Manoir dit logis de Guignefolle

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Chasseneuil-du-Poitou

Mentionné dès 1437, cet ancien fief relevait de la tour de Maubergeon de Poitiers. La maison noble de Guignefolle et de la tour d'Anguitard comprenait un hôtel ou hébergement et une tour ronde probablement de la fin du Moyen Age, dont la partie basse était encore visible il y a quelques décennies. L'un des seigneurs, Pierre Bellère, fit construire la chapelle sud de l'église paroissiale de Chasseneuil dans la seconde moitié du 15e siècle. Le domaine a été la propriété de plusieurs notables de Poitiers. René Berthelot, lieutenant général criminel de la sénéchaussée de Poitiers, et constructeur de l'hôtel qui porte son nom rue de la Chaîne à Poitiers, achète Guignefolle à Gaspard Bellère en 1532, puis la seigneurie d'Anguitard en 1533, réunissant ainsi les deux fiefs. Il embellit le logis et recontruit la tour. Le domaine passe ensuite à la famille Aubry en 1594 : Jacques Aubry est enterré en 1607 dans la chapelle seigneuriale de l'église. Sa fille Anne transmet Guignefolle à son mari, François Cailler. En 1635, Etienne Boynet, sieur de Fressinet, juge au présidial de Poitiers, en rend aveu au roi au nom de Jeanne Cailler sa femme, fille et héritière de François Cailler. Guignefolle devient la propriété de la famille Marconnay : en 1669, aveu en est rendu par François de Marconnay pour lui et ses frères, enfants de Pierre de Marconnay. En 1708, Alexis Morineau, avocat à Poitiers, achète le domaine à Jean de Marconnay. Il le transmet ensuite à son fils Alexis-Sébastien Morineau, prêtre curé de Notre-Dame-l´Ancienne de Poitiers. En 1783, Guignefolle est acheté par André-Georges Brumaud de Beauregard et son frère. En 1810, lors de l'établissement du cadastre, le domaine appartient encore à la famille de Beauregard. Des bâtiments actuels seule la tour figure sur le plan cadastral de 1810 où elle est mentionnée en tant que fuie. A la maison de maître s'ajoutent une métairie et une borderie. La tour a été restaurée depuis et le logis actuel a été construit, semble-t-il, en utilisant des remplois plus anciens (par exemple les meneaux et traverses, peut-être du 15e siècle, et les linteaux en arc segmentaire, d'époque 18e siècle). Peut-être s'agit-il de la construction mentionnée dans les matrices cadastrales en 1873. Le mur de clôture présente également des remplois d'éléments anciens (accolade, baie chanfreinée).

Périodes

Principale : 15e siècle (incertitude)

Principale : 18e siècle

Principale : 20e siècle

L'édifice est implanté en retrait par rapport à la voie, dans un jardin en partie clos de murs. L'accès est matérialisé par un portail à piliers en pierre avec amortissement. Le logis est composé de deux corps de bâtiment en T, et une tour. La façade principale, en gouttereau, présente deux travées sur chaque corps de bâtiment. Les portes sont latérales. Les pleins-de-travée sont en pierre de taille. Sur le corps de bâtiment nord, qui forme comme un pavillon latéral, les baies, à croisée ou à traverse, sont chanfreinées et munies d'appuis moulurés. Sur le corps de bâtiment central, les linteaux sont en arc segmentaire. La tour ronde qui flanque le bâtiment est entièrement bâtie en pierre de taille. Elle est percé d'une baie à traverse et le linteau de la porte est orné d'un blason qui peut être un remploi.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

  4. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Typologie
  1. maison de campagne
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Chasseneuil-du-Poitou , 8 rue de Guignefolle

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 1810 C18 3 à 5, 2007 AD 231

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