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Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Ponson
France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Carcen-Ponson
Historique
L'église de Ponson est mentionnée dans le Liber rubeus de la cathédrale de Dax (seconde moitié du XIIe siècle) sous le titre de Sanctus Vincentius de Ponson, vocable qui fut changé en "Saint-Jean-Baptiste" à une époque indéterminée. L'édifice roman primitif était constitué d'une nef d'une seule travée calée à l'ouest par un clocher-mur et prolongée à l'est par une abside semi-circulaire surélevée surmontant une chapelle ou crypte à demi souterraine. Ces structures subsistent toujours, partiellement rhabillées et complétées par des constructions annexes ajoutées au fil des siècles : une seconde travée à la nef dans le courant du Moyen Âge, un porche et une tour d'escalier à la fin du XVIIe siècle (la porte classique est très proche de celles de Laurède et de Caupenne, datées vers 1700), une sacristie au XVIIIe siècle. Deux chapelles latérales oblongues (ou courts bas-côtés) sont érigées sans doute au XVIIe ou au XVIIIe siècle. Sans doute endommagée ou laissée dans un semi-abandon à la Révolution, l'église est en mauvais état au milieu du XIXe siècle, situation qui entraîne la menace d'interdiction du culte par l'évêque Lannéluc en 1844. Après l'effondrement complet de la toiture et la ruine partielle des murs en 1847, l'église connaît en 1849 une première restauration importante par le maçon Arnaud Bonnemaison (1811-1890), de Bégaar, sur des plans d'Antoine Chalet (1811-?), conducteur des ponts et chaussées à Tartas : reconstruction complète en brique des anciennes voûtes de pierre effondrées du chœur et de la chapelle basse ou "crypte", réfection partielle des murs et totale de la couverture en tuile canal et du carrelage en terre cuite, agrandissement des fenêtres, etc. - les travaux font toutefois l'objet en avril 1853 d'un "rapport d'erreurs" par le charpentier tarusate Antoine Peyruquéou (1781-1866). En 1883, les deux chapelles latérales, en mauvais état, sont reconstruites à neuf en forme d'absidioles semi-circulaires néoromanes par les entrepreneurs tarusates Barthélemy Lapeyre (1821-1897) et Étienne Desmoliès (ou son frère cadet Jean) sur des plans et devis de l'architecte montois Urbain Dupouy (1830-1890). Le procès-verbal de réception définitive est daté du 14 septembre 1886.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 12e siècle Secondaire : 17e siècle Secondaire : 18e siècle Secondaire : 3e quart 19e siècle Secondaire : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1853, daté par source 1883, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Chalet Antoine Antoine Chalet, conducteur des ponts et chaussées à Roquefort puis à Tartas (Landes) et "architecte" au milieu du XIXe siècle. Né à Mont-de-Marsan le 12 juillet 1811 ; fils de François Chalet (1783-?), marchand ferblantier originaire de Toulon, et de Marie Lacère (troisième fille de l'orfèvre Joseph Lacère de Mont-de-Marsan), mariés en 1803 ; cousin germain par sa mère de l'orfèvre-bijoutier montois Jean-Baptiste Longa (également son beau-frère comme époux de Marie-Marguerite Chalet) et du peintre Louis-Anselme Longa (1809-1869). Chalet fit carrière dans le corps des ponts et chaussées, cursus qu'on peut suivre grâce aux Annuaires administratifs du département des Landes : d'abord "conducteur non embrigadé assimilé à la deuxième classe" à Roquefort (1832-1836), puis "assimilé à la première classe" toujours à Roquefort (1837-1838) puis à Tartas (1838-1839), "conducteur embrigadé de deuxième classe" à Tartas (1840-1842), enfin "conducteur embrigadé de première classe" à Tartas (1843-1853). Auteur : Bonnemaison Arnaud Entrepreneur de maçonnerie à Bégaar, puis à Tartas et à Morcenx (Landes), membre d'une famille qui compta sept maçons aux XIXe et XXe siècles. Né à Bégaar le 18 décembre 1811 et mort à Tartas le 29 juillet 1890, fils du sabotier Jean Bonnemaison et de Catherine Bayle et frère aîné du maçon Daniel Bonnemaison (1817-1880) ; époux de Françoise