'officiers haut-gradés habitués à s'installer dans des demeures cossues des zones occupées, est restitué en bon état à l'issue de la guerre. Mais, selon le récapitulatif des dégâts immobiliers dressé en 1949 par Fernand Noutary, il nécessite néanmoins des travaux relativement importants s'élevant à 225.000 francs (280.000 francs pour le chalet Rose) sur un devis estimé à près de 5 millions de francs pour l'ensemble de la station. Entre autres, les façades et les escaliers extérieurs en bois sont en très mauvais état.

), le chalet Bleu est réquisitionné durant la Première Guerre mondiale, à l'issue de laquelle l'architecte Jules Noutary dresse un état des lieux et un devis de travaux, puis lors de la Guerre civile espagnole pour accueillir les blessés et les réfugiés basques. Il est ensuite largement investi par l'occupant allemand entre 1943 et 1944. Le chalet, qui fut probablement affecté au logement d'officiers haut-gradés habitués à s'installer dans des demeures cossues des zones occupées, est restitué en bon état à l'issue de la guerre. Mais, selon le récapitulatif des dégâts immobiliers dressé en 1949 par Fernand Noutary, il nécessite néanmoins des travaux relativement importants s'élevant à 225.000 francs (280.000 francs pour le chalet Rose) sur un devis estimé à près de 5 millions de francs pour l'ensemble de la station. Entre autres, les façades et les escaliers extérieurs en bois sont en très mauvais état. Aussi un important chantier (peinture, vitrerie, menuiserie etc.) est-il effectué entre 1947 et 1953 sous le contrôle de Fernand Noutary.

A compter de la vente du domaine à la Société Thermale de Saint-Christau en 1951 puis de son exploitation et de son rachat par la famille Barthélémy (future Chaîne Thermale du Soleil) à partir de 1964, le chalet Bleu a continué d'être mis à la location avant d'être délaissé suite à la fermeture de l'établissement thermal à l'aube des années 2000. Durant la seconde moitié du 20e siècle, il a subi des changements notables - peut-être dus à la reconstruction suivant l'occupation allemande -, ses escaliers extérieurs ayant été supprimés et ses façades unifiés par un enduit peint, couvrant des élévations jusqu'alors polychromes, faite de briques et de pans de bois. La couverture a été rénovée dans les années 2010 pour mettre l'édifice hors d'eau.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Dates

1915, daté par source

1948, daté par source

Auteurs Auteur : Noutary Jules-Antoine

Architecte à Pau (14, rue Valéry-Meunier), ancien élève de l'école des Beaux-Arts. Père de l'architecte départemental Fernand Noutary.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Noutary Fernand

Fils de l'architecte Jules-Antoine Noutary. Architecte à Pau et architecte départemental à la fin de sa carrière.

, architecte (attribution par source)

Manifestement inspiré de l'architecture helvétique en vogue dans les stations de villégiature de la fin du 19e siècle, le chalet Bleu, en tous points identique au chalet Rose, adopte un plan rectangulaire qui se déploie sur un étage et un niveau de combles aménagés. Malgré son influence éclectique, il relève du mode constructif vernaculaire avec les moellons enduits et la couverture en ardoises pyrénéennes percée d'une lucarne.

Du chalet suisse, l'édifice conserve les garde-corps en bois découpé de ses baies et balcons du premier étage ainsi que les aisseliers finement ouvragés de sa charpente. L'ensemble de ces menuiseries est peint soit en vert, soit en blanc, tandis que les grandes fenêtres de l'étage sont surmontées d'un imposte à carreaux géométriques et fermées par des volets en bois intérieurs. L'état dégradé des façades laisse deviner la polychromie ancienne.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route de Saint-Christau

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Saint-Christau

Cadastre: 2019 0A 26

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