Le mobilier de l'église paroissiale Notre-Dame de l'Immaculée-Conception

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Latrille

Le mobilier de l'église de Latrille (aussi appelée Buros), comme celui de la plupart de ses voisines du Tursan, a souffert en septembre 1569, lors des Guerres de Religion, du pillage des troupes protestantes du comte de Montgomery, comme l'atteste le procès-verbal dit de Charles IX : "l'église a été ruinée et les ornemens ont été pillés par les gens du dit Montgoméri." Sans doute reconstitué dans le courant du siècle suivant, le mobilier n'est toutefois documenté qu'à partir du XVIIIe siècle, grâce aux procès-verbaux des visites pastorales des évêques d'Aire. En octobre 1750, François de Sarret de Gaujac trouve ainsi dans le chœur "un tabernacle de bois sculpté et doré avec un petit exposoir le tout fort vieux et usé, un gradin de bois de menuiserie [...], le pavillon en dedans déchiré et fort vieux". L'autel est dépourvu de retable, mais "les murailles du sanctuaire sont peintes", peut-être de scènes en rapport avec la titulaire de l'édifice, la Vierge "dans sa Conception". Le reste du mobilier, modeste, est en meilleur état : un "balustre pour la communion de bois vieux, mais en état", des "fonts baptismaux de pierre en état, la cuvette de cuivre bien étamée", une chaire à Prêcher "de bois quarrée en état", deux bancs seigneuriaux, "celui qui est à gauche à M. de Baure, celui qui est à droite à Madame de Faurets" (Joseph Ducousso de Baure et sa tante Mme Dufauret ou de Faurets). L'unique cloche "petite mais bonne est suspendue au dessus du mur du bas de l'Eglise".

Presque rien ne subsiste actuellement de cet ensemble d'Ancien Régime, hormis la cloche précitée, qui porte la date de 1603, un bénitier en pierre du XVIIIe siècle et peut-être des fonts baptismaux plus difficilement datables. Plusieurs des meubles et objets acquis aux XIXe et XXe siècles, documentés par les archives de la fabrique et recensés dans les inventaires de 1887 et 1906, ont aussi disparu dans le cours des quarante dernières années : le maître-autel en bois, doré en 1878 par le doreur Lamarque d'Aire, remplacé ensuite par un nouveau meuble en marbre ; l'autel de la Vierge en terre cuite, acheté en 1881 à la maison toulousaine Colomiès et Cabanes, dont seul subsiste le tabernacle aujourd'hui déposé ; le confessionnal acquis fin 1886, les nombreux ornements liturgiques fournis à la même époque par les maisons Morel de Lyon et Diharce de Bayonne, le grand tableau de l'Immaculée Conception payé en 1879, etc. Sont conservés en revanche la cloche fondue en 1896 par le Gersois Bertrand Escoubet et donnée par la famille Dupiellet et plusieurs des statues de série acquises en 1924 et 1926 (dont deux par l'éditeur orléanais Marcel Marron d'après les sculpteurs Charles Desvergnes et Gilbert Privat). Une nouvelle vitrerie, offerte par les familles notables de la commune et par une souscription paroissiale, a été installée en l'espace de trois ans par les verriers Champigneulle de Paris (1925), H. Gesta de Toulouse (1926) et Dagrant de Bordeaux (1928).

Auteurs Auteur : Colomiès et Cabanes

Fabricants marchands à Toulouse (au 23, rue Saint-Rome) dans la seconde moitié du XIXe siècle : "Fabrique de chasublerie, orfèvrerie et bronzes d'église" (1880), "Ornements d'église, style Renaissance Moyen Age, orfèvrerie sacrée et bronzes, chemins de croix et peintures, statues polychromées" (1886). Le fondateur est probablement Aimé-Frédéric-Auguste Colomiès, "négociant chasublier", né le 16 décembre 1843 à Toulouse et mort dans la même ville le 29 janvier 1910, fils de Pierre-Germain Colomiès (1803-1875) et de Marie-Augustine Aglaé Arbanère (1807-1894), marié à Jacquette Agnès Léonide Pascal (1844-1916), couturière. En 1910, "l'ancienne maison Colomiès et Cabanes" était tenue par la "Veuve G. Colomiès Successeur", "Fabrique générale d'articles d'église, chasublerie, broderie, lingerie religieuse, fabrique d'objets pour orphéons, sociétés musicales et pompes funèbres", sise au 6, rue Peyrollères à Toulouse.