Mouran ou Mourau, dont il eut un fils, Paul Daniel Stanislas (Tartas, 9 janvier 1840 - Tartas, 25 janvier 1900), à son tour entrepreneur de travaux publics, marié à sa cousine germaine Catherine Bonnemaison. Auteur : Peyruquéou Antoine Antoine Peyruquéou, maître-charpentier à Tartas (Landes). Né à Laurède le 24 septembre 1781 et mort à Tartas le 18 avril 1866 ; quatrième fils de Jean Peyruquéou et de Françoise Lestage ; marié en premières noces, à Laurède le 26 août 1810, avec Marie Catherine Deyres (Laurède, 26 juin 1788 - Tartas, 27 décembre 1810), fille de Jean Deyres et de Marie Noguès, et en secondes noces, le 27 août 1811 à Tartas, avec Jeanne Pejac (Mézin, Lot-et-Garonne, 10 mars 1792 - Tartas, 26 octobre 1884), fille de Mathieu Pejac, boucher puis gendarme, et de Françoise Senac. Du premier lit naquit une fille, Marie (1810-1811) ; sept enfants du second lit : Pierre (1812-1860), charpentier, Jean ou Baptiste (1814-1816), Marguerite (1819-1841), François (1822-1824), Raymond (1826-1893), peintre-décorateur à Tartas, Jeanne (1828-1912) et Marguerite (1832-1880). Source : Geneanet. Auteur : Ozanne Alexandre Né à Bonneboscq (Calvados) le 21 novembre 1828, mort à Dax le 18 novembre 1888 et inhumé au cimetière Saint-Pierre de cette ville. Ingénieur civil, architecte départemental des Landes de 1859 à 1879. Fils de Célestin Ozanne (1797-1870) et de Florentine Prévost (1805-1881) ; marié en premières noces, le 28 avril 1857 à Bordeaux, avec Jeanne Mathilde Brousse († Bordeaux, 17 juillet 1858) ; marié en secondes noces, le 25 février 1862 à Dax, avec Anne Clary Mène (Dax, 12 avril 1831 - Dax, 11 mars 1924), fille de Pierre Paul Mène (1792-1866), notaire, et de Marie Amélie Bonnecaze (1797-1877). Il eut du premier lit une fille, Mathilde Isabelle Jeanne (1858-1929), Mme Eugène Levassor, du second lit deux autres filles, Marie Amélie Célestine (1863-1942), épouse en 1890 d'Eugène Louis Joseph Deschamps, sous-commissaire de la Marine, et Joséphine Anne Marguerite (1864-1954). Auteur : Dupouy Jean Urbain Prénom usuel : Urbain. Né le 25 mai 1830 à Bascons (Landes), mort le 21 janvier 1890 à Mont-de-Marsan ; fils de Jean Dupouy, tailleur d'habits (1799-1857) et de Françoise Duporté. Agent-voyer de première classe, puis architecte à Mont-de-Marsan. Il épousa le 26 juin 1861 à Mont-de-Marsan Joséphine Marie Françoise Sibien (Mont-de-Marsan, 24 février 1842 - Mont-de-Marsan, 18 novembre 1896), fille de Nicolas François Louis Joseph Sibien (Paris, 1814 - Mont-de-Marsan, 1860), architecte-agent voyer en chef du département des Landes, deuxième Grand prix de Rome, et d'Agathe Françoise Egérie Calixte Dupuy (1817-1855), et nièce de Jean Antoine Jules Sibien (1822-1881), architecte départemental des Landes. "D'après le préfet des Landes (3 septembre 1881), l'architecte diocésain Sibien avait donné pour des raisons de famille le poste d'inspecteur sans le titre à Dupouy, qui était bonapartiste et recommandé par l'évêque Delannoy. Au départ de Sibien, le préfet propose Maumen comme successeur ; l'administration centrale ayant désigné Rochet, il souhaite que Dupouy soit remplacé par Maumen. De son côté, Sourigues, député des Landes (12 septembre 1881), écrit sur Dupouy qu'il a obtenu sa place grâce à l'évêque "dont le séminaire est encore peuplé de professeurs jésuites et qui est assez puissant pour faire accorder à un protégé des faveurs et des places du gouvernement qu'il combat". L'administration (24 octobre 1881) s'oppose à la nomination de Maumen ; elle n'a pas de crédits pour le rétribuer, Dupouy l'étant par l'architecte diocésain ; de plus, il n'habite pas Aire. Maumen est finalement désigné. A son décès en 1890, Dupouy lui succède officiellement aux appointements de 500 fr." Source : Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle ; en ligne : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/190?q=Dupouy [les renseignements biographiques sont erronément annexés à la notice de Jules-François Dupouy, fils d'Urbain.]