Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

En contrebas de la ferme actuelle a été retrouvé une nécropole du Haut Moyen Âge, datée entre le Ve et le VIIe siècle. Des fouilles ont eu lieu par le service Régional d'Architecture en 2008. Un sarcophage contenant deux corps mais aucun objet mobilier n'a été retrouvé. Si les ossements ont été déplacés, le sarcophage est resté sur place. Ces éléments attestent d'une occupation du site au moins depuis cette haute époque.

Les textes les plus anciens retrouvés mentionnant "La Guilhalmie" ou le "mansi de la Guilhermia" datent des années 1461 et 1463 : une exploitation d'une assez grande ampleur existait donc déjà à cette date dans le site. Selon Jean Bouchereau, un moulin à vent se dressait également à proximité. Tous les textes depuis 1461 indiquent que le "mansi" ou le "ténement" de La Guillarmie appartient à la famille La Borie, de Guilherme de La Borie en 1461 au marquis de Campagne au milieu du XIXe siècle ; les tenanciers et habitants des lieux devaient donc rendre hommage à cette famille de seigneurs. C'est le cas le 23 octobre 1506 lorsque Hélie et Adhémar Faure, "habitatores mansi de la Guilhermia", reconnaissent à Bernard de La Borie tenir leurs biens de ce seigneur.

La présence de plusieurs portes à chanfrein droit laisse supposer une construction – ou plutôt une reconstruction – des bâtiments autour du XVIe siècle, les différents édifices n'étant pas contemporains mais probablement peu éloignés pour ce qui est de la datation. Plusieurs éléments anciens s'observent à l'intérieur : un évier , un garde-manger en place et deux cheminées dans la pièce principale. Leur présence dans une même pièce s'explique par un changement d'aménagement, la pièce étant auparavant coupée en deux par un mur de refend en pierres de taille. D'autres éléments ont été modifiés : le sol était à l'origine en pisé, enlevé depuis, et les toitures en lauze. Une charpente faite pour porter la lauze avec cinq fermes complètes est encore visible dans un des bâtiments secondaires, qui devait être plus long, les fermes étant numérotées de VIII à XII. Un balustre conservé dans le jardin proviendrait, d'après les propriétaires actuels, du château de Campagne.

Figurée sur la carte de Belleyme réalisée en 1768 et sur le cadastre dressé en 1817, la Guillarmie a changé de nom depuis ces époques. Nommée la Guillelmie sur la carte de Belleyme, elle prend le nom de Guilielmie sur le cadastre de 1817, avant que se fixe l'orthographe Guillarmie.

Le cadastre de 1817 nous révèle le nom de son propriétaire : le marquis La Borie de Campagne, qui possédait l'ensemble des bâtiments ainsi qu'un jardin et les terrains autour. Des vignes étaient cultivées à proximité.

Vers les années 1860, une carrière a été ouverte par le marquis en contrebas.