, fabricant de mobilier religieux (attribution par source)
Auteur : Maison Rodolphe fils et Debain

La fabrique d'harmoniums Rodolphe fut fondée à Paris en 1850 par Pierre-Louis-Alphonse Rodolphe, installé avant 1859 au 357, rue Saint-Honoré, puis au 64, rue Amelot, enfin au 15, rue de Chaligny. Les pièces étaient fabriquées à Nogent-sur-Seine (Aube) sous la direction d'Émile Rodolphe, fils du fondateur, puis assemblées dans l'atelier parisien. La maison obtint plusieurs médailles à l'Exposition parisienne de 1855 ainsi qu'aux Expositions universelles de 1862 (Londres), 1867, 1878, 1889 et 1900. Les frères Rodolphe rachètent en 1885 la société Debain et Compagnie. La raison sociale devient alors "Rodolphe fils et Debain" (source : http://harmonium.fr/pages/documentation---rodolphe---histoire.html).

, facteur d'harmonium (attribution par source)
Auteur : Rodolphe Alphonse Louis Alexis

Prénom usuel : Alphonse. Né à Paris le 11 novembre 1841 et mort à Paris 12e le 19 mai 1919 ; fils aîné d'Alphonse Rodolphe (1815-après 1897) et d'Esther Marie Ducoudray. Facteur d'harmonium à Paris, associé à la fin des années 1870 à son père Alphonse et à son frère Émile (1855-1924), avec lequel il rachète la maison Debain en mai 1885. La société arrive à expiration en 1909. En 1911, Alphonse vend sa part à ses deux fils Jean-Paul (1884-1927) et Georges-Émile (1882-1966), nés de son mariage avec Marie Sidonie Prégniard (Versailles, 8 décembre 1857 - Paris 12e, 2 avril 1899) : une nouvelle société "Rodolphe Fils" est alors créée. Elle est encore active en 1914.

, facteur d'harmonium (attribution par source)
Auteur : Rodolphe Émile Louis Gabriel

Prénom usuel : Émile. Né à Paris le 15 octobre 1855 et mort à Paris 12e le 24 novembre 1924 ; fils cadet d'Alphonse Rodolphe (1815-après 1897) et d'Esther Marie Ducoudray. Facteur d'harmonium à Paris, associé à la fin des années 1870 à son père Alphonse et à son frère Alphonse (1841-1919), avec lequel il rachète la maison Debain en mai 1885. La société arrive à expiration en 1909. En 1911, Alphonse vend sa part à ses deux fils Jean-Paul (1884-1927) et Georges-Émile (1882-1966) : une nouvelle société "Rodolphe Fils" est alors créée. Elle est encore active en 1914.

, facteur d'harmonium (attribution par source)
Auteur : Adéma Georges Vincent

Georges Vincent Adéma, relieur à Aire-sur-l'Adour (Landes). Né le 22 janvier 1846 à Aire-sur-L'Adour et mort dans la même ville (rue Gambetta) le 9 février 1908. Fils et successeur du relieur François Adéma (Pau, 1819 - Aire, 1869) et de Marie Capderoque (Pau, 1818 - Aire, 1889). Marié avant 1871 avec Marie Ferrien ou Ferran(Barcelonne-du-Gers, 1852 - Aire-sur-L'Adour, 1909), fille de Pierre Ferrien et de Marie Anne Marrens, dont il eut six enfants nés à Aire : Marie (1870), en 1896 Mme Louis Jean Gaston Forestier, Marceline (1872), Louis (1874), relieur, Eugène François (1876-1900), professeur au petit séminaire d'Aire, Marie Thérèse Augustine Victorine (1879-1960), en 1904 Mme Édouard Labrouche, Pierre François André (1881-1954), employé de commerce. Source : Geneanet.

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Auteur : Diharce

Maison Diharce, marchand d'ornements religieux, fondée à Bayonne en 1804 ou 1824 (les deux dates se retrouvent indifféremment sur des étiquettes). Elle était dirigée vers 1900 par Camille Diharce.

, marchand (attribution par source)
Auteur : Lamarque Jean-Baptiste

Jean-Baptiste Lamarque, doreur à Aire-sur-l'Adour (Landes), dont l'activité est documentée en 1858-1859 (Saint-Loubouer), 1864 (Hauriet) et 1878 (Latrille). Né le 24 juillet 1823 à Aire-sur-l'Adour (AD Landes, 4 E 1/6) ; fils de Jacques Lamarque, tailleur d'habits à Aire, et de Françoise Caussen, et frère cadet de Sylvain-Arnaud Lamarque, tourneur (né en 1819). Marié à Aire, le 16 février 1859, avec  Marie Palmire Coq (Castillonnès, Lot-et-Garonne, 28 février 1827 - ?), fille de Pierre Victor Coq, horloger à Aire, et de Jeanne Marie Hébé Lapeyre (AD Landes, 4 E 1/21), et sœur de l'abbé Jean-Baptiste Hector Coq (Castillonnès, 16 février 1829), curé de Latrille (qui fit travailler son beau-frère en 1878). Le couple eut un fils : Jacques Raphaël Emmanuel Marie Joseph Lamarque (1861-1932), négociant. Jean-Baptiste Lamarque était encore vivant lors du premier mariage de son fils à Aire, le 9 décembre 1891.

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