. Auteur : Lapeyre Barthélemy Barthélemy ou Barthélemi Lapeyre, maçon à Tartas (Landes), domicilié rue d'Orope. Né à Tartas le 24 juin 1821 et mort dans la même ville le 4 mai 1897 ; fils de Laurent Lapeyre, batelier, et de Marie Castandet ; marié à Tartas, le 27 janvier 1852, avec Marie Labarrère (Saint-Geours-d'Auribat, 18 novembre 1824 - Tartas, 18 juillet 1920), fille de Jean Labarrère, laboureur, et de Marie Fournadet. Auteur : Desmoliès Étienne dit Arnaud ou Arnaudin Étienne dit Arnaud ou Arnaudin Desmoliès, maître-maçon à Tartas (Landes) - domicilié rue Pargade puis rue Royale - puis à Audon, à proximité de Tartas (avant 1893). Né à Tartas le 10 avril 1843 et mort à Audon le 30 avril 1913 ; fils de Thomas Desmoliès, maçon à Tartas, et de Marie Dupouy, et frère du maçon Jean Desmoliés (né le 31 juillet 1845). Marié à Tartas, le 14 novembre 1868, avec Élisabeth dite Élisa Durès (Tartas, 5 novembre 1838 - Tartas, 29 janvier 1886), fille de Nicolas Durès, marchand de plumes à Tartas, et de Jeanne Brichon, et sœur du maçon François Durès, dont il eut six enfants nés à Tartas : Marie (8 avril 1870), Jeanne (25 mai 1872), Jules (12 novembre 1874), Paul Arnaud (24 janvier 1877), tuilier, Marthe Jeanne (17 avril 1879). Le maçon est prénommé Étienne dans tous les actes d'état civil le concernant (naissance, mariage, décès, naissances de ses enfants), à l'exception de celui de la naissance de Jeanne (1872) où il est nommé Arnaud. Il est appelé Arnaudin dans les documents concernant ses travaux à l'église de Meilhan en 1893-1894. |
Description
L'édifice, parfaitement orienté, comporte une nef unique de deux travées. La travée orientale (romane) ouvre par de larges arcades en plein cintre sur deux chapelles latérales (1883) s'achevant en absidioles semi-circulaires. La travée de chœur surélevée, à laquelle on accède depuis la nef par un large escalier à deux rampes, ouvre sur une abside semi-circulaire, étayée dans l'axe par un épais contrefort. Entre les deux rampes de l'escalier du chœur, une troisième volée descend vers une chapelle romane basse en partie souterraine (dite crypte), voûtée en cul-de-four et flanquée, au sud, d'une pièce qui forme soubassement pour la sacristie barlongue accolée au flanc de l'abside. A l'ouest, la première travée de la nef (ajoutée à l'époque gothique) s'appuie sur le clocher-mur roman, couronné d'un pignon triangulaire et flanqué au sud par une tour d'escalier de plan semi-octogonal. Un large porche barlong, ouvert sur trois côtés par de grandes arcades en plein cintre (partiellement murées par des murs-bahuts au nord et au sud) et comportant une salle haute, prolonge la travée occidentale de la nef sans solution de continuité. Une porte classique en calcaire appareillé et sculpté ouvre du porche dans la nef.
L'édifice est entièrement bâti en moyen appareil de grès local assez régulier, à l'exception du porche (XVIIe siècle) et des chapelles latérales modernes, en moellon de calcaire et de grès, partiellement enduit. La couverture est en tuiles creuses, sauf celle de la tourelle d'escalier, coiffée d'un toit pyramidal en pierre de plan octogonal. Outre le gros contrefort qui étaie le chevet dans l'axe oriental, les chapelles sont raidies par des contreforts plats.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
1 vaisseau |
Couvrements |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : La voûte et l'arc d'entrée de la chapelle (dite crypte) sous le chœur présentent des traces de peintures ocre rouge sans doute romanes : faux appareil sur le cul-de-four, festons autour des fenêtres. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001639 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Tartas ouest |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Ponson, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/28294a85-71b4-4015-9cd6-a9179e3952f3 |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Ponson |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Jean-Baptiste |
Statut |
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Protection |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Carcen-Ponson
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Ponson
Cadastre: 2017 AA 47