Villeneuve-la-Comtesse : présentation de la commune

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Villeneuve-la-Comtesse est créée au Moyen-age. L'étymologie de Villeneuve-la-Comtesse vient du latin "villa" signifiant domaine et de "nova", signifiant neuve. L'identité de la comtesse est l'objet de débat. Certains pensent qu'il s'agit d'Aliénor d'Aquitaine qui tenait les terres des ducs d'Aquitaine. Le bourg de Villleneuve-la-Comtesse est fondé par Raoul de Lusignan, seigneur d'Exoudun, Melle, Civray et Chizé. Il épouse Alix (ou Aléis), comtesse d'Eu et il meurt en 1217 au siège de Saint Jean d'Acre en Palestine. Leur fils, Raoul épouse Yolande Dreux. De cette union naît Marie qui se mariera avec Alphonse de Brienne grand chancelier de France. La seigneurie tombe ensuite dans le domaine royal. Démantelée pendant la guerre de Cent Ans, elle devient dans la seconde moitié du 14e siècle la propriété de Thomas Woodstock, fils du roi d'Angleterre Edouard III. Au 15e siècle, le roi de France donne la châtellenie à Christin Chambers d'origine écossaise, qui par francisation deviendra de La Chambre. Ensuite, Villeneuve devient, par alliance, la propriété de Christophe de la Laurencie en 1528. Pendant les guerres de religion, les La Laurencie, catholiques, restent fidèles au Roi. Le château a subi plusieurs assauts des protestants mais le seigneur et les habitants l'ont défendu avec vigueur. Au 17e siècle, plusieurs huguenots de Villeneuve quittent la France et partent s'installer au Québec notamment. L'économie de la commune a longtemps été basée sur la viticulture. Villeneuve a été le siège d'un marché d'eaux-de-vie jusqu'à la crise du phylloxéra. Pour palier la destruction du vignoble, l'économie a connu une reconversion et s'est tournée vers une production laitière. Pour écouler cette production, la commune voit s'installer une importante laiterie à la fin du 19e siècle. Celle-ci ferme ses portes en 1965 et l'agriculture repose désormais sur la culture des céréales. Villenouvelle était à l'origine une commune à part entière jusqu'en 1973, date à laquelle elle est absorbée par Villeneuve-la-Comtesse. L'église, le cimetière et l'ancienne mairie, et l'ancienne école témoignent encore de ce temps. Le cadastre ancien date de 1839. Sur ce plan, l'ensemble du bâti se trouve concentré entre le côté droit de la rue basse et la gauche de ce qui est aujourd'hui la route nationale. A l'intérieur de ce périmètre, le bâti est relativement dense. Villeneuve a connu une urbanisation dans la deuxième moitié 19e siècle-début 20e siècle le long de la route Saint-Jean d'Angély/Niort. Autrefois l'axe principal était la Grande Rue, alors qu'aujourd'hui l'axe de circulation quasi-unique est la route nationale. Plusieurs lotissements se sont développés aux extrémités du bourg. L'édifice le plus ancien du bourg est l'église. Placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption, elle date du 14e siècle. Sur le cadastre napoléonien de 1839, un moulin appelé Moulin Naud est mentionné au sud-ouest du bourg. Il n'existe plus aujourd'hui. Le cadastre napoléonien de Villenouvelle date lui aussi de 1839. L'église Sainte-Catherine date du 12e siècle et 15e siècle.

La commune de Villeneuve-la-Comtesse s'étend sur 1 590 hectares. L'attitude moyenne est de 48 mètres et le point culminant s'élève à 92 mètres. La commune se situe sur une entité paysagère appelée les plaines du Nord qui correspond à des paysages très ouverts, et à des plaines essentiellement agricoles. Lors du recensement de 1999, 719 Villeneuvois ont été comptabilisés, soit une densité de population de 45 habitants par kilomètre carré. Le cadastre napoléonien de 1839 montre qu'au début du 19e siècle, la structure du bourg est différente de celle qu'on connaît aujourd'hui. Le bourg s'est développé à gauche de la route nationale Saint-Jean d'Angély-Niort. On note l'absence de construction de part et d'autre de cet axe. Le cadastre de 2004 montre des constructions de chaque côté. Ces constructions datent en grande majorité de la seconde moitié du 19e siècle voire du début 20e siècle et témoignent donc d'une première extension du bourg. Les constructions installées le long de cet axe sont tout d'abord des bâtiments communaux. Dans la seconde moitié du 19e siècle, la commune a choisi en effet d'y installer sa mairie et ses écoles. On trouve également de grandes maisons de maître et plusieurs belles exploitations. Elles sont le reflet de la prospérité de la commune en cette fin de 19e siècle. Cette extension s'est faite le long de la rue mais il n'y a pas eu de densification derrière. Aujourd'hui la route nationale Saint-Jean d'Angély-Niort constitue la voie de circulation principale de la commune alors que sur le cadastre napoléonien, elle est entièrement extérieure au bourg. Jusqu'au début du 20e siècle, l'axe principal était la Grande Rue qui à cette époque se trouvait au centre du noyau urbain et le traversait du nord au sud. Si l'axe de circulation s'est déplacé, il faut également noter que sur le cadastre napoléonien de 1839, la rue de la gare n'existe pas. Cette rue correspond à un percement plus récent remontant à la seconde moitié du 19e siècle. Cette rue a été créée lors de la construction de la gare et devait permettre de relier le centre du bourg à la gare. On remarque d'ailleurs que l'urbanisation est moins dense le long de cette rue que sur les voies plus anciennes. L'urbanisation des hameaux, Les Connillères et La Viauderie reste inchangée entre l'ancien cadastre et l'actuel. La trame urbaine de Villenouvelle est elle aussi restée stable. Certaines propriétés n'ont pas été recensées dans cet inventaire car les propriétaires ont refusé de participer à cette enquête. Ainsi, l'inventaire le long de la Route Nationale est partiel, plusieurs maisons sont absentes. Au cours de cet inventaire, 18 notices contiennent au moins une date : 4 sont des propriétés qui se sont vues attribuer une datation grâce à des sources et 5 ont été datées par tradition orale (généralement par le propriétaire), et 9 sont des propriétés qui portent au moins une date gravée. Parmi ces dernières, deux propriétés ont deux dates inscrites et une seule en a trois. Il s'agit de la propriété située au 5 rue de la ligne aux Connillères. Elle comprend au-dessus de ses portes : 1841, 1849, 1851.

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