Maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Talmont-sur-Gironde
Historique
L'élément le plus ancien de la maison est la cheminée qui se trouve à l'étage de la partie nord, contre le mur est : elle semble remonter au 15e siècle. De l'autre côté de la cour, l'aile sud de la maison présente encore plusieurs éléments pouvant remonter au 17e siècle, notamment deux petites baies à encadrement chanfreiné, au niveau du comble. Cette aile a toutefois été en majeure partie reconstruite au 18e siècle, comme le laisse penser la forme des ouvertures, tout comme l'aile nord. Quant au corps de bâtiment central, parallèle à la rue, il est possible qu'il ait remplacé un espace vide (il est séparé de l'aile nord par un épais mur de refend). Il figure déjà sur les plans de Talmont au début du 18e siècle, puis sur le plan cadastral de 1831. Il a dû être reconstruit au 19e siècle, en particulier la façade sur cour.
En 1833, selon le cadastre, la maison appartient à Antoine Duplaix (1773-1844), propriétaire, époux de Dorothée Malassoute (son oncle, Hiacynthe Duplaix habite rue de la Porte de Ville et possède aussi la maison voisine, au nord). Elle est acquise plus tard par Aristide Landon (1819-1896), capitaine au long cours, qui y demeure. Après lui, la maison passe à sa fille, Marie-Louise Landon, épouse de Fernand Graveaud (1865-1951), maire de Talmont de 1935 à 1945. Elle possède aussi la maison située à l'est ("maison de l'armateur", avec laquelle cette maison-ci communiquait par une petite porte au fond de la cour).
En juin 1940, le roi Zog d'Albanie, chassé du trône un an plus tôt, séjourne brièvement dans cette maison avant d'embarquer à Royan pour l'Angleterre.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 15e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle |
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Description
La maison est placée en alignement sur la voie. Elle comprend trois corps de bâtiments : l'un à l'ouest, parallèle à la rue, une aile en retour d'équerre au au nord, et une seconde aile au sud. A l'arrière, une petite cour était occupée, à l'est et au sud, par une buanderie, une cuisine et des commodités. L'aile nord se distingue du reste de la maison par son étage et son étage de comble, quand le corps central et l'aile sud ne comprennent qu'un rez-de-chaussée avec étage en surcroît. Par ailleurs, la façade sur rue du corps central et de l'aile sud est ornée d'une génoise double, au contraire de l'aile nord. L'ensemble de la façade des trois parties présente au total trois travées d'ouvertures et quatre baies au rez-de-chaussée (la quatrième baie à l'étage à droite est récente). Toutes ces ouvertures ont un linteau en arc segmentaire. La porte possède une imposte en ferronnerie. La travée de gauche, correspondant à l'aile nord, se distingue par son plein de travée appareillé, par ses appuis moulurés et par sa corniche.
Côté cour, cette même aile présente de larges baies en arc segmentaire, avec encadrement saillant et, pour l'une d'entre elles, un appui mouluré. On remarque même à l'étage les traces d'une ancienne baie avec appui mouluré. Côté cour également, le mur du corps central est entièrement construit en pierre de taille. Quant à l'aile sud, elle présente une ancienne porte murée, en anse de panier, une descente de cave et, sur le mur est donnant dans la buanderie, une ancienne fenêtre murée, en arc segmentaire.
A l'intérieur, l'aile nord comprend au rez-de-chaussée une chambre et un salon. Une cheminée de la fin du 18e siècle ou du début du 19e se trouve dans la chambre, et une autre du milieu du 18e dans le salon. Au-dessus de cette dernière, dans la pièce de l'étage qui a été cloisonnée, se trouve la cheminée du 15e siècle. Une autre cheminée du milieu du 18e siècle trône dans une pièce au rez-de-chaussée de l'aile sud. Enfin, comme l'aile sud, l'aile nord possède une cave. Les poutres y sont soutenues par d'imposants corbeaux en pierre de taille. Sur le mur est, un ancien soupirail aujourd'hui condamné par la maison voisine, donnait sur une petite cour encore visible sur le plan cadastral de 1831.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
sous-sol, 1 étage carré |
Couvertures |
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Typologie |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Les trois cheminées du 18e siècle portent une décor sculpté. Dans l'aile nord, celle de la chambre présente des pilastres et des motifs végétaux, tandis que celle du salon se distingue par son décor de coquilles et de fleurs, avec trumeau mouluré et manteau en arc chantourné. Le même type de décor se retrouve sur la cheminée de l'aile sud ; les coquilles y sont toutefois remplacées par des coeurs. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17045680 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
repéré |
Date d'enquête |
2013 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/21b9bd26-e6de-4f94-a0a5-b1dc6a8585b6 |
Titre courant |
Maison |
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Dénomination |
maison |
Parties constituantes non étudiées |
cour remise |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Talmont-sur-Gironde , rue de la Tour Blanche, côté est
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: le Bourg
Cadastre: 2009 AA 76, 1833 B 56