Bac (passage d'eau) de Vicq-sur-Gartempe

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Vicq-sur-Gartempe

Le bac de Vicq figure dans la liste des bacs du département de la Vienne du 17 thermidor an XII (5 août 1805) et est soumis au tarif du 7 thermidor an XII (26 Juillet 1804). Par arrêté du 4 juillet 1809, la commune jouit de ce passage et le met en fermage. Le tarif de 1810 fixe le prix du passage des piétons et de chaque catégorie de charrette et animaux, ainsi que les exemptions (Archives départementales de la Vienne, 3 S 36).

En 1816, l'ingénieur Gravet signale que le bac de Vicq appartient à M. de Pleumartin. Le 16 septembre, il figure parmi les bacs abandonnés au profit des communes. Le 26 octobre, l'inspecteur note que le service se fait par trois bateaux :

- un bac de 11,15 m de long sur 3,60 m de large et 0,64 m de hauteur au milieu ; ce bac est neuf

- un passe-cheval de 9,60 m de long sur 3,30 m de large et 0,60 m de hauteur au milieu ; il est en très mauvais état et devra être remplacé dans les prochaines années ;

- un batelet de 6 m de long sur 1,42 m de large et 0,53 m de hauteur au milieu.

Il n'y a pas de ponton. Ce port est muable (non fixé), en amont du moulin de Vicq. Il existe aussi deux passages privés, il faudra déterminer des conventions pour le rapport de la ferme à percevoir.

Le 26 décembre 1816, Antoine Parent signe un bail de 3 ans. Une souscription lancée en 1818 couvre une partie de la somme nécessaire pour acquérir les bateaux. Le 30 novembre 1819, le maire signe avec Antoine Parent un bail avec une reconnaissance de dette de 1500 francs correspondant au prix des bateaux. La régie des Ponts-et-Chaussées a repris sa possession par l'arrêté et le nouveau règlement du 27 mars 1823, ce qui entraîne une protestation de Norbert Lhéritier, maire de la commune, vivement contestée par le sous-préfet auprès du préfet : " j'ai écrit au maire de Vicq pour lui rappeler ses devoirs et l'engager à ne plus donner à l'avenir de si justes motifs de plaintes. [...] Je suis très étonné qu'on ait reçu l'importante protestation du Sieur Lhéritier qui n'avait aucun droit pour la faire " (lettre du 6 octobre 1823, Archives départementales de la Vienne, 3 S 36). Le passage est néanmoins à nouveau affermé en 1825 à la commune qui détient le fermage du passage auprès des Ponts-et-Chaussées et qui conclut ensuite un bail de sous-fermage.

En 1832, l'ingénieur en chef G. de Bagnac propose d'aménager les abords de la Gartempe en construisant un cale d'accès sur chaque rive pour améliorer l'accès au bac. Le projet définitif comprenant le cahier des charges, le devis et les plans est signé du 4 mai 1833. Le plan d'ensemble de l'existant montre trois passages : le " passage de la Cordière, usité seulement pendant les grandes crues ", en amont du passage principal, le " passage actuel pour les personnes à pied ou à cheval seulement ", perpendiculaire au cours d'eau, et le " passage pour les voitures ", en diagonale, parallèle à l'axe du barrage du moulin situé quelques dizaines de mètres en amont. Le passage du milieu, le plus court, s'effectue par un bac à traille, c'est-à-dire un système de guidage par des câbles tendus entre les deux rives, en mauvais état. Le marché est adjugé par la commune le 30 juin 1833 à Philbert Bovais, maçon résident dans le bourg de [Saint-Pierre-de-Maillé], qui s'engage à réaliser les travaux pour 210 francs entre le 16 août et le 8 septembre 1833.

Norbert Lhéritier est de nouveau désigné comme fermier du bac au nom de la commune pour 9 ans à compter du 1er janvier 1832, contre une redevance annuelle de 300 puis 310 francs ; pour les Ponts-et-Chaussées, le matériel appartient à la commune, ainsi que le souligne le 19 août 1834 G. de Bagnac, ingénieur en chef, dans son rapport préparatoire à la construction du pont.

Le bac est figuré sur le plan cadastral de 1826/1827, sur les plans de mai 1833 (construction des cales d'abordage) et sur le plan préparatoire à la construction du pont (mars 1834).

Le bac est remplacé en 1838 par un pont suspendu à péage (aujourd'hui détruit et remplacé par un autre pont). Il s'agit alors d'indemniser le sous-fermier qui perd les redevances de passage. Le maire signe un procès-verbal le 30 novembre 1838 fixant le prix du bateau entre le fermier (la commune) et le sous-fermier (M. Tricoche) à 1400 francs. L'indemnisation de la perte des revenus du péage ne semble pas avoir été versée. Le 16 mars 1843, le conseil municipal délibère contre cette indemnisation. Le 4 avril 1843, le tribunal note que l'indemnisation aurait dû revenir au fermier du pont (article 7). Chaque fois que le pont est fermé pour travaux, le concessionnaire a pour obligation d'assurer la traversée par un bac provisoire.

Après la destruction du pont suspendu par une crue le 12 juin 1880, un bac est rétablit pendant presque un an pour assurer le passage le temps que le pont soit reconstruit.

Périodes

Principale : Epoque contemporaine

Auteurs Auteur : Bagnac de G.

Ingénieur des Ponts-et-Chaussées ayant réalisé des plans sur Confolens en 1818 (ancienne gendarmerie dans la tour dite de l'Adoue) puis ingénieur en chef intervenant sur le conflit du transfert du bac de Barbousseau à Maillé (commune de Saint-Pierre-de-Maillé, 1831), sur le projet de pont sur la Creuse à La Roche-Posay, sur le projet de pont sur la Creuse à Lésigny (1833).

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)
Auteur : Bovais Philbert

Maçon installé dans le bourg de [Saint-Pierre-de-]Maillé en 1833 (travaux du bac de Vicq).

, maçon (attribution par source)

Le bac sur la Gartempe est situé au sud du bourg de Vicq.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Vicq-sur-Gartempe

Milieu d'implantation: en village

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