D’après Hélène Nebout, le maquis Bir’Hacheim est né suite à des arrestations dans tout le grand ouest. André Chabanne aidé de Guy Pascaud et elle-même créent un « maquis » dans le secteur de Chasseneuil-sur-Bonnieure en septembre 1943 ; ce « maquis » comprend trois groupes dont le principal est sur Cherves-Châtelars alors que les deux autres se cantonnent aux alentours de Montembœuf.
Très rapidement, en octobre 1943 le groupe de résistants se compose essentiellement de jeunes hommes qui cherchent à fuir le STO. Leurs premières actions sont des actions non armées et non violentes comme le 10 novembre 1943 où un groupe de résistants accroche une couronne de lauriers au monument aux morts de Chasseneuil-sur-Bonnieure avec une banderole « nous vengerons les morts de 1914 » ; en tout le groupe restera trois jours sur les lieux.
En raison du nombre de plus en plus important des effectifs, les trois créateurs décident d’affilier leur groupe à un mouvement de Résistance reconnu par la France Combattante, l’Armée Secrète (A.S.).
En février 1944, une rencontre est organisée avec un des représentants du mouvement, Claude Bonnier (connu sous le nom d’« Hypoténuse ») délégué militaire du Général de Gaulle à Londres pour la région B. C’est alors que le maquis existe officiellement : Claude Bonnier lui donne le nom de bataille de Bir’Hakeim, point de résistance dans le désert libyen où la 1ère Brigade française libre, chargée de la tenue du point d’eau de Bir'Hakeim, se couvre de gloire en se sacrifiant pour sauver l’armée britannique.
A savoir que ce maquis est à la fois désigné par le terme « Bir’Hakeim » mais aussi « Bir’Hacheim » car certains jeunes maquisards, ne sachant pas l’orthographe exacte de la bataille ont adopté celle-ci.
C’est également suite à cette rencontre que les hommes d’André Chabanne sont affiliés à l’A.S avec le numéro 18.
L’insigne du maquis Bir'Hacheim, que portent les maquisards à leur veste, a été créé par Hélène Nebout. Parmi les actions fortes de ce maquis on peut citer la lutte contre la milice ; le sabotage des lignes Bordeaux-Paris et Angoulême-Limoges ; l’attaque de la kommandantur de La Rochefoucauld (Charente) ; la libération du Confolentais avec un des autres maquis de la région, le maquis F.T.P du Colonel Bernard ou encore le sabotage des lignes Ruffec-Roumazières-Limoges qui a permis de priver les Allemands de communication avec Limoges.
Comme pour tous les maquis de la région de la Charente Limousine, le maquis prend une toute autre importance à l’arrivée de la Libération grâce aux parachutages d’armes juste avant le débarquement. C’est ainsi que le maquis Bir’Hakeim participe à la libération d’Angoulême le 31 août 1944 avant de rejoindre le front de l’Atlantique où il s’intègre aux F.F.I sous le nom de 1er régiment Bir’Hacheim avant de devenir le 6ème régiment d’Infanterie.